El Memeyi Murangwa
29/12/06
Le décor attendu vient d’être planté au palais du Peuple, siège de l’assemblée nationale. En effet, la majorité AMP vient de démontrer qu’elle sera au four et au moulin. Pour être plus précis, l’AMP gérant l’exécutif assurera son propre contrôle, utilisant sa caisse de résonance qu’est le nouveau parlement. Juste comme a l’époque du parti état MPR, les nouveaux députés enverront une délégation de 50 parlementaires chez le chef de l’état ou chez le premier ministre pour se rendre compte de la bonne marche des affaires de l’état. Il faudra bien s’attendre à ce que ceux-ci se mettent bien à couvrir la megestion du parrain, facilitateur à l’obtention du siège au parlement !
A voir le chiffre de ceux qui viennent de porter le secrétaire général du PPRD à la tête de la nouvelle assemblée par applaudissement, il ya a lieu de confirmer que la minorité ne pourra en aucun cas exercer son rôle de contrôle. Fort de 388 sur 500 que compte le parlement, gonflé d’une majorité numérique certaine, l’AMP se voit tout permis. Le souverain primaire peut s’attendre aux contrats léonins, bradage du patrimoine national, détournements des deniers publics, sous une impunité assurée.
Pour illustrer cela, un bel exemple se trouve dans la mémoire de tout utilisateur d’un engin roulant sur les artères défoncées de la capitale Kinshasa, siège des institutions républicaines. Les agents de la police nationale commis a la circulation routière rançonnent en toute aisance les conducteurs automobiles au vue et au su des personnes commises à assurer le contrôle de ces derniers, ceux charges du contrôle préférant se la couler douce dans les bars avoisinants les commissariats à l’attente d’un versement provenant des agents affectes à la Brigade Routière. Malgré les nombreuses grèves des chauffeurs Taxi et Taxi Bus, rien ne change. Les différents rapports que transmettent les inspecteurs à l’Inspection Générale de la Police, comportent les abréviations RAS (rien à signaler), démontrant qu’il y a couverture des méfaits à chaque échelon. Qui ne sait pas que l’amende est à verser uniquement auprès du greffier des parquets ou aux guichets de la Banque Centrale ?
Dans les discours programmes de ceux qui viennent de se doter d’un mandat, vous n’attendrai personne, alors personne, promettant de combattre ces pratiques maffieuses, pourtant parallèles à la bonne gouvernance tant attendue par le souverain primaire. C’est comme si tous attendent seulement de se remplir les poches pour construire des villas sans route d’accès, maisons qu’emportent les érosions à chaque tombée de dame la pluie.
Comme aime bien dire, la presse au service du Mokonzi (le guide), les choses sérieuses commencent, hélas encore une fois, sans aucun mécanisme de contrôle. Tout fait croire que la recommandation faite à son temps par Joseph de Banzy au gestionnaire restera d’actualité, en pleine Stade Tata Raphaël au cours d’un rassemblement populaire, sans vergogne il dira: « Yibaka moke na mayele » instituant sans le savoir le fameux slogan : MPR= se servir, sous l’œil complaisant d’un conseil législatif à majorité Mobutiste, élu au suffrage universel par « applaudissements ».
http://fr.360.yahoo.com/elmemey
Copyright © 2006 El Memeyi Murangwa