El Memeyi Murangwa
17/02/07
Athos, Porthos, et Aramis s’appellent tous Kasongo Ilunga dans le nouveau feuilleton congolais. Le Cardinal de Richelieu n’est autre ici que le Patriarche Antoine Gizenga, qui faisant appel à sa garde se retrouve nez à nez avec ces trois Mousquetaires de l’UNAFEC qui n’ont comme différence que leurs prénoms. Ils portent tous le même costume et possèdent tous une lettre de recommandation émanant d’un ancien bâtonnier du barreau de Kinshasa. En dernière minute un quatrième, nommé d’Artagnan s’annonce disant qu’il cherche un billet d’avion pour venir à Kinshasa en provenance de Lubumbashi (Katanga). Etonnant, leur mentor, juriste de renom et ancien Ministre de la Justice sous la transition (recréation !) préfère se taire devant cette confusion. Le Premier Ministre ne sait quoi faire devant ces trois messieurs qui se réclament tous pour un seul poste, celui de ministre du commerce.
Tout laisse croire que les services de la primature ne veulent pas recourir à la justice pour départager les trois prétendants. Peut être que l’arrivée d’un quatrième dans la capitale unira ces quatre cavaliers et une fois unis, « un pour tous et tous pour un » ils pourront faire jaillir la vérité sur leurs candidatures. Ils devront bien déjouer les bonnes dribles de la présidence de leur parti politique qui au fait se trouve être l’architecte de cette vaste comédie de mauvais gout. La justice se tenant à l’écart de cette imbroglio, tout laisse croire que l’impunité se porte à merveille. Décidément on pourra utiliser dans ce pays, un nom suivant le besoin du moment sans s’attirer la foudre. La finalité de ce montage était certes de voir le président du parti devenir lui-même ministre de la troisième république, comblant la vacance que laisserai le vrai-faux Kasongo Ilunga démissionnaire. Ceci nous rappelle bien une aventure semblable sous la conférence nationale souveraine : un ancien commissaire de police d’Elisabethville (Lubumbashi) se fut passé pour un professeur de droit constitutionnel utilisant un nom d’emprunt, invité à la télévision nationale, il osa dire qu’en Belgique seul le Roi était souverain ! Feu Marcel Lihau, ancien président de la cour suprême manqua très peu de s’évanouir devant cette aberration. Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose.
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