Jean Pierre Bemba

28/03/08

Les 22,23, et 24 mars 2007, trois journées mémorables, qui ont inauguré dans le sang des congolais un quinquennat que le peuple, dans son ensemble, a souhaité être celui du renouveau de notre Nation qui a massivement opté pour la démocratie, et partant, pour la résolution des différends politiques par le dialogue.

Au delà des multiples tentatives d’atteinte à mon intégrité physique, mes pensées vont à ce jour à nos compatriotes du Bas Congo crapuleusement massacrés sous le couvert de la "restauration de l’autorité de l’Etat" par un pouvoir arrogant et peu sûr de lui.

Au delà des multiples tentatives d’atteinte à mon intégrité physique, mes pensées vont à ce jour à nos compatriotes du Bas Congo crapuleusement massacrés sous le couvert de la "restauration de l’autorité de l’Etat" par un pouvoir arrogant et peu sûr de lui.

Aussi bien en février 2007 qu’en 2008, ces compatriotes n’ont fait qu’usage de leur droit constitutionnel en dénonçant la corruption et le hold up électoral opéré au Bas Congo.

De même,les victimes innocentes des évènements du mois de mars de l’année dernière ont payé un lourd tribut à l’usage disproportionné de la force par un pouvoir qui veut instaurer un régime de terreur qui masque son incapacité à répondre aux attentes légitimes de nos populations.

L’aventurisme guerrier du pouvoir a contraint des centaines de millier de nos compatriotes du Nord et Sud Kivu à vivre dans des camps des réfugiés dans leur propre pays . Situation inacceptable !

Lorsque je vois l’état dans lequel se trouve notre pays un an après les élections générales, je prends la mesure de la catastrophe gestionnaire dans laquelle le Congo s’enlise.

Tous les indicateurs sont au rouge:

– la situation socio-économique est sortie des sentiers de l’Espoir;
– les droits de l’Homme sont bafoués;
– la souveraineté et l’intégrité du pays menacées de toutes parts…
– La corruption généralisée,
– Le pillage du pays,
– Une pseudo démocratie qui laisse place au terrorisme politique

Face à ce désastre, l’alternative que nous incarnons ne peut pas se construire seulement à l’intérieur du pays. Elle doit également habiter la conscience de la Diaspora qui a tant contribué à l’éclosion du réveil patriotique dans nos populations.

Je travaille, travaillez – y aussi, pour préparer un autre avenir pour notre Pays. Ce rêve de développement , de paix , d’unité , de prestige national, de concorde entre congolais , et surtout de démocratie s’éloigne.  Le Congo appartient à tous. Le devoir que nous avons de persister dans notre combat pour le Congo nouveau est un impératif pour notre futur.

Congolais de la Diaspora , je voudrais vous remercier du soutien sans cesse renouvelé que vous manifestez pour le combat que nous avons mené et menons. Je vous assure de ma fidélité vis-à-vis de l’idéal qui nous rassemble tous. Dialoguer avec vos familles restées au Congo , dites-leur comment,vu de l’extérieur, notre pays est à plaindre et inspire pitié, combien il est nécessaire que notre combat pour notre pays soit compris et soutenu par l’ensemble des congolais sans distinction.

Avec Dieu nous vaincrons

Fait à Bruxelles , le 28 mars 2008

Sénateur jean Pierre BEMBA