Le dernier développement de la situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo en général et plus particulièrement dans le territoire de Beni en province du Nord- Kivu est effrayant. La série des massacres des populations civiles à échelle évasée dont les plus récents remontent à la nuit du 20 au 21 novembre 2014 dans les Villages de Tepoimba et Vemba à 10 km de Mavivi/Beni avec son lot de centaine des victimes innocentes atrocement
achevées à la machette, au couteau et autres gourdins, reste sans appel. 236 innocents dont des femmes et des enfants massacrés en l’espace de 90 jours est un drame incompréhensible et sensé inattendu depuis que la Brigade d’Intervention des Nations-Nations a vu le jour dans notre pays et, surtout, après que les Forces Armées de laRépublique Démocratique du Congo
aient été déclarées monter en puissance et contrôler pleinement l’ensemble du territoire national (Cfr. Intervention du Chef de l’Etat à la 69eme session de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2014). Les dirigeants du pays doivent une minutieuse explication non seulement aux familles de victimes mais également à l’ensemble de la communauté nationale. Continue reading
Monthly Archives: November 2014
Woolgathering Catastrophe in Congo
Georgianne Nienaber
11/24/14
Trying to tell the stories of the latest human catastrophes in the Democratic Republic of Congo feels like woolgathering. Not the popular definition of a “flight of fancy,” or Patti Smith’s phantom woolgatherers clothed in “strange archaic cap and dress,” in her magnificent story/poem Woolgathering. No. This is literal woolgathering–wandering from bush to bush and picking tufts of wool from sticky brambles that have torn the coats of lost sheep that wandered into the thicket.
As a writer, I feel buried in the wool. The fibers of information, true and false, threaten to suffocate any desire to try to tell the story. The thread of truth exists in thousands of pages of field reports, government propaganda, human rights press releases, emails from Congolese friends, personal photos from Congolese IDP camps, and press releases from the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR).
Manœuvres en cours à Kinshasa ; Calculs dangereux autour du M23.
L’Agence d’Information
08/11/14
En imposant la capitale de la RDC comme siège pour la discussion sur la mise en œuvre des Déclarations de Nairobi, le gouvernement joue la carte de la surenchère contre l’ancienne rébellion. Pour provoquer à long terme une nouvelle guerre et faire oublier aux Congolais qu’ils risquent de se retrouver avec un président à vie ?
En dépit des objections politiques et d’ordre sécuritaire portées par les responsables de l’ancienne rébellion du Mouvement du 23 Mars qui devaient y participer, la réunion du Mécanisme national de suivi (MNS) pour la mise en œuvre des Déclarations de Nairobi, signées le 12 décembre 2013 par les délégations du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et des insurgés, est en train de se tenir à Kinshasa en absence de ces derniers. Continue reading
RDC : 20 ans de non-désarmement des génocidaires rwandais.
Mathieu Lopes
05/11/14
Fin 2013, face à l’offensive conjointe de la mission onusienne (MONUSCO) et des Forces armées de RDC (FARDC), le groupe armé le plus puissant, le Mouvement du 23 mars (M23), déposait les armes et s’engageait dans un processus politique. Mais comme le pointait très justement une lettre ouverte de différents intellectuels, le fait de ne cibler que le M23 relevait d’une « lecture […] partiale et réductrice de la situation ». La lettre dénonçait une logique occultant « le rôle dans le conflit de plusieurs groupes criminels, bien plus anciens et actifs, qui ont recours à une violence ouverte et massive ». Au premier rang desquels les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
En 1994, face à l’avancée des troupes du Front Patriotique Rwandais(FPR), une grande partie des Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwés, qui commettent le génocide des Tutsi, se replie au Zaïre.
Des unités de l’armée congolaises impliquées dans le massacre de Beni.
Kabila démissionne le sulfureux général Mundos qu’il avait placé à la tête des opérations contre l’ADF
L’Agence d’Information
2/11/14
Échafaudée par le pouvoir, la thèse de la responsabilité des rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) dans les massacres du Grand Nord est démentie par un grand nombre de témoins, observateurs et analystes. Il s’agirait plus probablement d’une diversion, instrumentalisée par Kabila pour détourner l’attention du débat sur la réforme constitutionnelle, et permettant d’écarter les controverses sur la traque sans cesse reportée contre les FDLR. La mise à l’écart du général Mundos, considéré comme un des maîtres d’œuvre du massacre, avait été demandée par la population qui la voit maintenant cette sanction comme une confirmation de l’implication de l’armée dans les atrocities.