Contrairement à l’appel du Conseil de Sécurité optant pour la solution militaire de la crise à l’Est de la RDC, le sommet des pays des Grands lacs a privilégié l’arrêt des combats et l’envoi d’une force internationale neutre pour consolider la paix.
Le 3 août dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies (CS) rend à la presse une déclaration sur la République démocratique du Congo (RDC) concernant la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), dont la montée en puissance à partir des provinces orientales inquiète Kinshasa. Issus des formations politico-militaires et d’autodéfense intégrées dans l’armée régulière (FARDC) suite à l’accord de mars 2009, les mutins réclament la pleine application du protocole signé et critiquent le manque de gouvernance d’un groupe dirigeant corrompu et installé au pouvoir par des élections marquées par la fraude massive. Fait nouveau par rapport aux guerres précédentes dans ces régions de la RDC frontalières avec le Rwanda, les revendications des insurgés rencontrent les faveurs d’une bonne partie de la classe politique et des communautés des deux Kivu et de l’Ituri, où le président Kabila est de plus en plus impopulaire.