France 24
05/09/12
Un entretien avec une personnalité française ou internationale de l'univers économique, politique, culturel, diplomatique…
Marie-France Cros
04/09/12
L’annonce du retrait de troupes rwandaises admises au Kivu fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion. Elle mobilise l’opinion contre le chef de l’Etat.
L’annonce, vendredi, par Kigali, que le Rwanda "retirait les deux compagnies de ses forces spéciales qui travaillaient aux côtés de leurs homologues des FARDC (NdlR : armée congolaise) dans un bataillon conjoint opérant à Rutshuru, au Nord-Kivu", a suscité un tollé au Congo, où la majeure partie de l’opinion ignorait ou avait oublié que des soldats rwandais se trouvaient toujours en territoire congolais.
Les deux pays sont en effet à couteaux tirés, depuis des semaines, en raison d’un rapport d’experts de l’Onu indiquant que Kigali a armé, équipé et soutenu par l’envoi de recrues la mutinerie congolaise du M23 au Nord-Kivu. Ces derniers jours, les deux capitales s’expliquent devant le Comité de l’Onu pour les sanctions et le ministre congolais des Affaires étrangères a évoqué – le jour même de l’annonce rwandaise – une "situation de guerre" entre les deux pays.
Le Général de Brigade Bauma Ambamba (FARDC) a accompagné les forces spéciales rwandaises à la frontière.
El Memeyi Murangwa
02/09/12
KIBUMBA- Il aura fallu que James Kabarebe (Moto), le ministre rwandais de la défense éventre le Boa pour que la RDC sollicite immédiatement le rapatriement des forces spéciales rwandaises.
Deux bataillons composés de 357 hommes se sont retirés de Rutshuru en province du Nord-Kivu.
Déployés en « secret » dans une opération demandée et financée par Kinshasa, ces forces spéciales rwandaises travaillaient en étroite collaboration avec deux bataillons de l’armée congolaise (FARDC) dans la lutte contre les milices du FDLR actives dans les localités de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga en territoire de Rutshuru.
Luigi Elongui
18/09/12
« Nous vivons comme des chiens. Nous errons aux crochets des civils leur mendiant des bananes. Cela fait trois moi que nous n’avons pas été payés ou reçu quelque chose à manger… ». Lâchés au témoignage d’un membre d’une Ong internationale, les propos de ce militaire congolais en fonction à Minova, dans le Sud Kivu, traduisent bien l’état de clochardisation et d’abandon dans lequel versent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Si à la fin de la guerre de 1998-2002, la réforme du secteur de la sécurité (RSS) avait été déclaré objectif prioritaire par les acteurs locaux et étrangers du dialogue inter-congolais de Sun City, on constate que, dix ans après, l’Etat congolais ne dispose pas d’une armée apolitique et capable de défendre l’intégrité du territoire national et des frontières, selon la lettre de la Constitution. Cela en dépit de la volonté affirmée par les bailleurs de fonds autant que par les nouvelles élites issues du processus de transition (2003-2006), puis du cycle électoral de 2006. A partir de 2003, les Nations Unies (NU) et l’Union Européenne (UE) sont intervenues à soutien de Kinshasa dans le cadre de la formation d’une armée républicaine intégrée.