Colette Braeckman
29/08/12
Au moment où, aux Nations unies, le « comité des sanctions » passe au crible le rapport des cinq experts qui accusent le Rwanda d’avoir soutenu, en hommes et en armes, les militaires rebelles du M23 et où la Ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikwabo présente la défense de son pays, le ministre rwandais de la défense James Kabarebe a accepté de recevoir l’envoyée spéciale du Soir.
Compagnon de Paul Kagame depuis la création du Front Patriotique rwandais à la fin des années 80, chef d’état major puis ministre de la défense, le général Kabarebe joua aussi un rôle de premier plan au Congo : en 1996, lorsqu’éclata la première guerre qui mena à la chute du président Mobutu et au démantèlement des camps de réfugiés hutus, c’est lui qui mena l’offensive jusque Kinshasa. Devenu président en mai 1997, Laurent Désiré Kabila nomma Kabarebe au poste de chef d’état major. En 1998, brouillé avec son ancien allié, l’officier rwandais mit sur orbite la rébellion du RCD Goma, ouvertement soutenue à l’époque par les forces rwandaises et il lança un raid audacieux sur la base aérienne de Kitona (Bas Congo) .