Casques bleus et armée congolaise sont à présent sur la défensive face aux FDLR. Affaiblis, les rebelles hutus se livrent à une guérilla qui peut durer longtemps.
Je viens au Kivu pour comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe, afin de pouvoir en juger" a expliqué Steven Vanackere à la presse à son arrivée, mercredi soir, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, une des principales zones de violence du Congo. "Je veux voir de mes yeux et entendre de mes oreilles" a précisé le ministre belge des Affaires étrangères.
Il y a une certaine confusion ou est-ce un certain embarras. Chez les afandes de Kigs je veux dire. De Kigali. Avec leur prisonnier Laurent Nkunda. Celui-ci a donné une sorte de manne à certains journalistes, ce qui a réjouit les lâches du leadership kinois. Il aurait dit qu’il serait prêt à l’exil, à la Haye ou même devant je ne sais quelle cour à Kinshasa. Mende a tout de suite parlé aux journalistes de ces propos. C’est étonnant, les journalistes aimeraient beaucoup que Nkunda parle. Un d’eux m’a demandé la semaine dernière pourquoi il ne proclame pas son mécontentement. Il disait presqu’innocemment quelque chose dans le genre « je ne comprends pas, je ne sais pas si Nkunda est furieux ou content, s’il fait réellement partie du ‘plan’ ou s’il est vraiment là contre sa volonté ». Les journalistes pensent toujours qu’il y a ‘un plan’, parce qu’au-delà des sentiments de Laurent Nkunda, ils n’ont jamais compris les raisons des réactions de Kigs. A la recherche du sensationnel, ils n’ont pas compris pourquoi le Rwanda, au lieu de préciser ouvertement s’il appuyait la rébellion de Laurent Nkunda ou pas, il l’ait arrêté. Pourquoi le rapport de l’ONU publié à la fin de l’année 2008 a-t-il piqué si furieusement la hiérarchie militaire rwandaise qui, généralement exécute les ordres politiques venus d’en haut, au point de la pousser à prendre une mesure négative sur tous les plans.