MARK SMITH
11/07/09
ACCRA, Ghana — Barack Obama a dressé samedi un réquisitoire sans appel contre la corruption et la tyrannie lors d'une visite au Ghana, l'une des trop peu nombreuses démocraties de ce continent où naquirent une partie des ancêtres du premier président américain noir ainsi que ceux de son épouse, descendante d'esclaves.
"L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, elle a besoin d'institutions fortes", a-t-il lancé, adaptant son célèbre slogan de campagne en "Yes you can": "Oui, vous le pouvez".
"Nous pensons que le Ghana peut être un extraordinaire modèle de succès à travers tout le continent", a insisté le chef de la Maison Blanche, pour qui "le développement dépend d'une bonne gouvernance. C'est l'ingrédient qui fait défaut en trop d'endroits, depuis bien trop longtemps. C'est ce changement qui peut libérer le potentiel de l'Afrique".
"Nous devons partir du principe que l'avenir de l'Afrique dépend des Africains", a estimé Barack Obama, soulignant qu'il avait "le sang de l'Afrique en (lui), par son père kényan noir, même s'il a été élevé par la famille de sa mère, américaine blanche, et qu'il reconnaissait donc le poids de l'histoire, notamment coloniale.