Les exactions contre les civils se poursuivent dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) malgré les récents efforts de stabilisation, et illustrent une fois de plus l'impuissance de la plus importante force de maintien de la paix de l'ONU à protéger les civils.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi le meurtre depuis fin janvier de 180 civils et le viol de 90 femmes dans la chaotique région des Kivus, commis pour la plupart par les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mais aussi en partie par les Forces armées de RDC (FARDC).
NEW YORK (Nations unies) – Le représentant de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a relancé jeudi son appel à la fourniture de moyens aériens supplémentaires pour mieux protéger les civils contre les exactions des rebelles hutu du Rwanda et d'autres groupes armés.
Dans un compte-rendu au Conseil de sécurité, M. Doss a souligné la nécessité de protéger les civils "des activités prédatrices des groupes armés étrangers et d'éléments indisciplinés des forces de sécurité du pays" (FARDC).
Il a renouvelé la demande, qu'il avait présentée en octobre, de moyens supplémentaires, notamment de 18 hélicoptères, pour muscler la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), dont il est le chef.
WASHINGTON (AFP) — Le président américain Barack Obama a rendu hommage mardi aux victimes du génocide rwandais, et a indiqué que le souvenir de la tragédie de 1994 renforçait l'engagement des Etat-Unis "à agir (…) pour éviter de telles atrocités à l'avenir".
"Le souvenir de ces événements renforce notre engagement à agir lorsque nous sommes confrontés au génocide et à travailler avec des partenaires à travers le monde pour éviter de telles atrocités à l'avenir", a indiqué le président dans un communiqué marquant le 15e anniversaire du génocide.
C'est l'histoire d'une boîte noire, un coffret orange et métallique de la taille d'une grosse boîte à chaussures. Les avions de ligne commerciaux sont équipés de telles boîtes, identifiées par des numéros rivés au métal. Conçues pour enregistrer les données du vol et les conversations du cockpit, elles sont utiles en cas d'accident.
C'est donc l'histoire d'une boîte noire, mais une histoire à nulle autre pareille. Celle dont il est question fut, en effet, supposée abriter en ses entrailles la clé du génocide, en 1994, des Tutsi du Rwanda.
Elle apparaît pour la première fois sur la scène au moment où les troupes françaises engagées dans l'opération "Turquoise" se déploient au Rwanda, alors que le génocide continue
BUKAVU, RD Congo (AFP) — L'armée de République démocratique du Congo (RDC) a repoussé jeudi matin une attaque menée par des miliciens Maï-Maï et des rebelles burundais contre Uvira, ville de l'est du pays, lors de combats qui ont fait dix morts, a déclaré à l'AFP l'administrateur de ce territoire.
Des affrontements se sont déroulés à l'aube entre les assaillants et les Forces armées de RDC (FARDC), a indiqué l'administrateur Bellarmin Mugangu, joint par téléphone depuis Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu où est située Uvira.
"Les affrontements à l'arme lourde et légère ont fait 8 morts côté assaillants et 2 morts dans les rangs des FARDC", a-t-il ajouté.
Selon lui, les assaillants sont des miliciens locaux Maï-Maï et des hommes des Forces nationales de libération (FNL), rébellion engagée dans un processus de paix au Burundi voisin.
Kigali – Le 15ème anniversaire de la commémoration du génocide a été célébré sous le thème du renforcement de soi et du pays afin de prévenir d’autres génocides et de trouver des solutions aux désastres que 1994 a causés sur la vie des Rwandais, a établi l’ARI.
La commémoration s’est déroulée sur le site du génocide de Nyanza à Kigali où ont été tués et inhumés cinq mille Tutsi qui avaient trouvé refuge à l’Ecole Technique Officielle de Kicukiro (ETO) gardés par les soldats belges de la Mission des Nations Unies au Rwanda (MINUAR).
Ces militaires ont laissé sans protection les fuyards assiégés par des ex-Far et des miliciens qui ont par la suite évacué les victimes sur environ deux km au sommet de la colline de Nyanza où elles ont été abattues à coup de grenades, de balles, de gourdins et de pierres.
Vénuste Karasira, 56 ans, a perdu un bras. Il fait partie d’une centaine de rares personnes qui ont survécu à l’hécatombe.
30 avril 2007, à Lungern en Suisse, Kä Mana était l'orateur, lors du séminaire international de la Fiacat sur le thème: l'interdit de la torture, un principe en péril
Philosophe, théologien et analyste politique congolais, Kä Mana est connu pour ses analyses pointues et acérées. "Depuis les indépendances de nos pays dans les années 1960, les élites intellectuelles d'Afrique ont pris l'habitude de poser à intervalles réguliers la question de la pertinence de leurs théories et de leurs pratiques sociales en regard des conditions politico-économiques et techno-scientifiques catastrophiques de notre continent.
Après avoir été liée aux nécessités du développement et de la libération de nos sociétés au cours des deux premières décennies de notre « autodétermination » où nous étions tous et toutes portés par d'étincelants rêves de prospérité, de liberté et de dignité, cette question a tendance à devenir l'expression d'une désillusion profonde face aux attentes lumineuses qui furent les nôtres.
Le président rwandais Paul Kagame a exhorté mardi, en commémorant le 15ème anniversaire du génocide de 1994, les rescapés à "regarder devant eux" et à "bâtir l'avenir du pays", tout en accusant la communauté internationale d'avoir échoué à protéger des milliers de personnes.
Environ 20.000 personnes, dont de nombreux rescapés, ont pris part à la cérémonie organisée dans un lieu hautement symbolique: la colline de Nyanza, à Kigali, où environ 5.000 personnes qui s'y étaient réfugiées furent massacrées le 11 avril 1994 après le retrait du contingent belge de la Mission des Nations unies au Rwanda (Minuar) qui les protégeaient contre les tueurs.
Le gouvernement belge avait décidé de rapatrier ses troupes de la Minuar après que 10 de ses paracommandos eurent été tués le 7 avril 1994 par des éléments de l'armée régulière rwandaise.
"Lorsque vous vous souvenez de ce qui s'est passé, cela ne doit pas vous faire oublier une autre obligation, celle de regarder devant vous", a déclaré M. Kagame à l'adresse des rescapés.
"Nous devons continuer à bâtir notre avenir", a-t-il dit. "Ceux qui ont avoué leur rôle (dans le génocide) et demandé pardon, ont également choisi de regarder devant eux".
Le génocide, perpétré d'avril à juillet 1994 par des extrémistes hutu, a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsi et les Hutu modérés. Kigali estime à au moins un million le nombre de victimes.
On a de plus en plus la certitude que le limogeage de Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, par sa famille politique, était un coup de tête. On s’aperçoit que c’est une action qui n’a pas été suffisamment mûrie, dont on n’avait pas sérieusement pesé les conséquences orchestrée sans s’entourer de précautions requises. Certains disent que c’est une page tournée qu’il n’est plus indiqué d’évoquer, car il faut tourner désormais le regard vers l’avenir. Ne disent cela que ceux qui voudraient déguiser leur embarras après avoir agi comme les apprentis sorciers, et ceux qui ne mesurent pas les conséquences fâcheuses probables de certaines actions hasardeuses. La page ne sera tournée que lorsque l’Assemblée nationale sera dotée d’un nouveau bureau. Même si cette étape est plus ou moins franchie, on ne sera pas pour autant réellement sorti de l’auberge. Il faudra que le nouveau président soit à même de détendre l’atmosphère viciée par la crise de démission controversée du bureau précédent, et d’imprimer aux débats en plénière le tempo d’équilibre et d’équité entre la majorité allergique à la contradiction et l’opposition qui sert de vernis de démocratie au système. C’est après la démission de Kamerhe proclamée par lui-même en plénière à la veille de l’arrivée du Président français Nicolas Sarkozy qu’on se rend compte que son remplacement tient de l’énigme. Le PPRD et l’AMP sont encore à la recherche difficile d’un successeur idéal du partant. Selon les échos qui s’ébruitent des cercles de ces structures, la solution de l’énigme n’est pas facile.