Le Sénat s’échine à dépoussiérer, depuis samedi, le projet de Loi portant limitation des espaces et frontières maritimes de la République Démocratique du Congo. A en croire des informations livrées aux Sénateurs, l’ONU attend, au plus tard le 13 mai 2009, toutes les données relatives à cette matière. Il semble que c’est depuis dix ans que cette institution internationale réclame à l’Etat congolais la documentation nécessaire à la bonne lecture du dossier et que la partie congolaise traîne les pieds.
Les opérations combinées RDC-Rwanda d’une part, et RDC-Ouganda d’autre part, avaient pour objectif d’anéantir les groupes rebelles d’origine rwandaise (Fdlr) et ougandaise (LRA) qui semaient la ruine et la mort à la frontière de leur pays avec la RDC. Pour les FDLR, Kinshasa et Kigali s’étaient félicités du succès des opérations qui auraient réduit de 80% la capacité de « nuisance » de ces rebelles, les 20% autres devraient être rapidement liquidés par les Fardc et la Monuc. Quant à la LRA, son camp du parc de la Garamba aurait été démantelé. Les révolutionnaires de palais du CNDP avec Jean-Bosco Ntaganda en tête, qui ont fait allégeance au pouvoir de Kinshasa et participé à ces opérations, ont reçu en récompense le droit de s’intégrer dans les institutions nationales conformément à la conclusion des négociations qu’ils ont eues avec le gouvernement de la RDC. On a excessivement vanté la paix scellée avec le CNDP, considérée comme le couronnement du retour de la sécurité à l’Est. Mais le CNDP n’était pas le seul groupe rebelle dangereux, et on ne sait pas comment la paix conclue avec lui pouvait engager les autres groupes, notamment les Fdlr et la LRA.
On avait tout simplement jeté de la poudre aux yeux de l’opinion. Le succès des opérations était tout imaginaire. Le but réellement poursuivi était inavoué. La preuve en est que la dénonciation de l’arrivée des troupes rwandaises soi-disant pour participer aux opérations contre les FDLR, a provoqué une crise institutionnelle en RDC, entraînant le limogeage du bureau de l’Assemblée nationale.
LOME (AFP) — Le frère du président togolais, Kpatcha Gnassingbé, membre influent du parti au pouvoir, a été interpellé mercredi devant l'ambassade américaine à Lomé, dans ce qui semble être un nouvel épisode d'une profonde et ancienne rivalité familiale.
Les autorités judiciaires et gouvernementales togolaises n'ont pas fait de déclaration officielle sur cette interpellation spectaculaire, annoncée de sources concordantes notamment diplomatiques.
C'est en se présentant devant l'ambassade américaine, dont, selon des sources sécuritaires, on lui aurait refusé l'accès, que Kpatcha Gnassingbé a été interpellé, malgré son immunité parlementaire.
Une opération menée par des gendarmes avait visé son domicile dans la nuit de dimanche à lundi, dans le but officiellement d'arrêter des personnes soupçonnées d'"atteinte à la sûreté de l'Etat".
Selon des sources informées, des gendarmes en arme se sont à nouveau présentés chez lui dans la nuit de mardi à mercredi, mais le député du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT), et ancien ministre de la Défense n'était plus à son domicile.