Liberation
07/02/2009
A la fin du mois d’octobre 2008, dans la province du Nord-Kivu à la frontière du Rwanda et de la république démocratique du Congo (RDC), un seigneur de la guerre du nom de Laurent Nkunda a en quelques semaines défait l’armée congolaise, provoqué une crise humanitaire, commis des violations des droits de l’homme (1), démontré l’inefficacité complète des 17 000 casques bleus de la Monuc (2) et mis échec et mat le processus de paix sponsorisé par la communauté internationale dans la région depuis 2002. Cet échec est plus qu’une simple péripétie malheureuse d’un processus de paix marqué par les violences : il met à nu l’enlisement de ce processus et surtout son inefficacité à traiter l’épicentre du «problème congolais», les Kivus.