Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, doit se rendre vendredi au Congo-Brazzaville et en Angola voisins pour rencontrer ses homologues Denis Sassou Nguesso et José Eduardo dos Santos, a-t-on appris auprès de la présidence.
M. Kabila "va ce matin à Brazzaville" pour discuter notamment "des problèmes de sécurité dans l'est" de la RDC, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la présidence, Kudura Kasongo. Il se rendra dans la même journée en Angola, "un partenaire privilégié" de la RDC, a-t-il ajouté.
M. Kabila s'entretiendra avec le président dos Santos de la "situation dans l'est (de la RDC) qui déstabilise la démocratie", selon la même source qui a confirmé ainsi l'information donnée jeudi par le ministère angolais des Affaires étrangères.
Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution accroissant de plus de 3.000 hommes les effectifs de la force de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC).
La résolution 1843, adoptée à l'unanimité, prévoit "une augmentation temporaire d'un maximum de 2.785 hommes des effectifs militaires de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) et de 300 hommes au maximum de ses effectifs de police". La Monuc compte déjà quelque 17.000 Casques bleus et policiers.
Cette augmentation temporaire de personnels est prévue jusqu'au 31 décembre mais est renouvelable en même temps que le mandat de la Monuc, qui expire à cette date.
Le texte souligne que cette mesure "vise à permettre à la Monuc de renforcer sa capacité de défense des civils, reconfigurer sa structure et ses forces et optimiser leur déploiement".
Le journaliste belge Thomas Scheen, qui couvre le conflit du Kivu pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, a été enlevé le 4 novembre par des miliciens maï-maï. Trois jours plus tard, il était libéré. Il raconte.
Théophile Mpabuka en est encore à vanter fièrement les mérites de la rébellion de Laurent Nkunda quand, brutalement, des jeunes, armés de sagaies, de couteaux et d'armes à feu, font irruption dans la cour du petit hôtel isolé de Kiwanja. L'un d'eux entre dans la pièce où nous nous entretenons avec le nouvel administrateur du district – un partisan de Nkunda. Sans un mot, il jette un coup d'œil à la ronde et s'en va. "Ce sont des Maï-Maï", murmure Charles, mon interprète. Dehors, des coups de feu retentissent.
Nous sommes mardi 4 novembre ; il est 13 heures, et dans les bourgades de Rutshuru et Kiwanja, dans l'est du Congo, où les forces de Nkunda se sont installées depuis près de deux semaines, rien n'annonçait une attaque de la milice progouvernementale des Maï-Maï. Au contraire, les organisations humanitaires faisaient la queue auprès des représentants des rebelles pour obtenir l'autorisation de travailler, tant la région semblait calme après le retrait de l'armée congolaise. Autour de l'hôtel Grefamu, où nous nous trouvons, les combats se durcissent. Nous nous mettons à couvert. Deux heures plus tard, le bruit des affrontements se déplace vers l'est. La route qui mène à Goma passe à l'ouest de Kiwanja. Je décide de tenter le coup. Nous – mon chauffeur, Roger Bamkana, mon interprète, Charles Ntiricya, le partisan de Nkunda, Théophile Mpabuka, et moi – montons dans la voiture et nous filons vers le sud, en direction de Rutshuru. Il est 15 heures.
Rose Kabuye, une proche du président rwandais, a été mise en examen mercredi à Paris pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste dans l'enquête sur l'attentat contre le président Habyarimana en 1994, et laissée libre sous contrôle judiciaire.
Dans ce dossier qui empoisonne les relations entre Paris et Kigali, une incarcération de la chef du protocole de Paul Kagame aurait été, selon des sources proches du dossier, très mal perçue au Rwanda, où les manifestations les plus importantes depuis le génocide se sont déroulées mercredi.
Transférée en début d'après-midi d'Allemagne vers la France, Mme Kabuye, 47 ans, a été mise en examen dans la soirée par le juge Marc Trévidic pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste, selon une source judiciaire.
La ville stratégique de Kanyabayonga, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), était désertée de ses habitants mardi, avec de très nombreuses maisons pillées, a constaté une journaliste de l'AFP.
Située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, cette agglomération d'environ 50.000 habitants avaient des allures de ville morte mardi matin.
Magasins, marchés et bâtiments publics sont fermés. Seuls quelques groupes de soldats, désoeuvrés et kalachnikov en bandoulière, déambulent dans les rues.
La plupart des habitations, en brique ou en torchis, sont également fermées, mais beaucoup ont leur porte d'entrée ou leurs volets fracturés, et semblent avoir été visitées.
La très grande majorité de la population a fui dans les forêts environnantes pour échapper aux exactions des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), mais également dans la crainte d'une attaque des rebelles de Laurent Nkunda, positionnés en périphérie sud de la ville, selon les témoignages des rares habitants encore sur place.
Reçu personnellement par le Général major Laurent NKUNDA MIHIGO à la paroisse de JOMBA, l’émissaire spécial de l’Onu au Congo-Kinshasa, OLUSEGUN OBASANJO, est arrivé hier matin 16 Novembre 2008 à 9h30 à TCHENGERERO par hélicoptère de la MONUC . Dans sa suite, on a noté une forte délégation composée des hauts fonctionnaires des Nations-Unies notamment Mr Alpha SOW Coordonnateur de la zone Est de la MONUC et Christian MANAL responsable du Bureau Politique de la MONUC ainsi que Mme MULAMULA Secrétaire Général de la Conférence sur le Pacte de stabilité des Grands-Lacs.
Sa première adresse furent les éloges en direction des militaires du CNDP en réponse aux honneurs, propres aux généraux, lui rendus. L’ancien officier général nigérian qui est passé par le Congo d’abord comme membre d’une mission de paix il y a quarante deux ans, a loué l’organisation et la discipline constatées au sein des troupes du CNDP avant de les exhorter à quitter la situation de rébellion pour constituer le noyau d’une armée républicaine dont a besoin les congolais.
Suivra ensuite un entretien tête-à-tête entre l’émissaire spécial de l’Onu en RDC, OLUSEGUN OBASANJO, et le Chairman du CNDP isolé dans un local de la paroisse catholique de JOMBA pendant une trentaine de minutes avant d’être élargi aux collaborateurs de deux personnalités notamment les membres du comité exécutif du CNDP et le reste de la délégation de l’émissaire onusien.
Apres la déroute de Goma, Rutshuru, et Kiwanja, le commandant suprême des FARDC vient de nommer le Général de Brigade Didier Etumba en qualité de chef d’Etat- major d’une armée qui ne cesse de faire du recul devant l’avancée du Congres National pour la Défense du Peule (CNDP)
A 53 ans, cet ancien de l’école royale militaire de Belgique aura difficile à coordonner les activités d’une armada des milices ne répondant pas à un commandement unique.Deux de ces milices sont commandées respectivement par Ignace Murwanashyaka, sujet rwandais en séjour en Allemagnepour les FDLR et par Come Sekimonyo, député « national », animateur à découvert des extrémistes du parlement qui manipulent les forces négatives du Kivu, connues sous le nom Mayi-Mayi.
L'émissaire de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Olusegun Obasanjo, a annoncé dimanche être parvenu à un accord avec le chef rebelle Laurent Nkunda pour la mise en place d'un comité tripartite afin de faire respecter un cessez-le-feu armée/rebelles.
"Nkunda a réaffirmé qu'il croyait en un cessez-le-feu mis en application et respecté par les deux parties", a expliqué M. Obasanjo à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, de retour d'une rencontre avec le chef rebelle.
"Il veut que le gouvernement assume la responsabilité du cessez-le-feu" pour ceux que M. Nkunda considère comme les alliés de Kinshasa, a expliqué l'ex-président nigérian, en référence aux groupes armés qui combattent aux côtés de l'armée congolaise.
"Je lui ai expliqué qu'on ne peut pas assumer la responsabilité des actions de ses alliés", a-t-il poursuivi.
Ce comité "sera composé d'un membre du CNDP (rébellion du Congrès national pour la défense du peuple), d'un membre du gouvernement. Pour le troisième membre, j'ai pensé que ce serait la Monuc (Mission des Nations unies en RDC), mais Nkunda a objecté la Monuc en tant qu'institution", a encore expliqué M. Obasanjo.
Le chef rebelle Laurent Nkunda a affirmé dimanche, après sa rencontre avec l'envoyé de l'ONU Olusegun Obasanjo, vouloir négocier un cessez-le-feu avec Kinshasa dans l'est de la République démocratique du Congo, où des combats entre armée et rebelles ont éclaté.
"Nous voulons contacter la partie adverse pour trouver un cessez-le-feu", a déclaré à la presse Laurent Nkunda, à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec M. Obasanjo à Jomba, petite localité de l'est en territoire rebelle.
M. Nkunda a réaffirmé que, pour sa part, il respectait le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par son mouvement le 29 octobre.
"Nous avons donné notre accord à l'ouverture de couloirs humanitaires", a-t-il ajouté, réitérant ainsi l'un de ses précédents engagements.
"Aujourd'hui est un grand jour pour nous, car nous perdions de nombreux hommes, et nous avons maintenant un message de paix. Nous devons travailler pour cette mission de paix", a-t-il affirmé.
L'ONU emploie "tous les moyens" pour que la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), "ne tombe pas" aux mains des rebelles de Laurent Nkunda, a assuré vendredi la numéro 2 de la mission onusienne dans ce pays, Leïla Zerrougui.
"Nous utilisons tous les moyens pour que Goma ne tombe pas", a déclaré cette responsable de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).
"Nous sommes conscients que c'est la capitale de la province (du Nord-Kivu), et que si cette capitale tombe, ça veut dire que c'est la province qui est tombée", a ajouté Mme Zerrougui lors d'une conférence de presse à Goma.
La rébellion de Laurent Nkunda est stationnée à environ 15 km au nord de Goma depuis le 29 octobre, date à laquelle elle a décrété un cessez-le-feu unilatéral, au terme d'une offensive éclair qui a mis l'armée régulière congolaise en déroute.