Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution accroissant de plus de 3.000 hommes les effectifs de la force de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC).
La résolution 1843, adoptée à l'unanimité, prévoit "une augmentation temporaire d'un maximum de 2.785 hommes des effectifs militaires de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) et de 300 hommes au maximum de ses effectifs de police". La Monuc compte déjà quelque 17.000 Casques bleus et policiers.
Cette augmentation temporaire de personnels est prévue jusqu'au 31 décembre mais est renouvelable en même temps que le mandat de la Monuc, qui expire à cette date.
Le texte souligne que cette mesure "vise à permettre à la Monuc de renforcer sa capacité de défense des civils, reconfigurer sa structure et ses forces et optimiser leur déploiement".
Le journaliste belge Thomas Scheen, qui couvre le conflit du Kivu pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, a été enlevé le 4 novembre par des miliciens maï-maï. Trois jours plus tard, il était libéré. Il raconte.
Théophile Mpabuka en est encore à vanter fièrement les mérites de la rébellion de Laurent Nkunda quand, brutalement, des jeunes, armés de sagaies, de couteaux et d'armes à feu, font irruption dans la cour du petit hôtel isolé de Kiwanja. L'un d'eux entre dans la pièce où nous nous entretenons avec le nouvel administrateur du district – un partisan de Nkunda. Sans un mot, il jette un coup d'œil à la ronde et s'en va. "Ce sont des Maï-Maï", murmure Charles, mon interprète. Dehors, des coups de feu retentissent.
Nous sommes mardi 4 novembre ; il est 13 heures, et dans les bourgades de Rutshuru et Kiwanja, dans l'est du Congo, où les forces de Nkunda se sont installées depuis près de deux semaines, rien n'annonçait une attaque de la milice progouvernementale des Maï-Maï. Au contraire, les organisations humanitaires faisaient la queue auprès des représentants des rebelles pour obtenir l'autorisation de travailler, tant la région semblait calme après le retrait de l'armée congolaise. Autour de l'hôtel Grefamu, où nous nous trouvons, les combats se durcissent. Nous nous mettons à couvert. Deux heures plus tard, le bruit des affrontements se déplace vers l'est. La route qui mène à Goma passe à l'ouest de Kiwanja. Je décide de tenter le coup. Nous – mon chauffeur, Roger Bamkana, mon interprète, Charles Ntiricya, le partisan de Nkunda, Théophile Mpabuka, et moi – montons dans la voiture et nous filons vers le sud, en direction de Rutshuru. Il est 15 heures.
Rose Kabuye, une proche du président rwandais, a été mise en examen mercredi à Paris pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste dans l'enquête sur l'attentat contre le président Habyarimana en 1994, et laissée libre sous contrôle judiciaire.
Dans ce dossier qui empoisonne les relations entre Paris et Kigali, une incarcération de la chef du protocole de Paul Kagame aurait été, selon des sources proches du dossier, très mal perçue au Rwanda, où les manifestations les plus importantes depuis le génocide se sont déroulées mercredi.
Transférée en début d'après-midi d'Allemagne vers la France, Mme Kabuye, 47 ans, a été mise en examen dans la soirée par le juge Marc Trévidic pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste, selon une source judiciaire.