Par Marcellin MIHIGO RUGAMBA.
01/11/08
Le mardi 27 octobre 2008, lorsque le CNDP s’est mis à pourchasser la coalition gouvernementale défaite à RUMANGABO et qu’il devenait clair qu’il poursuivrait sa progression vers Goma, la MONUC n’a pas arrêté de vociférer. Elle martelait à tue-tête qu’elle défendrait la Ville de Goma par tous les moyens militaires dont elle dispose aux fins de protéger la population civile. Elle aurait été mieux inspirée en se taisant. Car, on peut constater aujourd’hui que Goma n’a aucune raison de lui savoir gré de l’avoir protégée du CNDP, puisque c’était pour mieux la livrer aux mains des meurtriers, des violeurs et des pilleurs FARDC-FDLR/PARECO. En effet, le jeudi suivant, au petit matin, le chef-lieu du Nord-Kivu offrait le visage terrifiant d’une ville-fantôme : rues désespérément désertes, population barricadée chez elle en plein midi, cadavres de civils et d’hommes en uniformes indécemment couchés sur la chaussée ou sur le bas-côté de la route, familles endeuillées pleurant leurs morts assassinés pendant la nuit, boutiques et magasins pillés, stations d’essence démolies, chambres de l’hôtel KARIBU mitraillées et l’on en passe.