Monthly Archives: March 2008

Cyprien Rwakabuba Shinga est mort ce matin.

El Memeyi Murangwa

10/03/08

 

 

rwakabuba_shinga.jpgL'honorable Cyprien Rwakabuba Shinga est mort ce matin à Kinshasa. Homme politique et grand entrepreneur, Mr. Rwakabuba Shinga a marqué la vie publique nationale congolaise. Dès l'accession du Congo à l'indépendance, il a été tour a tour ministre, sénateur, député, et membre du bureau politique du défunt MPR Parti-Etat, Il présida aussi la commission permanente de discipline à cause de son intégrité et son sens élevé de l’honneur. 
Leader remarquable dans la jeunesse catholique sous la colonisation belge, le jeune Rwakabuba né en 1934 débuta sa carrière politique en militant dans le CEREA (Centre de Regroupement Africain) qui avec le MLC/Lumumba forma le Cartel qui remporta les élections en 1960. Il deviendra ministre provincial de l'Education, avant d'être élu sénateur.  Visionnaire, il créa le groupe commercial RWACICO qui donna de l'emploi à plusieurs compatriotes au Kivu, au Katanga et à Kinshasa.

Rwakabuba Shinga c'est aussi une grande école qui a formé des nombreux leaders politiques.  Nombreux aujourd'hui se reconnaissent en lui. Il nous laisse une grande famille qui trouvera du réconfort auprès de l'Eternel qu'il aura servi jusqu'à son dernier souffle.

L'orgue vient de perdre son maître.   

Virunganews présente ses sincères condoléances à la famille.

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Bunyakiri : les FDLR administrent une dizaine de localités.

Radio Okapi

06/03/08

 

Plusieurs sources sur place indiquent que depuis la fin de l'année dernière, des combattants hutus rwandais des FDLR tiennent l'administration dans une dizaine de localités de Bunyakiri, dans la province du Sud-Kivu. Ces derniers auraient installé une armée, une police et des tribunaux qui siègent et infligent des peines aux populations, rapporte radiookapi.net

Cette situation a été présentée à une délégation de la Monuc qui a séjourné dans cette région pendant deux jours. Parmi les localités sous contrôle FDLR, figurent Ekingi, Ramba, Manga, Katshiri et d’autres encore.

Un activiste des droits de l’homme de Bunyakiri témoigne : « Un réfugié ne peut pas se permettre d’ériger des tribunaux sur le territoire d’accueil. Dans ces entités là, les populations subissent toutes sortes violations de droits de l’homme : travaux forcés, notamment dans les champs de ces réfugiés. Les rares militaires congolais visibles n’osent même pas mettre le pied dans ces localités ».

Le chef de poste d’encadrement administratif de Bunyakiri reconnaît ces faits. La situation est très préoccupante, déclare-t-il. « Nous ne contrôlons pas administrativement les zones occupées par les FDLR pour des raisons de sécurité. Notre administration civile est absente dans ces zones, notre police aussi ainsi que nos forces militaires ».

Contacté sur cette question, le commandant militaire du groupe de combat de Bunyakiri atteste la complexité de la situation. Selon lui, il est difficile que les éléments FARDC demeurent en permanence dans toutes ces localités vu la grandeur de la région.

 

Radio Okapi

NE MUANDA NSEMI : UN CONGOLAIS QUI OSE PARLER.

Bahati Amani

06/03/08

 

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Aujourd’hui encore, les populations du Bas-Congo sont en train de subir les affres d’un Etat qui n’existe presque pas en République Démocratique du Congo. A Sekebanza, à Matadi, à Luozi comme partout dans cette province réputée pour son pacifisme, les congolais sont victimes des dérapages du pouvoir kabiliste. La manière dont ce pouvoir en
décomposition prétend rétablir l’ordre dans le Bas-Congo ne peut en aucune manière se justifier. Il n’y a aucun argument pour expliquer le massacre des congolais. C’est pourtant ce qui se passe ! Après avoir volé la victoire électorale de l’opposition, le pouvoir tend à légitimer ce hold-up électoral par les armes et la violence. Le régime sanguinaire du jeune
dictateur Kabila, montre par sa façon d’agir, qu’il y a des congolais plus importants que d’autres : c’est ce qui est dommage. Le mouvement spirituel Bundu dia Kongo souffre de sa prise de position en faveur de la vérité en République Démocratique du Congo.

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La Réconciliation à l’est de la RDC : Kinshasa et la MONUC devant le cas embarrassant du Sud-Kivu.

Kasongo M.

Kivupeace/Goma

03/03/08

 

Lors de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement des provinces rebelles des Kivus, les gouvernants Congolais et la Communauté Internationale ont promis aux peuples Kivutiens la prise en charge de la crise qui secoue de façon répétitive leurs terroirs.Ainsi, de grandes promesses et des engagements fermes ont étés pris à fin, nous a-t-on dit, de commencer les « chantiers » des Kivus. Le plus grand chantier qui intéresse les kivutiens, est celui de la restauration de la sécurité en boutant dehors les FDLR/Interahamwe  qui les empêchent de vaquer librement au petit commerce, voici que la débrouille est devenue le modi essendi des kivutiens depuis des décennies, l’emploie dans le secteur formel étant une denrée rare. Les Kivutiens en ont vus de toutes les couleurs et pour tirer leur dividende de la conférence de Goma, ils se sont rués sur les miettes tombées de la table des 6 ou 20 (ça dépend) millions de $$$ de l'abbé ‘’malinmalin’’ consommés – malgré out dubitatifs- pour le bien des kivutiens. Les plus avisés des kivutiens ont refusé de croire aux résolutions de la dite conférence et ont suivi le conseil de la Fontaine qui avait raison en disant :’’ Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras." Pour palier à l'image de marchand de rêve, incapable de relever les défis du pays, les gouvernants de Kinshasa et leurs partenaires de la Communauté Internationale se doivent, pour une fois depuis le début de la crise des Kivus commencée
au début des années 1990, d'être sérieux.  Cela veut dire en lieu des engagements vides et sans suite concrètes, ils doivent prouver par des actes qu'ils sont effectivement capables de tenir les engagements qu'ils se sont empressés de signer à la Conférence de Goma.

 

N’est ce pas que pour les gouvernants de Kinshasa et leurs partenaires de la Communauté Internationale, le cœur de la problématique des Kivus se trouve dans l'impérieuse nécessité d'  « étendre l'autorité de l'Etat »?  Soit ! Personne ne peut en dédire, tout comme par exemple les élections démocratiques ont été une nécessité. Mais, sait-on comment on concrétise les grands principes démocratiques? Pour la démocratie comme pour l'extension de l'autorité de l'Etat sur tout le territoire national, s’il y a écart entre les principes et leur mise en œuvre, c’est le peuple qui est – forcément – fort déçu. L’extension de l’autorité de l’Etat au Sud-Kivu sous la bénédiction de la Mission des Nations Unies ne s’est pas faite sans
casse.  Le nettoyage ethnique en a été la conséquence et la réconciliation nationale tant prêchée se fera attendre malgré les séances d’exorcisme effectué en la conférence de Goma où le nom des banyamulenge a été cité 1785 fois pour prouver à la Communauté Internationale que ce sont ces tutsis qui ont été à la base de l’opération ‘’BUKAVU ville propre’’.  Ce cas flagrant de l'échec du principe d'extension de l'autorité de l'Etat ne changera pas tant que le gourou MAROYI RUSENGO n’en  décidera pas autrement. En fait, la justice est un luxe pour les congolais! Si les partenaires de la conférence de Goma  veulent être pris au sérieux, ils doivent maintenant décider de leur échelle de priorité et donner à la population du Sud-Kivu la réconciliation et la sécurité. A défaut, ce ne sont que des paroles, des promesses et des engagements vides.

 

En effet, ce n'est que lorsque Kinshasa et la MONUC auront réussi à DEMONTRER, DANS LES FAITS, qu'extension de l'autorité de l'Etat ne veut pas dire nettoyage ethnique mais retour à un Etat de droit et la réconciliation, qu'ils pourront – de manière crédible – prétendre faire de même au Nord-Kivu !!! Encore une fois, le peuple exige des ACTES.  Et invite tous les acteurs du gouvernement Congolais qui ont dirigés la Conférence de Goma ainsi que la MONUC et toute la communauté internationale à se rendre dans le Sud Kivu, à mettre tout leur temps, énergie et argent pour réparer le mal et PROUVER que désormais étendre l'autorité de l'Etat égal  à un ETAT DE DROIT.

 

Ce n'est que lorsque ces promesses auront étés réalisées dans les faits, qu'ils pourront prétendre faire de même au Nord Kivu.  Ne pas le faire est tout simplement prouver de l'indécence et de légèreté face à un problème réel qui empêche la Nation de se reconstituer, de se réconcilier et de progresser.

 

La résurgence  depuis peu, des foyers de tensions  en Ituri démontre clairement que les demi-mesures ne suffisent pas pour endiguer la crise congolaise.  Alan DOSS l'a dit si bien récemment : “on ne résout pas nos problèmes par la seule force …  encore faut-il faire le travail autrement plus difficile, de marier vos actes à vos engagements lorsque vous parlez démocratie, Etat de droit et  bonne gouvernance !“

 

Nous espérons que les autorités congolaises suivront ce conseil du sage ALAN DOSS alors que  le peuple attend des actes concrets.   

 

 

www.kivupeace.org