Bahati Amani
11/01/08
Goma, R.D.C.
Décidément, le Président Joseph Kabila a opté pour la folie à la place de la raison. Avec toute la pompe autour de la Conférence de Goma, ses conseillers se permettent de soutirer un membre d’une délégation en violation flagrante de la loi. L’acte d’humiliation contre le porte parole militaire du CNDP, le Major Séraphin Mirindi, est un geste barbare qui remet en doute la sincérité des organisateurs. Concernant les lois et obligations des participants à la Conférence, l’article 40 stipule que : « les poursuites judiciaires à l’encontre des conférenciers sont suspendues pendant toute la durée des travaux de la Conférence. » Et au sujet de la prise de la parole, son alinéa ajoute : « Nul ne peut être interrompu lorsqu’il parle, sauf en cas de rappel au règlement. Les conférenciers sont tenus de participer de façon active aux travaux et d’éviter tout comportement susceptible de nuire à leur plein rendement. » L’aberration qui a conduit à l’interpellation illégale du Major Mirindi est une violation grave de cette disposition.