Yearly Archives: 2007

ICRC urges all sides in Congo to spare civilians.

By Stephanie Nebehay

06/12/07

 

GENEVA, Dec 6 (Reuters) – The International Committee of the Red Cross on Thursday called on the army and rebels in the Democratic Republic of Congo to spare civilian lives in their latest bout of fighting in the country's conflict-ravaged east.

The neutral humanitarian agency voiced special concern at the fate of women in North Kivu province, who it said were especially vulnerable to rape in the midst of "mass exodus" linked to the flare-up in violence.

"The security of civilians trapped by the fighting is currently our main priority," said Max Hadorn, head of the ICRC's delegation in the Democratic Republic of Congo.

The Swiss-based ICRC last week said all sides of the conflict in the former Zaire were killing and raping civilians and looting on a scale not seen in years.

In a statement issued on Thursday, it reminded the warring parties of "their obligation under humanitarian law to spare the lives and physical integrity of civilians, the wounded and persons captured in connection with the fighting."

Government forces used attack helicopters, rockets and artillery to retake the strategic town of Mushake — about 40 km (25 miles) west of the provincial capital Goma — on Wednesday, in a rare victory over rebels loyal to renegade Tutsi General Laurent Nkunda.

The fighting came as U.S. Secretary of State Condoleezza Rice and regional leaders reaffirmed their commitment to peace in the area where various levels of violence have continued since a 1998-2003 war.

The build-up of military forces and repeated clashes in North Kivu over the past year have led to the worst internal displacement in the area since the civil war ended in 2003, according to the UNHCR.

More than 400,000 people have fled violence in North Kivu between government soldiers, Nkunda's insurgents, Rwandan Hutu rebels, and local Mai Mai militia over the past year.

The ICRC noted a "mass exodus" of civilians seeking refuge in safer areas since Mushake's takeover. Some were trying to reach camps for displaced persons near Goma while others were heading for the southern part of Lubero territory.

But the U.N. refugee agency UNHCR said it had not registered any new arrivals at five camps for internally displaced persons (IDPs) around Goma since the arrival on Monday of 300 Congolese who fled fighting in the Sake area.

"We know fighting is going on which means people are probably on the road, on foot. Men frequently hide in the woods to avoid recruitment or any retaliation," said Andrej Mahecic, spokesman of the U.N. High Commissioner for Refugees (UNHCR).

Both sides in the conflict are obliged to spare food, livestock and drinking water facilities which are essential to the survival of the civilian population, according to the ICRC which monitors compliance with the Geneva Conventions.

Medical facilities, ambulances and personnel must also be protected at all times, the humanitarian agency said, further stressing that children should not be recruited into army forces or allowed to take part in the fighting.

 

Reuters

RDCongo: l’ONU insiste sur la “nécessité absolue” d’éviter des pertes civiles.

AFP

06/12/07

 

GOMA (AFP) — La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a souligné vendredi la "nécessité absolue" d'éviter des pertes civiles au Nord-Kivu (est), où des milliers de déplacés risquent d'être pris en étau dans des combats entre armée et insurgés.

"Il est d'une nécessité absolue d'éviter tous dommages collatéraux dans l'emploi de l'artillerie" par les Forces armées congolaises (FARDC) qui progressent vers les bastions du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda, a alerté le général sénégalais Babacar Gaye, lors d'un point presse à Goma, capitale du Nord-Kivu.

"C'est pourquoi la situation des populations à Kirolirwe est un souci majeur pour nous. Nous continuons à insister sur ce point auprès des FARDC. Nous avons des raisons de penser que nous serons écoutés", a-t-il poursuivi.

Après trois mois d'affrontements réguliers au Nord-Kivu, les FARDC ont lancé lundi une vaste offensive contre les quelque 4.000 soldats insurgés ralliés à l'ex-général, bombardant abondamment leurs positions.

L'armée, qui a déployé plus de 20.000 hommes dans la région, a repris plusieurs localités à environ 40 km au nord-ouest de Goma, et continuait vendredi à progresser en direction des bastions des insurgés, à Kirolirwe et Kitchanga (50 à 70 km de Goma).

Plus de 14.000 déplacés, très majoritairement Tutsis, sont réfugiés dans un camp à Kirolirwe et plus de 18.000 autres à Kitchanga, deux localités où la Monuc a installé une base mobile, pour protéger les populations et accueillir d'éventuelles redditions d'insurgés.

"Hier (jeudi), nous avons demandé au gouverneur (de la province) de lancer un appel aux déplacés pour qu'ils quittent les zones de combat", a indiqué le général Gaye, soulignant qu'aucune décision d'évacuation des déplacés ne pouvait être décrétée sans "consultations" préalables entre populations, humanitaires et militaires.

L'ex-général Nkunda a, lui, accusé les FARDC d'utiliser "une puissance de feu absolument disproportionnée" contre ses troupes, affirmant que les civils en étaient les "plus grandes victimes", dans un communiqué.

Il a dénoncé un "chantage" de l'armée incitant, selon lui, les civils à fuir les zones sous son contrôle "sous peine de subir des bombardements intenses", et s'engage à "sécuriser tout convoi humanitaire" dans son secteur.

Selon plusieurs sources humanitaires et militaires, Laurent Nkunda s'est rendu plusieurs fois dans le camp de Kirolirwe pour demander aux déplacés d'y rester, alors que les combats se rapprochent de sa base.

Tutsi congolais, l'ex-général Nkunda se pose depuis des années en défenseur de sa communauté contre les rebelles hutus rwandais installés dans l'est du pays et dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre les Tutsis.

Visé par un mandat d'arrêt pour crimes de guerre, il refuse catégoriquement de déposer les armes en dépit d'appels répétés de Kinshasa, de la Monuc et d'intenses pressions diplomatiques, notamment américaines.

Il affirme détenir "des preuves de l'utilisation par le gouvernement (du président Joseph) Kabila des forces génocidaires (…) en qualité de supplétifs et de fer de lance des FARDC".

Nkunda a aussi accusé Kabila d'avoir sciemment fait échoué toutes les tentatives de résolution pacifique des conflits au Nord-Kivu. "Aucun Congolais digne et patriote ne devrait le laisser faire", a conclu l'officier dissident, qui jusqu'à présent s'était gardé de remettre en cause la légitimité des institutions élues en RDC.

Vendredi soir, les combats avaient cessé, après quelques affrontements dans la journée autour de Kibati, localité à une dizaine de kilomètres au sud de Kirolirwe, selon des sources congolaises.

 

Agence France Presse

Joseph Kabila: Anéantir le CNDP quoi qu’il en coute.

El Memeyi Murangwa 

07/12/07 vote_par_ekunde.jpg

Ce langage lié de la solution finale est celui du « garant de la nation » dans un discours marquant l’an un de son investiture à la tête de la RDC, bilan marqué par des exactions, assassinats des journalistes, exterminations d’opposants politiques et tentatives de contraindre à l’exil ceux qui résistent à l’imitateur maladroit du Marechal Mobutu , véritable bâtisseur d’une nation qu’il liquide à vue d’œil.  

Quoi qu’il en coute. 

Ce mot d’ordre qui n’est pas du tout nouveau résume si bien le calvaire de la population du Kivu, victime des pillages, viols à grande échelle, extermination des personnes ne partageant pas l’idéologie génocidaire, bref l’insécurité qui sévit au Kivu ne provient que de cet ordre exécuté par les FARDC (brassées aux forces négatives) dans leurs campagne à travers tout le Kivu.  Le commandement militaire au Nord Kivu en fait déjà une pratique en exterminant les Tutsi Congolais dans le Masisi, les accusant tous d’être en intelligence avec le CNDP.

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COMMUNIQUE OFFICIEL DU CNDP.

CNDP

06/12/07

Le Congrès National pour la Défense du Peuple porte à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale la déclaration suivante : 

1.   Dans les combats actuels qui, dans les Territoires de Masisi et de Rutshuru, opposent l’armée gouvernementale aux forces du CNDP, il est devenu évident que, plus que tout autre, les populations civiles paient innocemment le plus lourd tribut à la guerre. Outre de nombreuses pertes en vies humaines et de blessés graves, les personnes déplacées sans aucune assistance humanitaire se chiffrent par centaines de milliers et l’on peut affirmer, sans crainte d’être contredit, que l’on se trouve déjà en présence d’une catastrophe humanitaire majeure.

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FDLR : un pas en avant, un pas en arrière pour Joseph Kabila ?

Marie-France Cros

06/12/2007

 

L'absence du Président a fait sensation à une réunion de chefs d'Etat à Addis Abeba.

Rapport de la Commission conjointe de la tripartite

Diplomates et presse kinoise y ont cru jusqu'au bout : le président congolais Joseph Kabila ne pouvait pas ne pas assister à la réunion des chefs d'Etat des Grands lacs (Burundi, Congo, Ouganda, Rwanda), mercredi à Addis Abeba, présidée par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, "facilitateur", et consacrée à la paix dans la région, en particulier à l'est du Congo.

Et pourtant, les Américains – qui assuraient le secrétariat du sommet – ont dû refaire en fin de journée tous les textes, prévus pour "les quatre chefs d'Etat" : Joseph Kabila n'a pas rejoint Museveni, Kagame et Nkurunziza.

Le sommet a donné lieu à des discussions "franches", a commenté Mme Rice, qui a souligné la nécessité, pour la communauté internationale, de se pencher sur "le renforcement des institutions" au Congo et en particulier sur la réforme du secteur de la sécurité (armée, police, justice) pour rétablir la paix à l'est.

Soupçons

Le communiqué final (disponible sur lalibre.be) indique que les délégations se sont engagées à "soutenir" l'accord de Nairobi par lequel, le 9 novembre, Kinshasa et Kigali se sont engagés à éliminer ensemble la menace que représente pour la sécurité et la paix le groupe armé des FDLR (rebelles hutus rwandais réfugiés dans l'est du Congo, où ils commettent des atrocités), considéré comme une "organisation génocidaire et militaire". Le communiqué d'Addis répète en outre la priorité à donner à la lutte contre les FDLR par rapport aux "autres groupes armés dans l'est du Congo" qui "constituent également une menace".

Or, à Kinshasa, on en veut bien plus au mutin tutsi congolais Laurent Nkunda (voir ci-contre) qu'aux FDLR, anciens alliés contre le Rwanda.

L'absence de Joseph Kabila à Addis Abeba, mercredi, outre qu'elle a mécontenté certains, a donc soulevé le soupçon que le chef d'Etat congolais faisait un pas en arrière dans son engagement à poursuivre les FDLR après avoir laissé son ministre des Affaires étrangères signer en ce sens à Nairobi et avoir, comme promis, fourni un plan d'action le 1er décembre. Et cela d'autant plus que l'armée de Kinshasa a repris l'offensive contre Nkunda, comme pour offrir une victoire à M. Kabila, qui fête ce jeudi le premier anniversaire de son investiture comme Président élu.

Comité de suivi à Goma

La réunion d'Addis Abeba a décidé en outre la mise en place à Goma (chef-lieu du Nord-Kivu), dès le 16 décembre, d'un comité conjoint de suivi, formé de hauts représentants du Congo, du Rwanda, de l'Onu, de l'Union africaine, de l'Union européenne, de l'Afrique du Sud, de la SADC et de la CEPGL (organisations régionales d'Afrique australe et des Grands lacs). Comme ces hauts représentants ne siègeront pas en permanence, dès janvier un comité technique permanent sera mis en place.

 

La Libre

 

RDC: MSF accuse l’armée angolaise de “violences” contre les Congolais.

AFP

05/12/07

 

KINSHASA, 5 déc 2007 – L'organisation internationale Médecins sans frontières (MSF) a accusé mercredi l'armée angolaise de "viols et violences" à l'encontre des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) expulsés d'Angola, au cours d'un point de presse à Kinshasa.

"MSF dénonce le recours systématique aux viols et violences à l'encontre des Congolais venus travailler dans les carrières de diamants dans la province de Lunda Norte", a souligné Josep Prior, chef de mission de MSF/Belgique en RDC.

Selon M. Prior, les équipes de MSF présentes depuis octobre dans la province congolaise du Kasaï occidental (centre) où de milliers d'expulsés congolais sont arrivés "ont pris en charge les victimes de violences sexuelles et recueilli 100 témoignages relatant les viols collectifs et les exactions perpétrées par les militaires angolais".

"La nuit, des quartiers sont encerclés par des militaires. Les hommes qui le peuvent fuient, d'autres sont enfermés dans des cachots avec les femmes et les enfants. Les femmes sont systématiquement violées par plusieurs militaires, certains sous les yeux de leurs enfants", a rapporté Meinie Nicolai, directrice des opérations de MSF.

Selon des témoignages recueillis auprès des refoulés, "pendant leur détention, ils n'ont reçu ni eau ni nourriture et ont subi des fouilles anales et vaginales, leurs excréments fouillés afin de trouver des diamants".

Les refoulés ont également rapporté des témoignages sur des exécutions sommaires, plusieurs cas de décès "par épuisement" ou à la suite "de mauvais traitements".

Selon de sources proches des Nations unies citées par MSF, 44.000 personnes ont été refoulées des zones diamantifères d'Angola depuis début 2007 et quelque 400.000 citoyens de RDC demeureraient encore dans le nord de l'Angola.

"MSF demande au gouvernement angolais de mettre fin aux atrocités commises par son armée sur les refoulés congolais et exige un arrêt immédiat de cette pratique éhontée", souligne MSF.

Agence France Presse

Rice meets Great Lakes presidents.

The New Times

06/12/07

 

ADDIS ABABA – President Paul Kagame along with President Museveni of Uganda and President Pierre Nkurunziza of Burundi yesterday held a Tripartite Plus Joint Commission Heads of State Summit facilitated by the US Secretary of State Condoleeza Rice, in Addis Ababa, Ethiopia. The Democratic Republic of Congo (DRC) was represented by the Minister of State for the Interior, Denis Kalume.

The Heads of State agreed on the need for reinforcement of DRC’s state institutions, particularly those charged with security, in order to find durable solutions to the insecurity in eastern Congo.

The Tripartite Plus countries recommitted to not harbouring or supporting negative forces in the region and concurred on the urgent need to implement existing agreements between member states

The agreements deal with, notably, the disarmament and repatriation of Ex-FAR/Interahamwe currently operating in eastern DRC.

In a short statement issued at the end of the summit, President Kagame, who returned to Kigali yesterday, expressed appreciation to the US government for the support rendered to the peace process in the Great Lakes Region.

 

The New Times

 

Progress Toward Great Lakes Stability.

Statement by Secretary Condoleezza Rice
Addis Ababa, Ethiopia
December 5, 2007

 

We welcome this opportunity to support our Great Lakes partners as they work together to forge a peaceful, democratic, and prosperous future for their people. I am here to underscore the commitment of the United States to your success. Our shared goals are the promotion of dialogue among governments, the dissolution of negative forces, and the establishment of regional security mechanisms. These goals must be achieved to ensure the protection of civilians and to eliminate the scourge of gender-based violence as a weapon of war.

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RDC: Pilonnage du CNDP, carottes assaisonnées pour les FDLR.

El Memeyi Murangwa 

05/12/07 

fdlr.jpgL’interahamwisation du régime Kabila se confirme.  La presse est dominée par l’assaut final contre le CNDP, mouvement politico-militaire protégeant une partie de la population au Nord Kivu contre son extermination par les FDLR qui bénéficient  de l’aide du pouvoir congolais, mais aussi de la logistique d’une MONUC caractérisée par une ambiguïté sans précédent dans l’histoire de missions onusiennes sur la planète. 

La ou le bas blesse c’est d’entendre le numéro un congolais denier le rôle de protecteur au Général Laurent Nkunda qui du reste sécurise à ce jour le plus grand camp des personnes déplacées à Kitchanga, refuge composé des personnes persécutées et des survivants d’une extermination planifiée par un régime qui utilise la presse  nationale pour une campagne xénophobe à l’égard d’une partie de sa population.

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RDC : Un échec cuisant pour célébrer la victoire électorale!

Antoinette K. Kankindi

Orléans, 5/12/07  

Bilan 

Le Raïs et son alliance majoritaire sont sans doute en train de préparer la célébration du premier anniversaire de leur victoire électorale de l’année dernière. Leur anniversaire et pas celui du peuple. Celui-ci a eu toute une année pour constater le désastre annoncé par le CNDP quand en Octobre 2006, il prévenait tout le monde contre la démocratie de façade, par élections biaisées interposées, que le CIAT, la MONUC, l’UE et l’UA fabriquaient pour la RDC. Maintenant le peuple congolais sait qu’il a été trompé sur toute la ligne. Il l’a senti depuis les tous premiers affrontements qui ont eu lieu entre les deux scrutins, il en a eu confirmation quand le régime de Kabila et ses parrains ont violement et définitivement calculé la décapitation de l’opposition issue des élections marquées par une corruption à outrance. Le peuple s’est vu trompé dans la structure et l’ineptie du gouvernement Gizenga I et plus récemment Gizenga II qui ne change rien à la chose, puisqu’il s’agit d’un gouvernement de replâtrage pour paraphraser le mot célèbre de Clemenceau.

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