Monthly Archives: December 2007

RDC : Conférence sur la paix au Kivu, un détour inutile.

El Memeyi Murangwa

19/12/07 

 

lac_kivu.jpgAnnoncée après la réunion extraordinaire du gouvernement autour du véritable chef de l’exécutif congolais le mercredi 12 décembre 2007,  la conférence sur la paix au Kivu a tout d’une manœuvre tendant à éviter des probables négociations entre le gouvernement et le CNDP.  Cette tentative de distraire l’opinion nationale et internationale n’est pas une première dans l’histoire du Congo, histoire caractérisée par des simulacres et des maquillages. Dans un passe récent, les Congolais n’en revenant pas ont pu voir certains délégués (alliés à la mouvance présidentielle du Maréchal Mobutu) de la conférence nationale souveraine se réunir en conclave pour soit disant jeter les bases de la troisième république!  Plus tard en plein Sun-City, les alliés de Joseph Kabila préférèrent Matadi qui accoucha d’une souris.  Il y a eu aussi la rencontre de l’Hôtel Cascade, marché de dupe, racine de l’exil de Jean Pierre Bemba. 

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RDC: Des tirs nourris ce matin à Goma.

Kivupeace

19/12/07

volcan-nyiragongo-goma.jpgDes tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers populaires de Goma semant la panique dans la ville et ses environs. Au départ, vers 6h00 du matin, c’est des tirs à l’arme légère qui ont commencé avant d’être relayés par des armes lourdes notamment des canons et autres mortiers tirés à partir des plusieurs coins de la ville. Ces tirs furent ensuite entrecoupés par des cris assourdissants de la population civile qui semblait vouloir se défendre contre des potentiels agresseurs.

Les informations en notre possession indiquent qu’il s’agissait de l’altercation entre la population civile et les éléments de la police militaire qui aurait été à la base de ces tirs.

 

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RDC: conférence sur la paix dans les Kivu (est) fin décembre.

AFP

18/12/07

 

KINSHASA, 17 déc 2007 – Les autorités congolaises ont annoncé lundi l'organisation fin décembre d'une "conférence sur la paix" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à l'issue d'une rencontre d'élus et de représentants de la société civile des Nord et Sud-Kivu à Kinshasa.

Organisée à l'initiative du président Joseph Kabila, cette conférence de neuf jours débutera le 27 décembre et réunira à Goma, capitale du Nord-Kivu, députés, membres de la société civile, opérateurs économiques et représentants des différentes communautés ethniques des deux provinces.

Cette conférence vise à "mettre fin à la guerre (…) et à jeter les bases d'une paix durable et d'un développement intégral", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, élu du Sud-Kivu.

Depuis la fin août, le Nord-Kivu est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) – qui y ont déployé près de 25.000 hommes – et des soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda, estimés à environ 4.000.

Tutsi congolais, Nkunda se pose en défenseur de sa minorité et refuse de désarmer, en dépit des appels répétés de Kinshasa, de l'ONU et d'intenses pressions diplomatiques, notamment de Washington qui l'a encouragé à s'exiler.

Il accuse les FARDC d'être appuyées par des rebelles hutus rwandais, disséminés depuis plus de 13 ans dans les forêts et montagnes des Kivu et dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre les Tutsis.

"Nous voulons mobiliser toutes les forces vives du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour évaluer le préjudice subi sous ses différents aspects par nos deux provinces depuis 1994, proposer des mécanismes appropriés en vue du désarmement des groupes armés nationaux et étrangers", a renchéri l'abbé Apollinaire Malu Malu qui dirige les travaux préparatoires de la conférence.

Originaire du Nord-Kivu et président de la commission électorale congolaise, l'abbé Malu Malu a indiqué que "l'objectif" était "d'amener tous les acteurs de la vie politique, économique, militaire et sociale à faire acte d'engagement pour la paix, la sécurité et le développement".

Cette conférence regroupera "entre 400 et 600" participants. Elle abordera notamment les problèmes posés par la présence de groupes armés locaux et étrangers, la surveillance des frontières, le trafic illicite de minerais ainsi que de la prolifération des armes dans la région, a encore ajouté l'abbé Malu Malu.

Cette conférence se tiendra dans un contexte extrêmement tendu au Nord-Kivu, où les insurgés ont infligé il y a quelques jours de cinglants revers à l'armée nationale et exigé l'ouverture de négociations avec Kinshasa.

Agence France Presse

RDC: L’Assemblée accepte une motion recommandant le rapatriement de la dépouille du maréchal Mobutu.

ACP

17/12/07

 

mobutu_sese_seko.jpgLe rapatriement de la dépouille de l’ex-maréchal Mobutu ne fait plus obstacle au niveau de l’Assemblée nationale où une motion recommandant ce rapatriement a été acceptée à la plénière de vendredi présidée par M. Vital Kamerhe.

L’Assemblée nationale a recommandé, lors de la plénière présidée vendredi par son président, Vital Kamerhe, le rapatriement de la dépouille de l’ex-Maréchal du Zaïre, Mobutu Sese Seko, inhumé au Maroc, pour être enterré « dignement » au pays dans un mausolée.

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Ouverture d’une réunion RDC-Rwanda sur la stabilisation régionale.

AFP

16/12/07

 

GOMA (AFP) — De hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda se sont réunis dimanche à Goma (est de la RDC) pour établir un "groupe permanent de suivi" des engagements pris récemment par les deux voisins en faveur de la stabilité régionale.

"Le gouvernement congolais réaffirme son engagement sur les points arrêtés (lors de la rencontre du 9 novembre) à Nairobi", a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères Antipas Mbusa Nyamwisi, en ouvrant les débats.

Le Rwanda est représenté par Richard Sezibera, l'envoyé spécial de Kigali pour la région des Grands Lacs africains, qui a souligné le "réchauffement" des relations avec Kinshasa tout en indiquant que cette rencontre intervenait à un "moment critique" pour la sécurité régionale.

Cette rencontre, qui se tient en présence de représentants des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Union africaine, des Nations unies et d'ambassadeurs de plusieurs pays européens, doit rendre officielle la création d'un groupe de suivi des engagements pris récemment lors de réunions à Nairobi puis à Addis Abeba.

Au cours des précédentes rencontres, Kinshasa s'est engagé à traquer les rebelles hutus rwandais et a présenté un plan militaire pour les neutraliser, tandis que Kigali s'est engagé à s'abstenir de tout soutien à un groupe armé en RDC, en particulier celui "du chef de milice dissident" Laurent Nkunda.

La réunion de Goma, capitale du Nord-Kivu, se tient dans un contexte explosif: cette semaine, les troupes insurgées ralliées à l'ex-général tutsi congolais Nkunda ont infligé de cinglants revers à l'armée congolaise, reprenant le contrôle de toutes les positions qu'ils occupaient dans cette province il y a plus de trois mois.

Le front s'est stabilisé le 11 décembre autour de Sake (30 km au nord-ouest de Goma), une cité désormais défendue par des Casques bleus.

Fort de ses victoires militaires, Nkunda a exigé l'ouverture de négociations avec Kinshasa sur la base de ses principales revendications: la traque des rebelles hutus rwandais – dont certains ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, essentiellement dirigé contre les Tutsis – et le retour des quelque 46.000 Congolais (surtout Tutsis) réfugiés depuis des années au Rwanda.

Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises appelé Nkunda à rendre les armes et à s'exiler pour éviter un bain de sang au Nord-Kivu.

Dans le même temps, ils ont plaidé à Addis Abeba pour "un renforcement rapide des institutions de sécurité en RDC", dans le cadre de la lutte contre les ex-Forces armées rwandaises (FAR) et Interahamwe (miliciens extrémistes hutus), actuellement regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

 

AFP

LA RENCONTRE DE GOMA : UNE REUNION DE ROUTINE.

Bahati Amani

17/12/07

 

william_swing.jpgchikez.jpgnyamwisi.jpgrichardsezibera.jpg

 

 

 

    

 

 

 

 

Depuis le samedi 15 décembre 2007, la ville de Goma a accueillie les différentes délégations pour la mise en place du GVC (Groupe de vérification conjoint). Cette réunion présidée par Monsieur William Lacy Swing était perçue comme un moment déterminant dans le suivi de l’accord de Nairobi et celui d’Addis-Abeba. Pour le gouvernement congolais, la rencontre est présentée comme un moment crucial, d’où la présence inutile du guérillero Tchikez Diemu et de son excellence Mbussa Nyamwisi, ministre congolais des affaires étrangères. Du côté rwandais, on ne s’est pas fait d’illusions sur l’irresponsabilité congolaise. Voyant le mépris avec lequel Joseph Kabila a traité la rencontre d’Addis-Abeba, on s’est contenté d’envoyer le représentant pour la région des Grands Laces, l’ambassadeur Richard Sezibera. Après une journée intense de travail, un communiqué conjoint été lu à la presse. Ce communique évoque de la mise en place d’une force conjointe pour traquer les forces déstabilisatrices de la RDC.                                                                                                                                                                            

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Petite histoire de la machette, arme préférée du lâche.

Par Hinga-Bugabo

15/12/07

 

machette.jpgDans un conflit armé, celui qui porte la machette n'est pas là pour la guerre, ni pour la victoire. Il veut faire un massacre. La machette n'est pas une épée. Avec elle, pas d'escrime, pas de combat possible d'homme à homme. Elle n'a qu'un seul côté tranchant. Elle n'est pas faite pour se battre, mais pour tuer des personnes immobilisées et sans défense. Avec une machette, on ne peut faire qu'un seul geste, dirigé de haut en bas. Le "machetero" ne tue que des civils quand il réussit à les surprendre. Il les met alors à genoux, les attache de préférence, puis tue sans état d'âme, car d'âme, il n'en a aucune. La machette, c'est l'arme du lâche. C'est une arme qui n'est conçue que pour "l'attaque" d'une cible immobile, sans aucun dispositif défensif. Elle est comme ces vélos en bois que l'on voit dégringoler la colline, sans système de freinage. Jamais, elle ne sera du côté de la victoire. Chaque fois que vous verrez des machettes sur le sentier de la guerre, sachez que la défaite est la seule issue possible!

 

copyright © 2007 Virunganews

Kabila et l’Onu en position difficile.

Marie France Cros

15/12/07

 

Le mutin Nkunda a reconquis cette semaine toutes les positions qu'il avait perdues au Nord-Kivu. Le président Kabila, qui avait braqué l'attention sur ce combat, se retrouve, du coup, en position inconfortable. La Monuc mal à l'aise aussi.

Le président congolais vient de vivre des jours difficiles avec la dégradation catastrophique, cette semaine, de la situation militaire au Nord-Kivu, où 25 000 hommes des Forces armées nationales affrontent 4 500 rebelles du mutin tutsi congolais Laurent Nkunda.

Stock d'armes abandonné

Lundi, en effet, la 14e Brigade intégrée (c'est-à-dire mélangeant des soldats de divers ex-belligérants et – brièvement – formée) a été prise de panique lorsque les nkundistes – qu'elle croyait apparemment disparus de la zone – ont attaqué son quartier général de Karuba. Dans sa fuite, elle y a abandonné une quantité industrielle d'armes et de munitions neuves, essentiellement chinoises, qui réarment à présent les mutins.

Cette débandade a provoqué une réaction en chaîne. La Garde républicaine (garde présidentielle de Joseph Kabila) a décroché de ses positions de Kirolirwe – en emportant son artillerie, elle – puis la 82e Brigade (non intégrée) et des éléments des 7e et 9e Brigades les ont imités.

Tous se sont repliés derrière les lignes infranchissables fixées par la Monuc (Mission de l'Onu au Congo), à Saké, sauf la 81e (non intégrée), isolée en plein territoire nkundiste, dans le Masisi. Jeudi, à Katale, cette brigade, pour ne pas commettre la même faute que la 14e, a fait sauter plusieurs de ses dépôts d'armements afin qu'ils ne tombent pas dans les mains des mutins.

Au total, les nkundistes ont donc reconquis en deux jours toutes les positions qu'ils avaient perdues ces dernières semaines et touché le jackpot en mettant la main sur le stock de la 14e.

Depuis mercredi, les mutins surveillent Saké mais ne l'attaquent pas, vraisemblablement pour éviter une réplique de la Monuc. Celle-ci a pour mandat de protéger les civils. A Saké, Rutshuru ou Goma, villes abritant de nombreux civils, les casques bleus indiens répliqueraient donc avec les grands moyens à une attaque nkundiste.

Ces derniers mois, la Monuc a apparemment cru ou laissé croire aux autorités congolaises qu'elle pourrait aller très loin dans son aide à la reconquête du territoire aux mains des nkundistes par l'armée de Kinshasa. Si elle a assuré le transport de troupes et le ravitaillement congolais, New York n'a cependant pas voulu la laisser sortir de son mandat en reprenant des positions pour l'armée congolaise.

Cela a provoqué le ressentiment à Kinshasa, où l'on croyait pouvoir compter sur l'appui des casques bleus. Dans son discours du 6 décembre, célébrant l'anniversaire de son investiture comme président élu, Joseph Kabila n'avait-il pas annoncé que le règlement de ce problème "sera bientôt chose faite, quoi qu'il en coûte" ?

Trop d'attention

Le chef de l'Etat (ou ses conseillers) a sans doute commis une erreur tactique en fixant l'attention publique sur l'offensive de ses troupes au Nord-Kivu. C'est en effet en raison de celle-ci qu'il ne s'est pas rendu à un sommet sur les Grands Lacs à Addis Abeba, ni au sommet UE-Afrique à Lisbonne, ni chez le Pape, ces derniers jours. Du coup, le revers militaire le touche politiquement plus qu'il n'aurait fallu. Il est donc tentant d'opter pour une revanche militaire, alors qu'il faudra encore du temps avant que l'armée congolaise soit un outil efficace.

Laurent Nkunda, lui, profite de sa victoire pour exiger des négociations. Les Vingt-sept ont appelé, vendredi, les Congolais à trouver une solution politique plutôt que militaire à leurs différends. Certains milieux diplomatiques travaillent à négocier un exil pour Nkunda. Et les amis du Congo attendent que Kinshasa fixe une date pour la table ronde sur l'urgente réforme du secteur sécurité (armée, police, justice) annoncée depuis juillet.

 

La Libre

 

 

Rutshuru : des tirs entendus autour de Kazuba.

Radio Okapi

14/12/07

 

Des tirs à l’arme lourde et légère ont été entendus jeudi matin sur les collines autour de Kazuba, à environ 50 kilomètres au nord de Goma, près de Rumangabo, dans la province du Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net

Selon des sources administratives du territoire de Rutshuru, la position de la 2ème brigade de FARDC à Kazuba a été attaquée par des éléments de CNDP de Laurent Nkunda venus de Runyoni. Les échanges des tirs ont duré 5 heures, affirment les mêmes sources. Plusieurs habitants de Kazuba et du village voisin de Kanyabusoro sont déjà en fuite vers Rumangabo, Rubare, Rutshuru centre et Ntamugenga.

La 8ème région militaire est restée injoignable pour confirmer ces informations. En revanche, un cadre du CNDP de Laurent Nkunda affirme que ce sont les FARDC qui auraient attaqué leurs positions.

 

Radio Okapi

RDC : Chikez Diemu à Goma pour une autre livraison à domicile d’armes au CNDP.

El Memeyi Murangwa

 14/12/07

topakata_mbangu.jpgLe ministre de la guerre (défense Nationale) qu’accompagne le chef d’Etat-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le lieutenant- général Dieudonné Kayembe sont arrivés jeudi à Goma. cette délégation est arrivée  mercredi à Goma pour évaluer la cuisante défaite enregistrée face au CNDP du Général de Brigade Laurent Nkunda à Mushaki, Karuba et dans plusieurs autres localités de l’Est du pays. 

Sans rire le porte-parole  de cette délégation,  le général  de brigade  Kitenge Tundwa parle d’une situation stable à Mushaki  et à Sake. Il manque cependant de répondre aux attentes de la population qui compte sur un arrêt immédiat des hostilités. Laborieux, les habitants du  Nord Kivu n’ont que faire d’une guerre inutile qui continue à enrichir les décideurs politiques et les fonctionnaires de la MONUC, cela au détriment du développement de cette province, véritable grenier du Congo.

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