Antoinette K. Kankindi
Navarre, 12/08/07
Le Kivu garde du Général Gabriel Amisi, alias Tango Fort ou Four (je ne suis pas sûre) un souvenir bien meilleur de celui qu'il garde du brutal Mbuja Mabe. En effet ce dernier s'est distingué par l'application militaire scrupuleuse des slogans xénophobes de l'ancien vice-président, actuellement sénateur, le sénegalo-congolais Yerodia Ndombasi. Et qu'on le veuille ou pas le nom du terrible général restera dans les annales de l'histoire comme directement lié au massacre de Gatumba. Il y a lieu de supposer que le Kivu n'a pas à craindre que l'embrasement d'un conflit armé ne lui viendra pas de la main du Général Amisi qui connaît très bien la situation sécuritaire et politique de la région. L'usage du nom « Kivu » est exprès car en toute vraisemblance, le moment choisi par Mobutu pour diviser la province en trois différentes s'inscrivait déjà dans une politique déstabilitrice dont nous n'avons cessé depuis lors, de subir les conséquences néfastes. Le maréchal préparait sciemment ou non le terrain qui allait devenir si propice aux génocidaires rwandais, armée de son ami Habyarimana, pour leurs opérations à l'intérieur et à partir du Congo. C'est sûr que «Terminator » y était pour quelque chose, ou en tout cas ne l'ignorait pas.