Human Right watch appelle aux sanctions des casques bleus coupables de trafic d'armes avec les FDLR.
L'organisation internationale de défense des Droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) se dit choqué des conclusions des rapports des Nations Unies et émet des doutes sur divers rapports d'enquêtes des Nations Unies tendant à disculper les coupables de trafic d'or et de diamant parmi les Casques bleus de la MONUC. L'ONG juge superficielle l'enquête menée par l'Office of Internal Oversight Services (OIOS). HRW déplore ''le manque de transparence, la lenteur et le manque continue de responsabilité dans la réalisation de l'enquête''. L'ONG a exprimé ses doutes à travers une correspondance adressée au chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Marie Guéhenno.
Il n’est plus un seul jour sans versement de sang dans la ville de Goma, les assassinats, les enlèvements, les visites nocturnes et diurnes à domicile par des hommes en armes et en tenue militaire, des menaces de mort au téléphone, des tortures et autres exactions de ce genre font le lot du quotidien à Goma.
Tenez, trois personnes dont un berger accompagné par deux membres de la famille de son patron ont été assassinés à MUGUNGA le mardi dernier aux environs de 16h et leurs bétails emportés par les assassins qui, selon plusieurs témoignages, sont des éléments de la 8ème région militaire en poste à la barrière de MUGUNGA à environ 10 Km de Goma. D’après ces témoignages, les victimes auraient été interpellées par ces militaires lorsqu’ils tentaient de traverser la barrière avec leurs vaches qu’ils conduisaient vers la localité de Sake. Ils furent arrêtés et acheminés à un endroit reculé dans la brousse où quelques temps plus tard l’on trouvera leurs corps gisant dans un bain de sang pendant que les militaires, quant à eux, s’étaient déjà volatilisés dans la nature emportant avec eux les quelques dizaines des vaches. Surprise, car on entendra plus tard le colonel Jonas PADIRI responsable de la brigade qui contrôle la ville, dire que ces personnes étaient des voleurs qui avaient tenté de subtiliser le bétails appartenant à une tierce personne dont curieusement l’identité n’a jamais été révélée.
Après la grève des Régies financières qui a privé pendant 10 jours le Gouvernement des moyens de sa politique, le Premier ministre, Antoine Gizenga, et les membres de son équipe doivent faire face à un mouvement d’humeur de l’Intersyndicale de la RDC, une structure qui regroupe en son sein 12 syndicats ayant pignon sur rue. CSC, UNTC, OTUC, CDT, Solidarité, CTP, FOSYCO, SOPA, NDS, Actions, FGTK et ATC.
C’est pour tenter de désamorcer cette grève en perspective aux conséquences incalculables que Gizenga rencontre ce vendredi 27 juillet les syndicats.
W.E. Burghart Du Bois écrivait, il y a si longtemps, que « la présente génération des américains des Etats du Sud n’étaient pas responsable des horreurs du passé (commis contre les noirs par leurs ancêtres), et qu’ils ne pouvaient être ni hais ni blâmés pour ce fait ». Il pensait sérieusement que l’on ne pouvait pas imputer les horreurs de l’esclavage dans les Etats du Sud à tous les blancs de manière indiscriminée. Il faisait une distinction très intéressante. Par exemple il précisait que le blanc du sud ignorant haïssait le noir purement et simplement. Les travailleurs blancs avaient peur de la compétition du noir, les hommes d’affaires voulaient le maintenir dans son état de main d’œuvre bon marché (ce qui continue à être le cas d’ailleurs d’une certaine manière). Les blancs instruits voyaient dans le progrès du noir une menace contre le leur. D’autres, normalement les fils de ses maîtres, souhaitaient l’aider. Ils avaient tous en commun la peur de voir le noir se développer et cette peur finissait par les convaincre de le maintenir en état d’esclavage ou simplement de le persécuter et le lyncher. Il est prudent de se ranger du coté de l’illustre anti-esclavagiste et pionnier des penseurs noirs, surtout quand il faut analyser l’épineuse question des fameux auteurs du génocide rwandais – devrait-on les appeler les Nazi africains pour réveiller une opinion publique apparemment endormie ?- qui continuent leur besogne au Nord et au Sud du Kivu. Leurs enfants nés depuis 1994 sur le sol congolais ne sont pas coupables de génocide très certainement.
Par contre la hiérarchie militaire des FAR, dans l’entre-temps transformée en structure qui se veut politico-militaire sous le nom populaire de FDLR, est absolument coupable de ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 et de ce qui se passe à l’Est du Kivu depuis lors. Leur haine contre les tutsis est aussi inexplicable que l’acharnement des Etats du Sud de la Confédération, qui deviendrait plus tard les Etats-Unis, contre les noirs en plein mouvement anti-esclavagiste. Il ne s’agit pas ici d’une comparaison simplificatrice. La différence se trouve cependant sur un point crucial : les victimes de la violence et de l’injustice. Dans le contexte de l’esclavage tout est clair. Dans le contexte des génocides du XX siècle, on n’en est plus certain du tout. Les congrès niant les horreurs du Nazisme, ne fut-ce que pour combattre l’existence d’Israël comme Etat, se multiplient d’année en année. Un nombre de pseudo historiens révisionnistes s’évertuent à nier l’holocauste. Comme s’il était possible de redorer le blason du nazisme !
L'armée a lancé une offensive disproportionnée contre des mutins. La communauté dont ils sont issus, les Banyamulenge, fait l'objet d'exactions graves. Le sort de cette ethnie a déjà été à l'origine de la première guerre du Congo.
Depuis la mi-juillet, de nouvelles violences armées ensanglantent le plateau de Minembwe (Sud-Kivu), où vit la minorité des Banyamulenge (Tutsis congolais). Leur sort a déjà été à l'origine du déclenchement de la première guerre congolaise (1996-1997).
Le plus connu d'entre eux, Me Azarias Ruberwa, président du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD, ex-guérilla appuyée par le Rwanda, devenue parti politique), jette "un cri de détresse" au sujet des habitants de cette région.
Mutins et réfractaires
Le 10 juillet, l'armée congolaise a lancé 2 500 de ses hommes contre 150 à 250 mutins retranchés sur le plateau de Minembwe. Il s'agit d'ex-troupes de Jules Mutebusi (mutinerie de 2004) ou en rébellion contre Patrick Masunzu (ex-rebelle, intégré aujourd'hui à l'armée).
Le ministre rwandais des Affaires étrangères a accordé une interview à Radio Okapi. Dans un entretien, Charles Murigande évoque sans détours la question de la présence des FDLR en RDC, la médiation de son pays entre le général dissident Laurent Nkunda et le gouvernement congolais ainsi que le port des uniformes semblables à ceux de l’armée rwandaise par des éléments mixés à l’Est de la RDC. Ci-dessous, radiookapi.net revient sur cet entretien.
Radio Okapi : Charles Murigande bonjour
Charles Murigande : Bonjour
R O : Votre homologue congolais Mbusa Nyamwisi vous a invité pour une visite en RDC à la fin de ce mois, allez-vous venir ?
C M : Les dates qu’il proposait ne me conviennent pas. Au moment où je vous parle, le Rwanda abrite une conférence des ministres chargés de l’intégration au niveau de l’Union africaine. Mais j’avais dit dans ma réponse que l’on va se convenir sur d’autres dates – On s’est parlé hier [Ndlr : lundi 23 juillet], il se fait effectivement que bien qu’il ait proposé la dernière semaine du mois de juillet, il a été aussi appelé à d’autres engagements. On a essayé de voir, la première moitié du mois d’août ne nous convient pas à tous les deux, on va essayer de voir la deuxième moitié du mois d’août. Mais le principe de ma visite est acquis.
R O : Quel serait l’objectif de cette rencontre monsieur le ministre ?
C M : Je pense que l’objectif de cette rencontre sera de renforcer nos relations..,
R O : Qu’est ce qui peut amener à l’harmonisation des relations entre le Rwanda et la RDC ?
C M : Il y a toujours eu cette pierre d’achoppement entre nos deux pays, c’est la présence continue des FDLR [les combattants hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda]. Je crois que ça a toujours constitué la pomme de discorde. Certainement que si l’on veut harmoniser les relations, les rendre meilleurs possibles, il va falloir qu’on trouve une solution définitive à ce problème. Je crois que dans toutes nos discussions on ne manquera pas d’évoquer les mécanismes à mettre en place, les actions à mener conjointement le cas échéant ou à mener par le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour que ces gens-là [ Ndlr : il fait allusion aux FDLR] cessent de mener des activités militaires sur le territoire congolais avec l’objectif éventuel de renverser notre gouvernement et de parachever le génocide qu’ils regrettent de ne pas avoir terminé.
Cette ONG de défense des droits de l’homme a adressé une lettre au chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Marie Guéhenno. Il estime que l'enquête menée par l’OIOS (Office of Internal Oversight Services) était superficielle, rapporte radiookapi.net
Human Right watch se dit déçu des conclusions « superficielles » du rapport d’enquête. L’ONG de défense des droits de l’Homme reste critique sur l’enquête menée l’organisation internationale, l’OIOS. Elle déplore « le manque de transparence, la lenteur et le manque continue de responsabilité dans la réalisation de l’enquête ». « Nous sommes surtout inquiets du nombre limité des soldats impliqués dans ce trafic. Nous restons convaincus que plusieurs soldats ont été impliqués », a souligné l’ONG.
Human Rights Watch se dit consterné par les déclarations de Jean-Marie Guéhénno sur BBC, la radio britannique. Ce dernier a rejeté toute implication des casques bleus dans cette affaire. Le rapport de l’OIOS citait pourtant au moins un officier pakistanais dans ce trafic.
Human Right Watch reconnaît le rôle positif de la Monuc en RDC. Il exige néanmoins des sanctions contre les casques bleus qui auront commis des infractions. Elle exige aussi des enquêtes transparentes et rapides sur les infractions commises par ces soldats de la paix.
Pour rappel, une enquête indépendante a fait suite à des allégations sur l'implication des casques bleus pakistanais dans le trafic d'armes contre de l'or avec des combattants rwandais FDLR.
Accusé par le président Kabila d’avoir tenté de l’éliminer, son principal adversaire réagit, le chef de l’opposition se défend, préconise le dialogue avec le pouvoir et prépare … l’échéance de 2011!
«Il y a un mois, le président J Kabila vous accusait dans nos colonnes d’avoir tenté de l’éliminer physiquement lors des événements de mars 2007…
Ce sont des accusations totalement gratuites et non fondées. En novembre, au lendemain de l’élection présidentielle, j’ai accepté les résultats proclamés par la Cour suprême pour éviter au pays le chaos. J’ai également décidé de mener mon action politique dans le cadre d’une opposition forte et républicaine. On avait donc, d’un côté, un pouvoir qui gouverne et, de l’autre, une opposition qui observe, critique, fait des propositions et se prépare à être une alternative. Je me suis présenté à l’élection sénatoriale et j’ai été élu.
Comment expliquez-vous les affrontements tragiques du 22 mars?
Ils n’auraient jamais dû avoir lieu. Mais soyons sérieux. Pensez-vous que quelqu’un qui va faire un coup d’Etat ou éliminer le président de la République enverrait ses enfants à l’école? Mes cinq enfants étaient bien ce jour-là à l’école belge de Kinshasa, comme d’habitude. Moi, j’étais à la maison avec mon épouse et mes deux béquilles – comme vous le savez, en décembre, j’avais subi une opération au tibia, à la suite d’une fracture. Mon programme pour la journée était connu. Je devais recevoir, à 15 heures, le ministre portugais des Affaires étrangères et à 18h 30, la ministre française déléguée à la Coopération, Mme Brigitte Girardin. En outre, le lendemain très tôt, je devais me rendre à Pretoria pour rencontrer le président Thabo Mbeki à 15 heures…
Le vice-président de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo s’est éteint dimanche à Bruxelles où il s’était rendu pour des soins médicaux, rapporte radiokapi.net
La nouvelle a été confirmée par le président de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo, François Kimasi. Ce dernier retient du défunt qu’il fut un autodidacte. Après avoir commencé sa vie dans le bricolage, Kisombe Kiaku Muisi a constitué par la suite un grand groupe économique autour notamment de son usine de fabrication des meubles (Uzam) et plusieurs magasins installés à Kinshasa et dans le Bas-Congo, a rappelé François Kimasi. Son entrée en politique a été fracassante : Bureau politique du MPR, Parti-Etat, Comité central, gouverneur de la ville province de Kinshasa et ministre sous le régime Mobutu, souligne la même source.
A la faveur des dernières élections générales, Kisombe Kiaku Muisi a été élu à la fois député national et député provincial. Il a choisi l’Assemblée provinciale du Bas-Congo où il sera désigné vice-président de l’institution. « Il m’est arrivé de m’absenter. Il a dirigé avec satisfaction l’Assemblée provinciale. Pour un autodidacte, avouons, il faut le faire », a conclu François Kimasi. Le défunt était né le 26 novembre 1936 à Nkondo Matuba dans le district des Cataractes au Bas Congo.
Radio Okapi
VirungaNews présenteses sincères condoléances à la famille Kisombe Kiaku Muisi (Amasco) ainsi qu’à sa famille politique, le MDD.