Daily Archives: July 9, 2007

« A VIN NOUVEAU, OUTRES NEUVES » (Mc 2, 22) NE PAS DECEVOIR LES ATTENTES DE LA NATION.

Préambule

1. Réunis en la 43ème Assemblée plénière à Kinshasa du 03 au 07 juillet 2007, nous, Archevêques et Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), vous adressons un message d’espoir et d’interpellation sur la situation socio-politique de notre pays. La conjoncture actuelle est marquée par l’insécurité toujours persistante et l’exploitation non encore bien ordonnée et contrôlée de nos ressources naturelles.

2. « A vin nouveau, outres neuves » (Mc 2, 22) : à une nouvelle ère, il faut des comportements nouveaux. Nous voulons vous demander à vous, notre vaillant peuple et nos nouveaux dirigeants élus, un grand sursaut national et un changement de mentalité pour sauver notre pays des dangers qui le guettent à nouveau. Ne dormons pas, la maison brûle!

3. En effet, au moment où nous venons de célébrer le 47e anniversaire de notre indépendance, il ne faut pas seulement nous arrêter à la date du 30 juin 1960, où le pays a acquis sa souveraineté internationale. Il convient aussi de nous rappeler l’année 1885 lorsque, à la Conférence de Berlin, l’Afrique fut démembrée et attribuée aux puissances étrangères sanctionnant ainsi la colonisation du Continent. Nos dirigeants doivent donc redoubler de vigilance, pour que le pillage des ressources naturelles ne continue pas aujourd’hui sur la base de vieilles archives coloniales ou à la faveur d’autres balkanisations.

I. Nos prises de position antérieures

4. Dans notre Message du 05 octobre 2006, nous appelions notre peuple à participer aux élections dans la vérité et la transparence. Nous dénoncions la violence dont les causes se situaient dans le refus du dialogue positif et consensuel, les exclusions, le non-achèvement de l’intégration de l’armée, les frustrations accumulées depuis de nombreuses années, l’intoxication de l’opinion et l’intolérance [1]. La CENCO a-t-elle été écoutée ? Le 05 décembre 2006, dans la Déclaration de notre Assemblée, nous affirmions néanmoins notre grande confiance en l’avenir de notre pays. Nous saluions avec joie l’instauration du nouvel ordre politique en RD Congo comme un tournant décisif vers les valeurs universelles, qui fondent des Etats de droit et des régimes politiques respectueux de l’homme et de sa dignité à tous égards. Mais nous exprimions aussi nos observations par rapport aux limites du processus électoral en même temps que nous indiquions les exigences fondamentales ainsi que les urgences qui s’imposaient pour un Congo nouveau[2]. Enfin, dans le communiqué de presse du 09 février 2007, notre regard était tourné vers l’avenir, au moment de la formation du nouveau Gouvernement de la 3e République.

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Une Opposition étatisée et formalisée.

Jean N’Saka Wa N’Saka, Journaliste indépendant

09/07/07

 

On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Cela semble la devise du pouvoir de la IIIème République qui a tendance à innover étrangement. Aux appellations classiques des animateurs des institutions (parlementaires et ministres) s’ajoutent des innovations qui les assimilent aux fonctionnaires de l’Etat ou aux cadres d’entreprises privées. Le fonctionnement de certaines structures politiques autonomes est réglementé comme celui des cadres d’une société commerciale ou industrielle. Des séminaires de recyclage sont organisés et animés par des experts étrangers, à l’intention des parlementaires et des ministres pour apprendre aux uns comment légiférer, aux autres comment gouverner. Les « Honorables » et «leurs «Excellences » ne semblaient pas se rendre compte que les initiateurs de ces cours singuliers les sous-estimaient. Au contraire, ils s’étaient mis à leur école avec beaucoup d’enthousiasme bon enfant.

Et pourtant pendant leur campagne électorale, les « Honorables » déclaraient qu’ils étaient intellectuellement bien outillés et qu’élus députés, ils n’auraient pas besoin d’être renvoyés à une école quelconque d’initiation. Les dossiers d’acte de candidature à la députation déposés à la CEI en faisaient encore foi.
Ce qui est vrai pour les députés l’est aussi pour les ministres. Ils ne pouvaient être retenus et nommés si leurs dossiers n’étaient pas jugés satisfaisants du point de vue des qualités requises pour gérer les départements qu’ils ambitionnaient. Les soumettre encore à l’apprentissage de la gouvernance suppose qu’ils ont été jugés et trouvés insuffisamment à la hauteur des problèmes de gestion de leurs départements auxquels ils vont être confrontés. On ne pouvait quand même pas nous donner l’impression de considérer nos parlementaires et ministres comme des collégiens, alors que ce sont des hommes d’Etat qui doivent s’imposer et mériter considération. Parmi eux il y a des juristes, des politologues, des ingénieurs, des psychologues, des sociologues, des journalistes, etc. Toutes les branches de la connaissance se trouvent réunies tant au parlement qu’au gouvernement. Les parlementaires et les ministres ne sont pas permanents comme les fonctionnaires de l’Etat. Ce sont ces derniers qui possèdent les rouages administratifs, des auxiliaires qualifiés des départements ministériels, et qui ont besoin des séminaires de recyclage réguliers pour se perfectionner.

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Plus de 25 milles Congolais expulsés de l’Angola ce week-end.

Radio Okapi

09/07/07

 

15 mille Congolais sont arrivés samedi dernier dans le Katanga et une dizaine de milliers dans les deux Kasaï, constate radiookapi.net

Une dizaine de milliers de Congolais expulsés de l’Angola sont arrivés le week-end dernier dans les deux Kasaï. Ce nombre s’ajoute au quelque 15 mille Congolais qui sont arrivés samedi dernier de l’Angola au poste frontalier de Musevu, en territoire de Kapanga dans le Katanga. Ces congolais affirment avoir été dépouillés de leurs biens par les militaires angolais. L’administrateur du territoire de Kapanga, Benjamin Ikambo, se dit débordé par cet afflux des refoulés. Il appelle sa hiérarchie à une assistance urgente.

Le gouvernement provincial du Katanga se dit préoccupé par cette situation. Dikanga Kazadi, ministre provincial de l’administration du territoire, affirme qu’ils attendent le rapport des autorités locales pour en savoir plus sur le nombre exact de ces refoulés.

Au Kasaï Occidental, le gouverneur intérimaire tente une prise en charge. Dans l’autre Kasaï, le Maire de Mwene Ditu envisage d’encadrer tous ceux qui n’ont pas de familles sur place.

L’ambassadeur d’Angola en RDC, Joao Mawete Baptista, n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet pour l’instant.

 

Radio Okapi