Daily Archives: July 3, 2007

Le Rwanda revient hanter la France:

Des documents montrent que l’Elysée avait été alerté très tôt du risque d’un génocide.

Liberation

03/07/2007

hubert_vedrine.jpgLa France en aura-t-elle jamais fini avec son rôle supposé ou réel avant et pendant le génocide de 1994 au Rwanda ? Hier, les avocats de 6 survivants du carnage ont indiqué avoir demandé les auditions des anciens ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Pierre Joxe, mais aussi de l’ex-secrétaire général de l’Elysée sous François Mitterrand, Hubert Védrine.
Audition. En 2005, les plaignants rwandais ont obtenu l’ouverture d’une information judiciaire pour «complicité de génocide et de crimes contre l’humanité» visant des soldats de l’opération militaro-humanitaire Turquoise (été 1994). Leurs avocats fondent leur demande d’audition sur des documents d’archives remis récemment à la juge Florence Michon, du tribunal aux armées de Paris. Le quotidien le Monde a révélé, hier, l’existence de ces archives émanant de la présidence de la République. Ces documents montrent que l’Elysée, malgré ses dénégations, avait été alerté très tôt du risque d’un massacre généralisé au Rwanda.


 

 

Le S.G. de l'Elysée, Hubert Vedrine

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France-Rwanda: le dossier s’alourdit.

Colette Baeckman

01/07/07

 

Une grande salle composée d’un public attentif, fait d’étudiants, de journalistes locaux, de victimes, de curieux aussi. Un système de traduction simultanée, une camera qui, en permanence, filme les dépositions des témoins et les questions posées par les sept membres de la commission présidée par l’ancien Ministre de la Justice Jean de Dieu Mucyo. Un seul sujet à l’ordre du jour : démontrer l’implication de la France dans le génocide rwandais. Jour après jour, et jusqu’en octobre, des témoins défilent. Des militants des droits de l’homme, des militaires belges comme le colonel à la retraite Walter Balis, qui confirme que son uniforme de Casque bleu lui avait été volé à l’hôtel Meridien en avril 1994 et porté par un autre le soir de l’attentat contre l’avion présidentiel. Des journalistes aussi comparaissent, qui ont observé le double jeu mené par la France : politiquement, Paris soutenait l’application des accords d’Arusha, mais, militairement, poursuivait les livraisons d’armes et les entraînements dispensés à l’armée gouvernementale. Une dizaine de témoins étrangers ont ainsi été convoqués à Kigali. Parmi eux, sanglé dans un costume sombre d’homme d’affaires, Martin Marschner von Helmreich.

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