Les délégations rappellent que la responsabilité de protéger les civils incombe en premier lieu au gouvernement de la RDC.
El Memeyi Murangwa
23/06/07
Quelque 27 000 cas de violence sexuelle ont été enregistrés au Sud -Kivu en République démocratique du Congo (RDC), entre 2005 et 2006, a indiqué, hier matin au Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires pour illustrer le « sombre tableau » de la situation des civils dans les conflits armés.
« Je ne parviens pas à croire, a dit John Holmes, que nous n’arrivons toujours pas à faire la différence sur le terrain, malgré la Cour pénale internationale (CPI), les quatre résolutions pertinentes du Conseil, des mandats plus robustes pour les opérations de maintien de la paix, la reconnaissance du principe de la « responsabilité de protéger », la politique de tolérance zéro ou encore l’Action contre la violence sexuelle dans les conflits, signée par 12 institutions de l’ONU ».
Des officiers supérieurs de l'armée congolaise et des agents des services de renseignements ont été arrêtés et acheminés à Kinshasa pour accusations d'appartenir au réseau des trafiquants des mitrailles à base des câbles électriques dénudés de la Société nationale d'électricité ( SNEL) à Kisangani, dans la province Orientale (est). Ces arrestations résultent de l'enquête d'une commission gouvernementale initiée par le ministre de l'Intérieur, Dénis Kalume, dépêchée à Kisangani à cet effet, a indiqué le gouverneur de la province Orientale, Autsai, cité par la radio provinciale.
Les enquêtes se poursuivent avant de révéler que quatre tonnes des mitrailles des câbles ont été découverts dans des bureaux d'une compagnie aérienne à Kisangani, selon le gouverneur.
Poursuivant son séjour dans la région des Grands Lacs, l’envoyé spécial du ministre belge des Affaires étrangères était vendredi à l’étape du Nord-Kivu. A Goma, il a rencontré les autorités provinciales de la place, les chefs coutumiers, la cellule provinciale de pacification ainsi que d’autres acteurs intéressés par la situation sécuritaire dans cette partie de la RDC, rapporte radiookapi.net
Pour Jozef Smets, une solution militaire aux problèmes des groupes armés congolais et étrangers ne conduira à rien. « Nous ne croyons pas en une solution militaire ou armée. Si je dis ‘nous’, je peux parler pour mon pays, mais je crois aussi pour beaucoup des membres de la communauté internationale », a-t-il déclaré. Et le diplomate belge de poursuivre : « Maintenant, nous souhaitons que tout le monde se place dans une perspective positive et qu’on ose envisager des solutions politiques innovatrices, qu’on ne reste pas avec un langage de violence. »
L’envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères du gouvernement du Royaume de Belgique estime qu’il est trop facile de dire, à partir de Kinshasa, donc, loin du terrain, qu’il faut une attaque générale. En réalité, ça peut tourner mal et la population civile, une fois encore, peut en payer le prix, a-t-il expliqué.
Après Goma, M. Smets devra se rendre à Bukavu, au Sud-Kivu, avant de suivre son périple au Burundi et au Rwanda.
La stratégie d'abolition des frais scolaires en 2005 au Burundi a connu un succès éclatant, faisant passer les effectifs scolaires de 978.610 élèves à 1.534.000 en deux ans, a affirmé jeudi à Bamako, un officiel burundais, M. Enoce Ruratebuka, dans un entretien accordé à la PANA. "C'est une mobilisation générale de toute la société burundaise qui a permis de réussir ce qui apparaissait au départ comme une aventure", a dit Ruratebuka, directeur du Département de l'enseignement primaire du Burundi.
"L'Eglise nous a prêté des lieux de prières pour en faire des salles de classe, les parents ont participé à la construction d'autres salles temporaires. Tout cela était soutenu par une volonté politique exprimé au plus niveau de l'Etat", a-t-il assuré.
Selon le directeur du Département de l'enseignement supérieur du Burundi, d'autres mesures ont été prises par son pays pour assurer le succès de la stratégie de l'abolition des frais scolaires.
"Une fois que nous avons réglé le problème d'accueil des élèves avec la construction d'un nombre suffisant de classes, il nous restait à nous attaquer au défi d'avoir le nombre d'enseignants nécessaire. Nous avons ainsi pu recruter très facilement 7.300 nouveaux enseignants", a-t-il indiqué.
Evoquant la contribution de la communauté internationale à la mise en œuvre de l'abolition, M. Ruratebuka a dit qu'elle s'est faite presque spontanément au regard de la visibilité acquise par la stratégie nationale.
Surprenant l’attitude du gouvernement congolais qui assure à l’Ambassadeur Andy Sparkes sa disponibilité de recevoir quatre mille Congolais en voie d’être expulser de la Grande Bretagne !Etonnant aussi d’apprendre que ce gouvernement incapable d’honorer les salaires de ses diplomates, compte subitement sur les potentiels expulsés pour réaliser ses chantiers et a même besoin de leur service, affirme Antipas Mbusa Nyamwisi.
Ces personnes ayant été persécutées dans leur propre pays par les forces armées et la police politique pour leurs convictions religieuses (Bundu dia Kongo) et surtout pour leur appartenance politique (UDPS) ont droit à la protection internationale et ne peuvent retourner au Congo contre leur gré, comme le dit étrangement excellence Monsieur l’ambassadeur « ne pasnous obliger à les faire rentrer de force ».
Le diplomate habitant down town Kinshasa, qui a eu à entendre les détonations d’armes lourdes et les crépitements d’armes dans les affrontements tragiques du 22 et 23 mars 2007, n’ignore pas pourquoi ces jeunes congolais quittent le pays et immigrent clandestinement dans son pays.Il est donc cynique de croire que Kinshasa et le reste du Congo offrent à ce jour, les garanties nécessaires pour un rapatriement volontaire.
La Grande Bretagne qui a eu à déverser une partie des sujets de sa majesté dans la partie australe de l’Afrique et en Amérique du Nordà la recherche de la débrouille ne devait en aucun cas envisager une quelconque expulsionde ces immigrants clandestins qui comme les Anglais en Afrique du sud entrent dans un territoire étranger sans visa.Ces demandeurs d’asiles ont l’avantage de fouler le sol britannique sans armes à feu et ne constituent aucun danger pour la stabilité de la couronne.
Environ 320.000 réfugiés congolais sont encore hébergés dans les pays frontaliers de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé mercredi à Kinshasa le représentant adjoint du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Ralf Bruenert a souligné, à l'occasion de la journée mondiale du réfugié, qu'"après de longues années de guerre (1996-1997, 1997-2003), il y a environ 320.000 réfugiés congolais qui se trouvent dans les huit pays limitrophes" de la RDC.
Il a indiqué que la RDC offre aussi l'asile à plus de 200.000 réfugiés de diverses nationalités dont les Angolais sont majoritaires (128.096).
"La principale cause de ces déplacements massifs reste la violence ciblant souvent la population civile", a-t-il dit, expliquant pourquoi cette année le HCR a choisi le thème "Protection contre la violence et les déplacements forcés" pour célébrer la journée internationale du réfugié.
Ralf Bruenert a condamné les violences contre les civils à travers la RDC, les plus tragiques étant, selon lui, celles touchant les enfants et les femmes, avant de regretter notamment la persistance des violences sexuelles "très répandues dans les zones de guerre".
Pour le représentant du HCR, les récentes violences observées dans le pays risquent de ternir l'image de la RDC qui a montré sa volonté et sa capacité dans l'organisation "réussie" d'élections démocratiques en plus de 40 ans.
Selon M. Bruenert, il faut utiliser les outils de la démocratie pour réduire les violences et résoudre les conflits, le principal étant "un dialogue inclusif et constructif qui respecte aussi les droits des faibles et des minorités".
"Il faut bien sûr aussi renforcer les institutions comme la justice, la police et s'assurer de la mise en oeuvre de la loi sur les violences sexuelles", a-t-il insisté.
Un représentant du gouvernement aux manifestations organisées en marge de cette journée a renouvelé la volonté des autorités du pays de combattre les violences "sous toutes leurs formes et d'où qu'elles viennent".
Plus de 300 personnes sont descendues dans la rue jeudi à Ingbokolo, une cité située à environ 90 kilomètres d’Aru centre. Elles protestaient contre le 3e report de la tripartite qui devrait réunir les autorités de la RDC, du Sud Soudan ainsi que celles de l’Ouganda, au sujet de l’occupation depuis 9 ans de six localités congolaises par le Sud Soudan, rapporte radiookapi.net
« La chefferie des Kakwa n’est pas reconnue par les autorités congolaises», pouvait-on lire notamment dans les tracts brandis par des manifestants. Dans leurs rangs, il y avait des hommes d’affaires, des notables de la place ainsi que des élèves. La tripartite RDC, Ouganda et Sud Soudan, reportée trois fois, devrait permettre aux autorités congolaises d'obtenir le retrait des éléments de l'ex-rébellion SPLA. Ceux-ci occupent environ six localités du territoire d'Aru.
Prévue dimanche dernier à Yeï au Sud Soudan, cette réunion n'a pas eu lieu à cause de l’absence du gouverneur de la Province Orientale, représentant de la partie congolaise. Aule Yakani, chef de poste d’encadrement administratif d’Ingbokolo, précise : « La délégation du Sud Soudan et même la délégation ougandaise étaient parties à Yeï depuis dimanche soir, sauf la nôtre. D'ailleurs, c'est au grand regret de ces deux délégations.»
On n’a pas accordé assez d’importance à la caractérisation que Joseph Kabila fit de lui-même pendant la campagne électorale. Il s’était déclaré « porteur d’œufs ». La raison de ce manque d’importance tint au fait qu’il se précipita à la casse entre les deux scrutins, et plus tard, au mois de mars dernier. La parabole du « porteur d’œufs » qui casse perdit ainsi la crédibilité puisqu’en plus, la casse ne s’arrêta pas là. Son effort de déstabiliser le Sud-Kivu avec l’aide de son pion Masunzu et leurs alliés les FDLR continuent le travail sans relâche. Mais au Nord-Kivu ils n’eurent pas autant de succès car ils se heurtèrent contre une résistance juste un plus patriotique et peut-être plus coriace qu’ailleurs. De là l’approche négociatrice qui conduisit au Gentleman’s agreement de Kigali et le tant décrié processus de mixage. Car il faut reconnaître que le langage des armes n’est pas le plus approprié pour trouver des solutions aux problèmes uniquement politiques. Il y eut bien d’autres efforts dans ce sens tel que les réunions dites Tripartite+1 sur la sécurité dans les Grands Lacs. Le résultat qu’on serait en droit d’attendre de toutes ces démarches laissent encore à désirer, car ceux qui par pudeur et sens de bonnes manières il convient seulement d’appeler prédateurs ne veulent pas de solutions politiques pour les Grands Lacs. Nous avons vu cela dans l’acharnement de Mr William Lacy Swing à décrocher une extension du mandat de la Monuc juste en suscitant une aversioncontre la solution du Gentleman’s agreement de Kigali. Il a fallu un autre petit effort dans ce sens pour mettre en marche « de la grosse artillerie » des Nations Unies, rien de moins que le Conseil de Sécurité dont la délégation était conduite, comme on pouvait s’y attendre, par personne d’autre que le français Jean Marc de la Sablière. Ce n’est pas du tout par hasard. La France a ce que les anglophones appellent « unfinished business » dans les Grands Lacs, une dent contre les tutsi. Et pour assouvir cette revanche, elle est prête à tout, comme elle l’était dans les années 1990.Continue reading →
Dans une interview accordée à Radio Okapi à l’issue de la visite de la délégation du Conseil de sécurité en RDC, l’ambassadeur Jean-Marc de la Sablière, chef de délégation, a abordé les points en rapport avec le processus de démocratisation du pays. Parmi ces points, il a évoqué les progrès réalisés à ce jour, l’aspect sécuritaire à l’Est de la RDC ainsi que les perspectives d’avenir, rapporte radiookapi.net
Radio Okapi : Excellence, vous avez terminé aujourd’hui votre série de rencontres avec les autorités congolaises, quelles sont vos impressions au terme de votre visite ?
Jean-Marie de la Sablière : Je voudrais d’abord dire que c’est la 8e fois que le Conseil de sécurité vient en République Démocratique du Congo, mais c’est la première fois qu’elle vient après les élections. Dans un contexte qui est un contexte totalement nouveau où il faut bâtir un partenariat entre un gouvernement souverain et les Nations Unies. Je pars moi avec le sentiment d’abord que beaucoup de choses ont été faites. Il faut toujours le dire parce que rappelons-nous ce qu’ont été ces élections. La préparation des élections, ça été un travail absolument considérable et la Monuc a fait un travail absolument remarquable. Donc, je pars avec le sentiment que oui on a fait en coopération avec les Congolais un très bon travail jusqu’à présent. Et qu’il y a maintenant des grands défis devant nous. Alors ces défis sont d’abord les défis du peuple congolais qui a des institutions maintenant nouvelles et je pense qu’il ne faut pas être impatient, je l’ai dit tout à l’heure en ce qui concerne en œuvre du contrat de gouvernance. N’oublions pas que ce gouvernement est là depuis trois mois. Je pense qu’il est important et je le reconnais et nous avons nous une certaine expérience des choses parce que nous gérons beaucoup de sorties de crise, il est important que la population ait rapidement les dividendes de la paix. Mais le travail est en route. Il n’y a que trois mois que le gouvernement est en place. Et moi j’ai le sentiment que les choses vont aller maintenant assez vite parce qu’également les donateurs s’organisent pour aider la République Démocratique du Congo.
Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon s’est félicité de l’accord conclu entre le président burundais Pierre Nkurunziza et Agathon Rwasa, le leader d’un important groupe rebelle. M. Rwasa, qui dirige Palipehutu-Fnl, a passé un accord avec le président Nkurunziza, pour l’application de l’accord de cessez-le-feu passé l’année dernière. L’accord signé dimanche à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, est relatif à l’application de l’Accord de cessez-le-feu global passé par les deux parties en septembre de l’année dernière.
Dans un communiqué transmis à la Pana à New York mardi, M. Ban a déclaré : "J’espère que les deux parties vont maintenir l’élan de Dar-es-Salaam pour permettre la relance et la consolidation de la paix". Il a également exprimé sa gratitude à la Tanzanie, à l’Afrique du Sud et à l’Union africaine (Ua) pour leurs "contributions précieuses au processus de paix".