Daily Archives: June 30, 2007

Le prince Louis RWAGASORE : Un héros de l’Indépendance du Burundi.

prince_louis_rwagasore.jpgFils du Mwami MWAMBUTSA et de Thérèse KANYONGA, le prince Louis RWAGASORE est né à Gitega le 10 janvier 1932. Il entame l’école primaire à l’âge de 7 ans à Bukeye, puis à Kanyinya et Gitega. In 1945 il entre au Groupe Scolaire d’Astrida à Butare (Rwanda) où il étudie pendant 6 ans. En 1956 il ira à l’université d’Anvers, en Belgique, mais reviendra très vite au Burundi où il entame sa vie politique au niveau associatif par la création de coopératives strictement africaines, qui seront interdites par la Belgique, pays de tutelle, en 1958. Il épouse Marie-Rose NTAMIKEVYO le 12 septembre 1959.

En septembre 1958, il forme l’UPRONA, Union pour le Progrès National, avec quelques camarades nationalistes, dont Paul MIREREKANO et Thaddée SIRYUYUMUSI. Ce parti ne sera agréé que le 7 janvier 1960. Rentré de Belgique, le Mwami veut lui confier la chefferie de Butanyerera (actuellement en province de Ngozi), ce qu’il refuse afin de pouvoir se dévouer entièrement à la cause nationaliste. Un conflit politique naît avec son père, le Roi MWAMBUTSA, qui se déclare au-dessus des partis politiques, le 8 février 1960, peu après l’indépendance du Congo ; le monarque se sentant menacé par le nationalisme grandissant en Afrique. RWAGASORE et MIREREKANO étaient très proches du nationaliste congolais Patrice LUMUMBA. RWAGASORE préside le Congrès de l’UPRONA du 14 au 20 mars 1960 : ils demandent l’indépendance du Burundi. La résistance au colonialisme prend une nouvelle tournure ; l’UPRONA demande à la population de ne plus payer de taxes, de boycotter les magasins tenus par les expatriés ; une campagne de désobéissance civile s’installe. MWAMBUTSA répète qu’il est au-dessus de partis. Du 27 octobre au 9 décembre 1960, Louis RWAGASORE est placé en résidence surveillée, juste avant les élections communales organisées à la mi-novembre. Le PDC, soutenu par la Belgique, l’emporte.

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Rwanda: Après 45 ans, le pays essai d’effacer les séquelles du premier coup d’état africain.

El Memeyi Murangwa 

01/07/07 

paul_kagame.jpgOn ne le dit pas souvent, mais la réalité est que l’indépendance du Rwanda est bel et bien intervenue après le premier coup d’état fomenté par la Belgique et l’église catholique sur le continent africain. Cette prise de pouvoir connue sous le nom de coup d’état de Gitarama signé colonel Logiest est l’élément précurseur du génocide que le Rwanda allait connaître en 1994. En 1900, l’arrivée des missionnaires catholiques belges, suivi de l’implantation du christianisme brisa la mémoire d’une solide monarchie et mit fin à Ryangombe, unique valeur spirituelle du pays, réunissant les Tutsi, Hutu et Twa dont le chef spirituel n’était autre que le Mwami (Roi) qu’assistait les gardiens de la tradition (Abiru).  Le monarque Yuhi V Musinga taxé  d’être contre l’expansion du christianisme et d’encourager les pratiques fétichistes de la religion dite « païenne » sera mis sous arrêt, destitué et déporté vers Moba (Katanga) ou il trouvera la mort dans des circonstances connues seul du colonialiste Belge.  Pour contenter les redoutables chefs traditionnels, il sera remplacé par son fils Mutara III Rudahigwa à qui les colons et prêtres blancs donnent le prénom envoutant de Charles, il mourra sans laisser une progéniture.  Les chefs traditionnels refusant d’embrasser la nouvelle religion seront banni et remplacer par des chefs plus collabos.  L’élite intellectuelle du pays sera mise sous surveillance de peur de voir le pays basculer de nouveau dans sa religion traditionnelle, le lendemain de la publication du manifeste Congolais (1956) réclamant l’indépendance du Congo Belge, Ruanda-Urundi.

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Festivités du 30 juin : tour d’horizon.

Radio Okapi

30/06/07

 

drc_flag.pngA Kisangani où se trouve le président Joseph Kabila, le défilé organisé pour la circonstance devant l’esplanade de l’hôtel de poste, venait de se terminer, rapporte radiookapi.net

A Kinshasa, c’est le premier ministre, Antoine Gizenga qui a présidé la même manifestation. Elle était organisée sur le boulevard Triomphal, non loin du siège du Parlement.

Le ministre d’Etat de l’Agriculture, Pêche et Elevage, Joseph Nzanga Mobutu a, quant à lui, fait le déplacement de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental. Jusque cet après-midi, le défilé se poursuivait encore dans la capitale diamantifère sur le boulevard Laurent-Désiré Kabila, principale artère de la ville. Des unités de la police et des FARDC étaient en première ligne sous le rythme de la fanfare de la 5e région militaire. Les masses travailleuses de Mbuji-Mayi y prenaient également part, notamment, les fonctionnaires de l’Etat ainsi que les agents des entreprises publiques et privées. A la fin du défilé, le programme prévoyait un discours du gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, et celui du Nzanga Mobutu.

A Goma, dans la province du Nord-Kivu, le gouverneur Julien Paluku a déjà prononcé le sien.
« Le 1er anniversaire de la fête de l’indépendance de la RDC dans la troisième République est commémorée alors que la population n’a pas encore constaté un changement de ses conditions de vie », a souligné, entre autres, le chef de l’exécutif de cette province. Julien Paluku a toutefois invité la population nord-kivutienne à la patience, dans l’espoir que d’ici au 30 juin 2008, les autorités du pays auront accompli leurs promesses par rapport aux attentes de la population. Le gouvernement central est représenté aux manifestations de Goma par Olivier Kamitatu, ministre du Plan. Un gouverneur d’une province rwandaise et un chairman d’un district ougandais sont également parmi les invités de marque du Nord-Kivu.

A Mbandaka, le défilé a commencé avec retard et se poursuivait encore. Là aussi, au premier plan, des unités de la police et des FARDC ont marché sous le rythme de la fanfare kimbanguiste. Les agents de l’administration publique sont également signalés. Cette manifestation est présidée par le gouverneur de province José Makila. La vice-ministre de la Justice du gouvernement central, et le 2e rapporteur général de l’Assemblée nationale y représentent les institutions nationales.

Après le défilé, le programme prévoit une course des piroguiers devant la résidence du gouverneur, sur le fleuve Congo, avant un bal dansant au parc des jeunes Joseph Kabila, dans la soirée.

 

Radio Okapi

 

 

Discours de Patrice Emery LUMUMBA

Premier ministre et ministre de la défense nationale de la République du Congo, à la cérémonie de l'Indépendance à Léopoldville le 30 juin 1960.

patrice_emery_lumumba.jpg« A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cours, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la libertés.

     Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. C'est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.

     Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.

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