La cérémonie officielle marquant l’entrée du Rwanda et le Burundi a eu lieu dans la capitale ougandaise, à Kampala, lundi.
Pour Paul Kagamé et Pierre Nkurunziza, c’est le grand jour. En effet, après des années de tractations et d’attente aux portes de la Communauté de l’Afrique de l’est, les présidents rwandais et burundais ont apposé leurs signatures au bas de l’acte d’adhésion au sein de ce regroupement.
Le cinéaste et écrivain sénégalais Ousmane Sembène est mort hier à Dakar des suites d’une maladie. Agé de quatre-vingt quatre ans, Sembène est l’auteur d’une douzaine de films et d’autant de romans. Il figure parmi les pionniers du cinéma africain et compte plusieurs trophées à son palmarès. L’homme, également célèbre pour la pipe qu’il gardait toujours dans la bouche, est aussi l’un des romanciers les plus prolixes et influents d’Afrique.
Ousmane Sembène n’a jamais véritablement choisi entre la littérature et le cinéma. Il a mené de front ces deux carrières avec un égal succès. L’ancien tirailleur sénégalais a rejoint les rangs de l’armée française en 1942, en pleine guerre mondiale. Il retourne clandestinement dans l’Hexagone quatre ans après. Ousmane Sembène est docker au port de Marseille et adhère au Parti communiste français. Il tire de cette expérience le sujet de son premier roman intitulé "Le Docker noir", publié en 1956. La bibliographie de cet auteur autodidacte compte une douzaine de romans et de nouvelles. Son œuvre littéraire maîtresse demeurera sans doute "Les bouts de bois de Dieu "(1960) qui s’inspire de la grève des cheminots sénégalais et maliens en 1947.
Un homme engagé
En 1961, Ousmane Sembène s’inscrit dans une école de cinéma à Moscou. Premier court métrage en 1962 : "Borom sarret" (Le charretier). Il est lauréat en 1966 de deux distinctions avec son premier long métrage "La Noire de… ": Tanit d’or du Festival du film africain de Carthage et Prix du meilleur réalisateur africain au premier Festival mondial des Arts nègres tenu la même année à Dakar.
Il compte à son actif une douzaine de films dont Camp de Thiaroye qui relate l’épisode tragique du massacre, par l’armée française, de tirailleurs sénégalais qui réclamaient le paiement de leurs soldes. Ousmane était un homme engagé, en tant qu’écrivain, cinéaste ou citoyen. Son dernier film Mooladé, sorti en mars 2005, est un plaidoyer contre l’excision.
KINSHASA, 17 juin 2007 (AFP) – Trois personnes sont mortes et trente-deux ont été blessées à la suite d'un incendie qui s'est déclaré dimanche matin dans une poudrière d'un camp militaire, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris auprès de l'autorité locale.
"Trois personnes dont une femme sont mortes et trente-deux ont été blessées à la suite d'un incendie qui s'est déclaré dans le camp militaire Ngashi du chef-lieu de l'Equateur", a déclaré le gouverneur de cette province, José Makila Sumanda, cité par la Radio télévision nationale congolaise (RTNC).
L'hôpital militaire de Mbandaka et quelques bâtiments ont été ravagés par le sinistre dont on ignore encore l'origine.
Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l'Intérieur, le général Denis Kalume Numbi et comprenant les ministres de la Défense et de la Santé ainsi que des parlementaires originaires de l'Equateur a fait dimanche le déplacement de Mbandaka pour évaluer la situation.
Selon le gouverneur de l'Equateur, fief de l'ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du sinistre.
Environ deux tonnes de médicaments et une aide financière dont le montant n'a pas été indiqué ont été remises aux autorités provinciales pour subvenir aux besoins de la population touchée par cet incendie.
Alors que la presse congolaise pleure encore Serge Maheshe, journaliste de la Radio Okapi, froidement abattu le 13 juin dernier à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, Anne-Marie Kalanga, journaliste à la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) et coordinatrice de l’Association des professionnels des médias du secteur de l’environnement, a échappé in extremis à la mort dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juin dernier.
Trois bandits armés en tenue de la Police nationale congolaise (PNC) ont fait irruption au domicile d’Anne-Marie Kalanga, sis rue Boende n°11 bis au quartier Binza Delvaux (commune de Ngaliema), dimanche vers 3 heures du matin. Après avoir constaté que le jeune frère de la journaliste Jean-Paul Kabemba (étudiant à l’Institut supérieur du Commerce) venait de sortir de la maison pour se soulager, les trois éléments vont tenter de maîtriser ce dernier. J.P.Kabemba va s’échapper après avoir alerté sa sœur. Cette dernière n’a attendu que l’entrée de Jean-Paul Kabemba pour fermer la porte. Ne s’avouant pas vaincus, les assaillants se sont mis à forcer la porte alors que la journaliste et son frère la soutenaient de l’intérieur. Furieux après cette résistance, ils ont tiré plusieurs coups de feu sur la porte et les vitres ont volé en éclats. Trois balles vont finir leurs trajectoires dans les jambes droites d’Anne-Marie Kalanga et du jeune étudiant. La journaliste a été atteinte par deux balles avant de s’écrouler, tandis que son frère en a reçu une seule. Les trois hommes armés ont alors réussi à faire leur entrée à l’intérieur de la maison, trouvant leurs victimes gisant dans une marre de sang. Après avoir dévisagé ces personnes sans défense, les trois bandits sont repartis sans avoir rien emporté. Anne-Marie Kalanga tentera alors d’appeler tous les numéros de la PNC en sa possession sans atteindre aucun agent de l’ordre. Ce n’est que vers 6 heures que les éléments de l’Inspection provinciale de police de Kinshasa (Ipkin) sont arrivés sur le lieu, les assaillants ayant pris soin de disparaître dans la nature bien avant. Grâce à l’intervention de la fiancée de Jean-Paul Kabemba qui est infirmière de formation, la journaliste et son frère ont reçu les premiers soins, avant d’être évacués vers la Clinique Ngaliema. Internés au pavillon 2 de la Clinique Ngaliema à Gombe, ils attendaient jusqu’hier soir l’extraction de trois balles meurtrières grâce à une intervention chirurgicale. « Ce sont des plaies de 1 ou 2 centimètres de profondeur. Grâce à Dieu le pire a été évité, et la situation n’est pas aussi grave qu’on le croyait », a rassuré Anne-Marie Kalanga qui a reçu le même dimanche la visite du ministre de l’Information, presse et communication nationale, Toussaint Tshilombo Send ainsi que plusieurs cadres de la RTNC et des responsables des organisations professionnelles des médias. La coordinatrice des professionnels de médias de l’environnement met cette tentative de meurtre sur le compte de l’insécurité qui prévaut actuellement dans la ville. Ce sont les mêmes personnes censées assurer la sécurité des personnes et de leurs biens qui sont les premières à s’attaquer aux paisibles citoyens. « Moi, je n’anime pas des émissions à caractère politique pour avoir des problèmes de représailles avec certaines personnes. Je reviens de Kisangani et la dernière émission de Karibu Environnement rediffusée sur les antennes de la RTNC dimanche à 14 heures, dénonçait le danger permanent qui guette le Parc de Virunga avec la présence des groupes armés », a-t-elle confié. Cette attaque vient une fois de plus accentuer l’inquiétude au sein de la profession qui ne s’est pas encore remise de la mort de Serge Maheshe. On est en droit de se demander si après la mort du journaliste de Radio Okapi et la tentative de meurtre contre Anne –Marie Kalanga, à qui sera le prochain tour. L’autorité publique est interpellée pour jouer efficacement son rôle d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Sinon la série noire va continuer.
Après être tombé sur une lettre que le général insoumis Laurent Nkunda avait adressée au Premier ministre Antoine Gizenga le 07 mai 2007 avec son annexe intitulée « Le cahier des charges de Laurent Nkunda », Le Phare s’y est étendu à deux reprises dans ses éditions du 1er juin et du 12 juin 2007. La première fois le vendredi 1er juin, il en avait fait son leader portant la manchette : « ce que Nkunda nous prépare ! » Il avait étalé sur deux pages entières (2-3) des extraits des documents en question et de larges commentaires de la veine de sa rédaction. La deuxième fois, le mardi 12 juin, il reproduit in extenso et en exclusivité « Le cahier des charges de Laurent Nkunda » orné d’un chapeau solidement charpenté et encadré en gras sur deux colonnes. Dans ce chapeau, le quotidien de l’avenue Lukusa expliquait pourquoi il était préoccupé de ce rebondissement de Nkunda. « Le gouvernement aurait-il-révoqué le mandat d’arrêt international lancé contre lui ? Entendrait-il faire de lui l’unique interlocuteur et l’ultime bénéficiaire du dialogue que toutes les tendances politiques et sociales réclament pourtant à haute voix ? »
« Bien que pour des raisons encore difficiles à entrevoir, poursuit Le Phare, personne n’ose côté officiel congolais éventrer le boa et lever le tabou en mettant brutalement toutes ces questions sur la table, tous les observateurs se doutent néanmoins que le Kivu, et partant tout le Congo, est de nouveau assis sur un volcan en ébullition. « Voilà pourquoi, explique-t-il, à cause d’un silence qui confirme, en fin des comptes, les terribles prétentions de Laurent Nkunda, Le Phare a décidé de publier les deux documents du Chairman du CNDP. Pour la bonne et simple raison que si les officiels congolais tentent d’éviter le débat, au moins nos compatriotes doivent être informés des tenants et des aboutissants de cette affaire. Et donc de ce qui, demain, risque de leur arriver. Cela s’appelle droit à l’information… « Sous d’autres cieux dotés d’institutions légitimes qui se respectent et conscientes de leurs responsabilités à l’égard de la Nation et du peuple, la publication, que dis-je ? la divulgation des documents de Laurent Nkunda dont le contenu est effrayant et sent la poudre, aurait été un SOS pour réveiller les rouages de l’Etat toutes affaires cessantes.
C’est ce lundi à Kampala en Ouganda que le président du Burundi, Pierre Nkurunziza signera le traité d’accession à la Communauté de l’Afrique de l’Est et entrera officiellement au sein de cette communauté.
Un min-sommet extraordinaire a été convoqué à cet effet et verra la participation des présidents de l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi.
C’est en Novembre 1999 que le Burundi avait demandé l’adhésion à la communauté de l’Afrique de l’Est qui a été ravivé en 1993. La demande du Burundi n’a pas été approuvée à cause de la guerre civile qui prévalait dans ce pays et l’instabilité politique qui en résultait.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ne compte plus que dix membres depuis l’annonce officielle, le 6 juin à Brazzaville (Congo), où se tenait la réunion du Conseil des ministres de l’organisation, du retrait du Rwanda.
Charles Murigande, le ministre rwandais des Affaires étrangères, a expliqué cette décision par la volonté de son pays de rationaliser sa stratégie d’intégration régionale.
Outre la CEEAC, le Rwanda est en effet membre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et de la Communauté est-africaine (EAC).