la désintégration de l’AMP en cours et le retour en force des mobutistes.
Kivupeace
Kinshasa, le 12 mai 2007
Surprise, le camp de la majorité présidentielle déchante, elle a la majorité au Sénat avec plus de 70 Sénateurs
sur les 108 que contient le Sénat et tous étaient présents sauf Jean-Pierre BEMBA, et pourtant c’est plutôt le
Sénateur Léon KENGO WA DONDO qui occupe désormais le fauteuil du président du Sénat, le candidat
KENGO a obtenu 55 voix contre 49 obtenus par son candidat malheureux OKITUNDU et deux voix annulées.
La victoire de cet ancien premier ministre mobutiste, fils d’un père polonais et d’une mère tutsi congolaise,
connu pour sa gestion rigoureuse des finances publiques, traduit le malaise qui couve depuis plusieurs jours
au sein de la majorité présidentielle dont la majorité des partis politiques qui la compose seraient en
désaccord avec le parti de Joseph KABILA, le PPRD qu’ils accusent de nourrir des prétentions démesurées,
voire hégémoniques en voulant s’approprier, à lui seul, tous les postes de commandement dans toutes les
institutions de l’état au détriment d’autres partis politiques qui composent l’AMP contraints au second rôle, si
pas à celui de simples accompagnateurs.
En effet, les informations qui filtrent du camp présidentiel indiquent que tous les candidats présentés par les
partis politiques membres de l’AMP auraient été exigés par le Président de la République Joseph KABILA, à
désister en faveur de Shé OKITUNDU, ce qui aurait créer des mécontentements, ces partis auraient juré de
faire échec au candidat du président de la république pour ainsi exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de ce qu’ils
qualifient des velléités gloutonnes du PPRD. Les profonds malaises qui emportent cette plate-forme risquent
de précipiter son éclatement à la grande satisfaction de l’opposition institutionnelle dirigée par le MLC sans en
obtenir un gain quelconque parce que lui-même n’est pas à l’abri des mêmes critiques et souffre des mêmes
maux qui rongent l’AMP.