Philippe Bernard
17/04/06
Depuis longtemps déjà, la végétation luxuriante monte à l'assaut de la clôture rouillée. Les herbes folles, les manguiers sauvages, le portail fermé par un simple cadenas évoquent une propriété au décor bucolique. En contrebas, la lourde bâtisse en béton bleu vif et blanc abrite pourtant 91 barres d'uranium. Un vague gardien, une porte vitrée, et l'on pénètre au coeur du Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-K). Le réacteur à usage scientifique est là, à la portée du premier visiteur venu, protégé par une pancarte définitive : "Entrée interdite".