la solution n’est pas dans l’article 51 de la loi sur la nationalité, mais dans l’article 110 de la Constitution
Professeur Auguste Mampuya Kanuk’a-Tshiabo
18/02/07
L'indignation exprimée par l'opinion publique, à travers notamment une bonne partie de la presse, au sujet de la manière dont l'Assemblée nationale a, le 12 février 2007, géré et " réglé " la situation provoquée par la " motion Makila ", est à la mesure du scandale qui, au-delà de la violation manifeste, délibérée et concertée de la constitution et de la loi sur la nationalité, consomme le complot que j'ai toujours dénoncé contre la nation congolaise et de son Etat, de la part de la classe des princes qui nous gouvernent. Je voudrais démontrer d'une autre manière, imparable, cette violation de la constitution, afin d'en établir le caractère incontestable et d'en situer l'ampleur.
Je pense, par ailleurs, qu'il convient de revenir très rapidement, au regard du droit, sur la genèse de la crise, avec l'initiative prise par un certain apprenti sorcier en relation avec la situation de deux candidats aux gouvernorats du Kasaï occidental et du Kasaï oriental. De fait, cette question, aussi, dénote les pratiques arrogantes et cyniques de nos dirigeants " élus du peuple ". Je tiens cependant à préciser que ma réaction n'a rien à voir avec mes positions sur la question de principe de la " double nationalité ", que je considère comme mal réglée par notre législation dans une conception rétrograde, dépassée et négative ; mais ici, il s'agit de se prononcer sur l'état exact de la loi congolaise et de son application dans un cas précis, ce dernier ne pourrait servir pour contourner cette législation ou, encore moins, de la réformer sans le dire.