Hippolyte Oulaï
06/02/2007
Le second, qui a rompu les relations diplomatiques avec la France, a reçu l’année dernière la visite du premier qui accuse le régime de Jacques Chirac de soutenir la rébellion qui occupe la moitié nord de son pays depuis bientôt 5 ans. Pour certains observateurs, ce rapprochement cache bien un deal entre les deux hommes. Kagamé aurait proposé à Gbagbo de l’aider dans le domaine de la sécurité. Dans une interview publiée par l’hebdomadaire Jeune Afrique, Paul Kagamé a démenti cette information. « N’importe quoi. Pure imagination », a répondu le président rwandais. Mieux, il a indiqué que son objectif n’est pas d’être un modèle ou une référence pour tous ceux qui dénoncent la politique française en Afrique. « Ce n’est pas notre objectif. Nous agissons en fonction de nos propres intérêts et de nos propres motivations. Le président Gbagbo est venu à Kigali comme il est allé dans bien d’autres pays », a-t-il déclaré. Quelques mois après la visite du chef de l’Etat ivoirien à Kigali, des journalistes ivoiriens ont séjourné au Rwanda. A leur retour au pays, de grands reportages et interviews sur le génocide et l’implication de la France dans les massacres ont été diffusés par la première chaîne de la télévision ivoirienne et des quotidiens proches de la Présidence.
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