Category Archives: Rwanda

Rwanda angry with DRC over rebels.

The Monitor

28/08/07

 

dr_charles_murigande.jpgThe Democratic Republic of Congo should explain why it stopped military action against Rwandan rebels hiding in the country, Rwandan Foreign Affairs Minister Dr Charles Murigande said yesterday.

"More pressure is needed to flush out FRDL and ex-FAR insurgents that are undermining peace and security not only in Rwanda but also the Great Lakes Region," he said.

Murigande was opening a two day meeting of Chiefs of Defence Forces and Chiefs of General Staff of the four-member countries under the tripartite plus commission framework, in Kigali. The countries are Rwanda, Uganda, Burundi and DR Congo.

Dr Murigande said his government considers the Rwandan militia hiding in the vast state as destructive forces.

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Le Rwanda abolit la peine de mort.

L'Express

27/07/2007

 

jeunesse_rwandaise.jpgKigali a aboli la peine capitale pour tous les crimes, y compris ceux de génocide, ce qui lève le principal obstacle au transfert à la justice locale d'accusés du Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Promulguée mercredi soir, l'abolition de la peine de mort a été votée début juin par l'Assemblée nationale rwandaise, puis par le Sénat le 11 juillet dernier. Elle est l'aboutissement d'un projet de loi proposé par le parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagamé.

L'abolition de la peine de mort était l'une des conditions posées par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour transférer devant la justice du pays les acteurs présumés du génocide de 1994.

Le ministre de la Justice rwandais, Tharcisse Karugarama, précise que cette décision a été prise dans un strict "intérêt national". Il se réjouit aussi que certains pays aient accepté "de transférer certains dossiers génocidaires devant la justice rwandaise".

Deux présumés génocidaires arrêtés en France
Pour leur implication dans l'extermination, qui a fait selon l'ONU 800 000 morts, essentiellement dans la minorité tutsie, plus de 600 condamnés se trouvent à l'heure actuelle dans les couloirs de la mort au Rwanda. Le pays n'a appliqué qu'une seule fois la peine capitale : en 1998, 22 génocidaires avaient été exécutés.

En France, la Cour d'appel de Paris a renvoyé au 1er août l'examen des mandats d'arrêt délivrés contre deux Rwandais soupçonnés de génocide par le TPIR. Les deux hommes, arrêtés vendredi dernier, sont pour le moment maintenus en détention sur le territoire français. Wenceslas Munyeshyaka, un prêtre catholique de 49 ans et Laurent Bucyibaruta, un ancien préfet rwandais de 62 ans, sont recherchés pour extermination, assassinats et viols.

 

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Lettre ouverte à Colette Braeckman, membre du club “Les amis de l’Afrique”

Dr Agnès Binagwaho

20/07/07

 

Le 1er juillet, dans le Soir (le journal belge), j’ai lu avec intérêt mais sans surprise, car il est de la même veine que ceux que vous publiez d’habitude, votre article intitulé Rwanda : « Le Pays des Mille Collines et des Mille Règlements » !

Dans votre article vous touchez à des sujets divers et variés mais je suis certaine que vous ne le faites pas avec les mêmes yeux et la même plume que lorsque vous abordez ces sujets dans des pays comme le vôtre. En effet, je jurerais que chez vous, vous défendez le reboisement, la lutte contre l’érosion et la déforestation.

Mais pour le Rwanda au contraire, vous suggérez qu’il ne faudrait pas interdire de continuer à faucher les arbres pour avoir du combustible pour cuisiner alors que si nous continuons à perdre des arbres à ce rythme, dans quelques décennies notre pays sera transformé en Sahel. Ce serait un désastre écologique, mais vous trouvez peut-être qu’il est prétentieux pour un pays du Sud d’avoir une vision au delà des années 2020 ?

Vous semblez négative au port du casque pour nos motards, est-ce la même chose quand il s’agit des motards bruxellois ? Ou alors, seuls les gens du Nord auraient droit à la sécurité routière ? Ironisez-vous sur le port de la ceinture de sécurité dans les pays du Nord ? Votre article ne peut s’expliquer que si les pertes économiques provoquées entre autre par les accidents de la route, l’appauvrissement des paysans à cause de la mort du grand et petit bétail par l’ingestion des déchets des sacs plastiques est une normalité à ne surtout pas changer au Rwanda ?

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Rwanda: Capitaine Mbaye Diagne, un héros oublié.

El Memeyi Murangwa 

15/07/07                                      

capitaine_mbaye.jpgGrand de taille, d’un teint noir jais, le capitaine Mbaye Diagne était toujours souriant et avait l’estime de tous.  Arrivé au Rwanda pour travailler dans la mission onusienne en qualité d’observateur militaire.  Il ne tarde pas à gagner l’estime des rwandais qui ne résiste pas à son air jovial et à ses plaisanteries.  

Capitaine Mbaye rompra avec la passivité légendaire des forces de l’ONU en sauvant les vies humaines en pleine génocide. Après l’assassinat du premier Ministre Agathe Uwilingiyimana, il cacha les enfants de la défunte dans un cabinet-placard pour surement les soustraire de la main fatal du Major Bernard Ntuyahaga qui vient d’être condamné en Belgique à 20 ans de prison, pour avoir été reconnu coupable de l’assassinat des dix casques bleu belges tués le 7 avril 1994.   

Ignorant les ordres permanents de l’ONU pour ne pas intervenir, il ne tardera pas dès les premiers jours du génocide à sauver les vies.  Découvrant 25 Tutsi cachés dans une maison à Nyamirambo, il réussi à les transporter en cinq voyages dans le bac de sa jeep à travers 23 point de contrôle Interahamwe vers le siège de la MINUAR, grâce a sa seul capacité de convaincre et sans armes.

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La Cour d’assises a condamné jeudi l’ex-major rwandais Bernard Ntuyahaga à 20 ans de prison.

Belga

06/07/07

major_bernard_ntuyahaga.jpgL'ex-major rwandais avait été reconnu coupable mercredi soir de l'assassinat de dix casques bleus belges, tués le 7 avril 1994, ainsi que d'un nombre indéterminé d'homicides commis à Kigali entre cette date et le 6 juin 1994.

Le procureur fédéral avait requis la perpétuité. Il avait notamment estimé que l'accusé "ne regrettait rien" et "qu'il agirait de la même manière aujourd'hui". La cour et le jury lui ont néanmoins accordé deux circonstances atténuantes. Dans son arrêt, la présidente Karin Gérard a estimé qu'il fallait tenir compte du contexte socio-historique du Rwanda, qui se traduisait par des "tensions profondes et des discriminations régionales".
 

Quel que soit le rôle joué par l'accusé, il y avait des appels à la haine diffusé quotidiennement par des médias", comme la radio RTLM, a fait remarquer la présidente. Une deuxième circonstance atténuante lui a été retenue, à savoir le fait qu'il a sauvé la vie de Tutsis, non pour un profit personnel mais par amitié. "Il (Bernard Ntuyahaga) n'est qu'un maillon d'une chaîne importante", a dit la présidente.

"Ce n'est pas une peine désespérante. Elle peut s'inscrire dans une possible réconciliation de la société rwandaise", a dit la présidente, à l'adresse de l'accusé avant de clore le procès.

Belga

Le Rwanda revient hanter la France:

Des documents montrent que l’Elysée avait été alerté très tôt du risque d’un génocide.

Liberation

03/07/2007

hubert_vedrine.jpgLa France en aura-t-elle jamais fini avec son rôle supposé ou réel avant et pendant le génocide de 1994 au Rwanda ? Hier, les avocats de 6 survivants du carnage ont indiqué avoir demandé les auditions des anciens ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Pierre Joxe, mais aussi de l’ex-secrétaire général de l’Elysée sous François Mitterrand, Hubert Védrine.
Audition. En 2005, les plaignants rwandais ont obtenu l’ouverture d’une information judiciaire pour «complicité de génocide et de crimes contre l’humanité» visant des soldats de l’opération militaro-humanitaire Turquoise (été 1994). Leurs avocats fondent leur demande d’audition sur des documents d’archives remis récemment à la juge Florence Michon, du tribunal aux armées de Paris. Le quotidien le Monde a révélé, hier, l’existence de ces archives émanant de la présidence de la République. Ces documents montrent que l’Elysée, malgré ses dénégations, avait été alerté très tôt du risque d’un massacre généralisé au Rwanda.


 

 

Le S.G. de l'Elysée, Hubert Vedrine

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France-Rwanda: le dossier s’alourdit.

Colette Baeckman

01/07/07

 

Une grande salle composée d’un public attentif, fait d’étudiants, de journalistes locaux, de victimes, de curieux aussi. Un système de traduction simultanée, une camera qui, en permanence, filme les dépositions des témoins et les questions posées par les sept membres de la commission présidée par l’ancien Ministre de la Justice Jean de Dieu Mucyo. Un seul sujet à l’ordre du jour : démontrer l’implication de la France dans le génocide rwandais. Jour après jour, et jusqu’en octobre, des témoins défilent. Des militants des droits de l’homme, des militaires belges comme le colonel à la retraite Walter Balis, qui confirme que son uniforme de Casque bleu lui avait été volé à l’hôtel Meridien en avril 1994 et porté par un autre le soir de l’attentat contre l’avion présidentiel. Des journalistes aussi comparaissent, qui ont observé le double jeu mené par la France : politiquement, Paris soutenait l’application des accords d’Arusha, mais, militairement, poursuivait les livraisons d’armes et les entraînements dispensés à l’armée gouvernementale. Une dizaine de témoins étrangers ont ainsi été convoqués à Kigali. Parmi eux, sanglé dans un costume sombre d’homme d’affaires, Martin Marschner von Helmreich.

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Génocide au Rwanda: des archives mettent en cause la France.

Le Figaro

2/07/07

 

rwandan_genocide.jpgLa France a soutenu le régime rwandais alors qu'elle avait connaissance, contrairement à ce qu'elle a affirmé, dès 1990 de "prémices du génocide" au Rwanda de 1994, selon le journal Le Monde qui cite des archives de la présidence française.
Certains de ces documents ont été transmis le 27 juin à la juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) Florence Michon, chargée d'une information judiciaire ouverte en décembre 2005 pour "complicité de génocide" et "complicité de crime contre l'humanité" visant l'armée française.

Dès début octobre 1990, "les prémices du génocide étaient visibles", affirme le quotidien.

Il cite un télégramme diplomatique du 12 octobre du colonel René Galinié, alors attaché de défense à Kigali, qui s'alarme de la multiplication des arrestations arbitraires de Tutsis ou de personnes proches des intérêts des Tutsis par le régime du président hutu Juvenal Habyarimana.

"Il est à craindre que ce conflit finisse par dégénérer en guerre ethnique", écrit l'officier.

Le lendemain, selon le journal, l'ambassadeur Georges Martres précise que "les paysans hutus organisés par le MRND (parti du président) ont intensifié les recherches de Tutsis suspects dans les collines" et que "des massacres sont signalés dans la région de Kibilira".

 

 

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Rwanda: Après 45 ans, le pays essai d’effacer les séquelles du premier coup d’état africain.

El Memeyi Murangwa 

01/07/07 

paul_kagame.jpgOn ne le dit pas souvent, mais la réalité est que l’indépendance du Rwanda est bel et bien intervenue après le premier coup d’état fomenté par la Belgique et l’église catholique sur le continent africain. Cette prise de pouvoir connue sous le nom de coup d’état de Gitarama signé colonel Logiest est l’élément précurseur du génocide que le Rwanda allait connaître en 1994. En 1900, l’arrivée des missionnaires catholiques belges, suivi de l’implantation du christianisme brisa la mémoire d’une solide monarchie et mit fin à Ryangombe, unique valeur spirituelle du pays, réunissant les Tutsi, Hutu et Twa dont le chef spirituel n’était autre que le Mwami (Roi) qu’assistait les gardiens de la tradition (Abiru).  Le monarque Yuhi V Musinga taxé  d’être contre l’expansion du christianisme et d’encourager les pratiques fétichistes de la religion dite « païenne » sera mis sous arrêt, destitué et déporté vers Moba (Katanga) ou il trouvera la mort dans des circonstances connues seul du colonialiste Belge.  Pour contenter les redoutables chefs traditionnels, il sera remplacé par son fils Mutara III Rudahigwa à qui les colons et prêtres blancs donnent le prénom envoutant de Charles, il mourra sans laisser une progéniture.  Les chefs traditionnels refusant d’embrasser la nouvelle religion seront banni et remplacer par des chefs plus collabos.  L’élite intellectuelle du pays sera mise sous surveillance de peur de voir le pays basculer de nouveau dans sa religion traditionnelle, le lendemain de la publication du manifeste Congolais (1956) réclamant l’indépendance du Congo Belge, Ruanda-Urundi.

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Les ambiguïtés de la France au Rwanda.

Colette Braeckman

23/06/07

 

Afin d’éviter toute interprétation tendancieuse, incomplète ou déformée, voici le texte intégral de la communication faite à Kigali le 14 juin 2007, à l’invitation de la Commission chargée de déterminer le degré d’implication de la France dans le génocide au Rwanda

L’engagement politique et militaire de la France au Rwanda est relativement récent, il date de la fin des années 80, début des années 90, où la Belgique prend ses distances avec le régime Habyarimana après avoir été extrêmement présente. En effet, alors que, depuis longtemps, la France est très active au Burundi, envers lequel la Belgique se montre distante et critique car il s’agît d’un pouvoir perçu comme dominé par les Tutsis et que les relations entre Bruxelles et le Zaïre sont en dents de scie, au gré des crises avec le maréchal Mobutu, Paris tente peu à peu de s’imposer dans la région.
Cette rivalité avec la Belgique est loin d ‘être récente : lorsque fut créé l’ Etat indépendant du Congo, propriété de Léopold II, la France marqua son accord à condition que figure dans l’acte de naissance du nouvel Etat un « droit de préemption ». Autrement dit, dit si l’EIC tombait en déshérence, la France aurait priorité pour y mener un entreprise coloniale. Cette clause visait à faire obstacle aux visées britanniques. En 1960, lors de l’accession du Congo à l’indépendance, le Ministre Couve de Murville rappela cette clause, soulignant que le consentement de la France était nécessaire pour que soit accordée l’indépendance du Congo.
Les rapports entre la France et le président Mobutu évoluèrent au gré des relations avec la Belgique : la France s’offrait toujours pour prendre la relève lorsque Mobutu était en froid avec Bruxelles, une rivalité qui fut plus évide,te encore sur le plan militaire. Un seul exemple : lors des évènements de Kolwezi, en 1978, lorsque des troupes de rebelles congolais venues d’Angola avaient traversé la frontière au Katanga, les deux pays poursuivaient des objectifs différents : la Belgique voulait protéger ses ressortissants et les évacuer, les Français entendaient se porter au secours du régime, chasser les rebelles et s’affirmer auprès de Mobutu. Ce dernier, qui souhaitait provoquer l’intervention étrangère, avait permis (pour dire le moins) le massacre d’expatriés rassemblés dans une villa, ce qui avait précipité la décision d’intervention. Mais lorsque les Belges envoyèrent leurs avions militaires sur Kolwezi, ils ne reçurent pas les autorisations de survol escomptées, ni au dessus de la France ni au dessus des pays africains francophones et furent obligés de faire un long détour via l’Afrique du Sud. Et lorsqu’ils arrivèrent à Kolwezi, la légion avait déjà sauté, les militaires français occupaient la place et se positionnaient comme les sauveurs du régime Mobutu.

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