El Memeyi Murangwa
19/08/07
Sachant le CNDP loin de toute vigilance à cause de la grandiose cérémonie de Mweso avec les mamans, Le pouvoir a donné une destination finale aux armes convoyées et entreposées en masse à Goma. Le retrait des brigades mixées des zones opérationnelles dans le territoire de Rutshuru semble avoir été une bonne occasion pour Kinshasa de poursuivre sans obstacles l’approvisionnement des FDLR en armes et munitions pour enfin donner à ces forces négatives, le tonus qui leurs manque depuis la déconfiture face aux militaires mixés de la brigade Bravo qui ont réussi avec des moyens de bord à désorganiser ces combattants coupables de génocide au Rwanda en 1994.
La main dans le sac.
Estimant que la brigade mixée Bravo, composée des militaires provenant du CNDP était devenu non opérationnelle depuis la mesure leur interdisant de combattre les FDLR pour ne pas donner l’impression d’une vengeance ethnique, le pouvoir vient comme au Sud Kivu de relancer l’approvisionnement en armes et munitions qui permettront croit-il à donner un assaut de grande envergure contre les positions du CNDP dans le territoire de Masisi.
A la grande surprise le commandement de la Brigade Bravo vient de mettre la main à Tchengerero, sur un important lot de matériel militaire destiné aux FDLR, forces occupant à la grande satisfaction du pouvoir, les positions laissées vacantes par le retrait de la Brigade bravo à Ishasha, Katwiguru, Ngwenda et Burahamba, localités frontalières de l’Ouganda. Pris de panic, les militaires mixés d’origine FARDC de la Brigade Bravo prenant peur ont préférés se porter candidat au brassage, façon pour eux de rentrer dans les bataillons d’origine. La MONUC qui constate le fait hésite toujours à lancer comme à l’ordinaire un communiqué pour calmer une atmosphère qui côtoie déjà l’étincelle. Que dira encore le ministre de la défense nationale sur ce fait qui confirme la volonté de Joseph Kabila et son gouvernement, de maintenir l’insécurité à l’aide des FDLR, forces ayants pour mission de perpétuer un génocide sur une partie de la population congolaise, que le pouvoir tient à dissimuler.
Une délégation du Sénat à Kitchanga.
Conduite par le Sénateur Léon Engulu, une mission sénatoriale a eu un entretien d’information avec le Chairman du CNDP qu’entouré les dirigeants de ce mouvement. Les sénateurs se sont vite rendu compte de la prise en charge réelle et effective dans ce coin de la république, En effet, le CNDP s’est résolu à assurer de main de maitre, la défense du peuple contre l’insécurité grandissante. La surprise pouvait se lire sur les visages des sénateurs, éblouis par la cohabitation et la convivialité existantes entre les ethnies dans ce territoire que contrôle le CNDP. Pour bien se rendre compte des desiderata du CNDP, le sénat a tenu à envoyer une délégation sur terrain, conduite par un homme d’état ayant eu à gérer l’ancienne province du Kivu, mais aussi plusieurs fois ministre de l’administration du territoire sous la deuxième république. Un verre de lait provenant de la vache, aura été servi pour rafraichir les esprits.
Le pouvoir cherche un nouveau dialogue.
Le scandale provoqué par l’approvisionnement en armes aux FDLR suscite de la part de Kinshasa, un besoin de dialogue avec le CNDP qui sort agrandi par la paix et la tranquillité qui règne sur le territoire sous son contrôle. L’agitation qui s’observe dans les medias paraissant dans la capitale n’est qu’une préparation psychologique de la population pour un dialogue voulu et souhaité par le pouvoir à défaut de vaincre le CNDP par une campagne médiatique ou un assaut final qui n’est qu’un rêve irréalisable. Le pouvoir a donc tout intérêt à mettre fin à cette insécurité entretenue. A défaut de quoi le pseudonyme de « vaincu » s’appliquera désormais sur celui qui a la charge de combattre les FDLR à l’aide des brigades « brassées et intégrées ».
Pour rappel, plus de dix milles combattants rwandais, coupables de génocide au Rwanda en 1994, sillonnent l’est du Congo, semant la mort et commettant des atrocités sur les femmes et les enfants. Regroupés au sein du FDLR, ces forces négatives ont été invitées par Laurent Désire Kabila pour grossir les rangs des FARDC pour arrêter la guerre dite d’invasion. Ils constituent à présent le fer de lance (par brassage) des troupes de Joseph Kabila dans sa lutte contre les fractions armées irréductibles de l’est du pays, en lutte contre un génocide qu’orchestrent les régimes Kabila depuis aout 1998.
Coup de chapeau à la brigade mixée Bravo qui permet d’éclairer l’opinion sur la duplicité du pouvoir exécutif congolais qui démontre son rôle déstabilisateur de la sous région des grands-lacs africains.
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