Le Potentiel
17/03/07
Trois jours ont suffit aux pays dits de la Tripartite Plus 1 à savoir le Rwanda (pays hôte), Burundi, Ouganda et la Rdc – pour œuvrer ensemble en vue de « renforcer la paix et la sécurité » dans la région des Grands Lacs.
Réunis à Kigali, capitale du Rwanda, du 14 au 16 mars 2007, les ministres des Affaires étrangères des pays de Grands Lacs ont convenu de s’appuyer sur différentes « stratégies », en vue d’éradiquer l’insécurité que créent les mouvements armés qui sévissent dans la région. Ils ont, en outre, lancé un appel aux Nations Unies pour que des « sanctions » soient prises contre tous ceux qui troublent la quiétude des populations de cette partie du continent. C’est le cas des forces dites négatives qui entretiennent des bouleversements politiques et autres déplacements forcés des populations qui ont marqué cette région depuis plus d’une décennie.
Kagame-Kabila : pas de rencontre en vue
Dans cet ordre d’idées, une liste d’une cinquantaine de personnes a été dressée pour la cause. Cependant, « aucune rencontre » n’est, jusque-là, prévue entre le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila et son homologue du Rwanda, Paul Kagame. C’est ce qu’a fait remarquer Paul Murigande, ministre rwandais des Affaires étrangères, coupant ainsi court à cette « rumeur » propagée dans les coulisses à Kigali.
Il n’empêche que les observateurs (UE, UA) et facilitateurs (gouvernement US) estiment qu’il faut encourager la « nouvelle atmosphère de coopération » qui règne entre le Rwanda, la RDC, le Burundi et l’Ouganda. Déjà, les états-majors des forces armées de ces pays doivent « continuer le renforcement du processus d’échanges d’informations sur les groupes armés, dans le cadre de la Cellule de Fusion » dont la base est installée à Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, en RDC.
C’est dans ce contexte qualifié d’« encourageant » par les pays de la Tripartite Plus 1 que l’idée de « normalisation diplomatique entre les Etats membres de la Commission » a été évoquée. Du point de vue du chef de la diplomatie rwandaise interrogé par la radio onusienne Okapi, « la question sera examinée dans un cadre purement bilatéral en ce qui concerne Kinshasa et Kigali ». D’ailleurs, à en croire certains observateurs, le Rwanda est obligé de vivre en paix avec la RDC, et vice-versa, quand bien même les deux présidents ne se rencontreraient pas pour le moment.
Mbusa Nyamwisi : la continuité dans l’action
Il est important de rappeler que cette rencontre a été institutionnalisée par les « Accords de Washington ». Jusque-là, elle ne concernait que trois pays impliqués dans les guerres connues par la RDC. Il s’agit du Rwanda, de l’Ouganda et de la RDC. Mais c’est au cours de la dernière session du Conseil de sécurité que le Burundi a rejoint ces autres pays.
Alors ministre en charge de la Coopération régionale, Mbusa Nyamwisi a pris une part active dans la quête d’une paix durable dans la région des Grands Lacs. Nommé ministre d’Etat aux Affaires étrangères, il retrouve un dossier qu’il maîtrise parfaitement. Partant, il s’emploiera, comme toujours, à mettre son expertise politique au service des populations de la région pour renforcer la Paix, la sécurité et la stabilité dans les Grands Lacs.
Aussi, cette réunion de Kigali, qui se tient après la signature du Pacte de sécurité, de stabilité et de développement dans la région des Grands Lacs, ainsi que l’endossement de ce pacte par les parlementaires de la région, au terme de la rencontre tenue dernièrement à Kinshasa, ouvre des perspectives encourageantes pour la région des Grands Lacs.
A Kigali, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que « loin d’être une fatalité la guerre était un fait d’histoire et qu’il ne peut y avoir de paix dans la région sans un couloir de sécurité entre la RDC et ses voisins ».
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