Kivupeace
20/08/07
Président de l’assemblée nationale et secrétaire général du parti au pouvoir, le numéro deux de facto du pays n’a pas été
accueilli avec le même engouement préélectoral dans sa ville natale de Bukavu qui pourtant avait voté pour KABILA et lui-
même à plus de 90 %.
Fidèle parmi les fidèles, VITAL KAMERHE se vente toujours d’être loyal au président de la république qu’il se tague d’avoir
fait voté, loyauté qui ne l’empêche pas de nourrir d’ambitions même si elles sont démesurées et à l’encontre de son
patron.
Vital KAMERHE, l’homme le plus gênant vis-à-vis des Kinois qui le jalousent, personnalité la plus médiatisée, profitant du
mutisme de son président même pour des questions impliquant l’intérêt supérieur de la nation, s’improvise interlocuteur
de facto des toutes les chancelleries. Cependant le charisme et le franc parlé de cet homme pourtant redoutable
mobilisateur n’ont pas pu convaincre son électorat qui l’a reçu sous une pluie des pierres et d’injures, c’est qui l’a obligé à
rebrousser chemin.
Arrivée au Sud-Kivu pour s’enquérir de la situation sécuritaire et prendre langue avec le Colonel BISOGO et le dissuader à
se rendre dans le camp de brassage, Kamerhe n’a pas pu atterrir à Minembwe malgré les deux tentatives qui se sont
soldé par un échec, son avion a failli être pris sous le piège des tirs croisés des FARDC et du Colonel BISOGO au niveau
de l’aérodrome de cette entité. On apprend d’ailleurs que ces affrontements ont tourné à l’avantage des éléments fidèles à
Bisogo et certains éléments FARDC, fuyant la localité de Muranvia devenue invivable, auraient trouvé refuge dans le village
de Kamombo tandis que d’autres n’ont pas trouvé mieux que de descendre les collines pour se retrouver en lieu sûr à
Uvira.
Cependant, à Goma où la population l’attendait, Vital KAMERHE a échappé bel à la mort, son avion a failli s’écraser à
l’atterrissage et a fini sa course dans les imposantes masses de laves volcaniques qui ont envahi depuis 2003 l’aéroport
international de Goma dont elles ont amputé de plus de 500m de son espace obligeant ainsi les pilotes à compter avec
elles. L’appareil du Président de l’Assemblée Nationale s’est sorti avec deux trains d’atterrissage endommagés.
Apparemment le malheur semble s’abattre sur la maison PPRD, deux poids lourds de l’ombre sont morts, SAMBA
KAPUTO et Gaston NGWAJ KATOK tous deux formaient l’aile Katangais qui boudaient de plus en plus l’influence montante
de Vital KAMETHE qui ne s’offusquait pas à le dire à qui veut l’entendre qu’il n a jamais été le garçon de course du
président de la République.
Pourtant à l’entendre parler lors de son meeting le samedi dernier, l’homme n’a pas rompu avec le propagandiste qu’il
fut avant élection qui lui a permis non seulement de se taper quelques millions des dollars de Kabila mais aussi faveurs.
Il a brillé par une flatterie puérile qui l’a enlevé sa peau d’homme d’état pour se retrouver dans celle d’un vulgaire de la rue,
suppliant une poignée des partisans du PPRD démotivée, désintéressée en ces termes : « Voudriez-vous tous vous mettre
derrière moi et applaudir pour montrer au président Joseph KABILA que vous continuez à me soutenir ». Personne n’a sû
expliquer cette petitesse du Géant Vital qui avec toute vitalité se vantait sur tous les médias de la capitale quelques
semaines auparavant pour avoir donné au Chef de l’Etat une assise électorale puissante dans l’Est mais qui est lui-même
cependant désavoué dans son propre fief. N’est-ce pas là un signe de temps ? On se demande l’échec essuyé par le
Grand Vital entamera ses allures et ses ambitions nouvellement nourries au point de se voir en position de faire des
courbettes auprès de son Patron pour le maintenir tout au moins à la tête de l’Assemblée Nationale, même si l’on sait déjà
qu’il va quitter la direction du PPRD.
L’occasion faisant le larron, il ne devait que se saisir de cette opportunité pour faire des éloges au chef de l’Etat pour avoir
pensé résoudre le problème du salaire qui est passé de 8.000FRC à 38.000FRC à peu prêt 70 USD par mois pour un
enseignant congolais, une bourse d’études de 30 USD pour les étudiants finalistes et la résolution imminente du
problème de l’insécurité qui vient pourtant au dernier plan et qui n’existe pas dans les 5 chantier du chef de l’Etat. La
recherche d’intérêt personnel a poussé le Président de l’Assemblée Nationale à confondre le droit à un simple privilège
dont bénéficieraient les enseignants et les étudiants en lieu et place de plaider en faveur d’un salaire décent et une
sécurité totale qui pourtant rentrent dans les droits fondamentaux des citoyens.
KAMERHE aurait révélé à l’opinion nationale et internationale qu’il est resté le même. Les attitudes qu’il a affichées et qui
lui ont permis de se faire une image positive à travers certaines chancelleries apparaissent aujourd’hui trompeuses.
Tenez, le tigre n’a pas su caché sa ‘’tigritude’’, il a dévoilé son plan machiavélique auquel il a invité la population du kivu à
adhérer : « Ne dites plus publiquement que vous allez chasser les ‘’rwandais’’ car plus vous le dites plus ils se préparent
et prennent des précautions alors que nous sommes incapables de sonder ce qu’ils préparent. Mais si on avait un attaché
militaire à Kigali qui jouerait d’office le rôle d’espion, il nous informerait sur tout ce que KAGAME fourbit avec Laurent
NKUNDA ». Ici s’éclaircissent les intentions premières du Gouvernement congolais dans leur volonté manifestée
récemment pour l’ouverture d’une ambassade à Kigali.
En outre, ces propos sont indignes pour un Président d’une institution comme l’Assemblée Nationale qui du reste devait
rester un baobab au milieu du village et ne pas entretenir au sein de l’opinion la haine ethnique contre une partie de sa
population ou un pays voisin. L’on comprend dès lors pourquoi cet hémicycle pris en otage par des extrémistes de tout
bord ainsi que leurs alliés, s’est transformé en un amphithéâtre d’exhibition et se distillation de la rhétorique de l’apologie
du génocide et autres crimes contre l’humanité au mépris des droits fondamentaux des peuples. Alors la nouvelle stratégie
prônée par le Président de cet hémicycle consisterait à concevoir en soi le plan, le nourrir sans le dire et l’exécuter par
surprise pour que, cette fois-ci, personne n’en échappe.
Cependant quelque soit le silence recommandé par le concepteur, ce plan demeure à ce jour un secret de polichinelle. Il
consiste à faire une épuration ethnique en écrasant toutes ‘’les vermines’’ (les rwandophones de la RDC) et installer à
Kigali un régime étoffé par les FDLR.
Y PENSER PLUS, EN PARLER PEU.
Telle est le nouveau mot d’ordre intimé par le chef des extrémistes pour le parachèvement de leur œuvre débutée au
Rwanda.
La rédaction www.kivupeace.org