Pour la deuxième fois en autant d’année et toujours dans la ville de Bukavu, un autre journaliste de la Radio Okapi vient d’être lâchement assassiné. Didace Namujimbo a été abattu le 21 novembre 2008 alors qu’il regagnait son domicile.
Le Procureur de la République a déjà ouvert une enquête et les services compétents de la MONUC lui promettent tout leur appui et assistance. La MONUC condamne avec force cet ignoble acte. Elle lance un appel aux autorités pour tout mettre en oeuvre afin de poursuivre et d’arrêter l’auteur ou les auteurs pour subir toute la rigueur de la loi.
Plus d'un millier de personnes ont participé samedi à Rutshuru, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à un grand meeting politique organisé par la rébellion de Laurent Nkunda, en présence du chef rebelle.
Environ 1.500 spectateurs se sont rassemblés dés les première heures de la matinée dans le stade de Rutshuru, à 80km au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, pour cette "grande réunion populaire", a constaté une journaliste de l'AFP.
Il s'agit de la première réunion publique de Laurent Nkunda dans cette zone depuis que ses troupes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) en ont chassé fin octobre l'armée régulière.
Elle a pour objectif "de communier avec le peuple et de partager la compassion (du mouvement) pour les déplacements de population et les affres de la guerre", a expliqué à l'AFP le commissaire aux affaires intérieures, à la mobilisation et à l'implantation du CNDP, Désiré Rwigema Rukomera.
Le chef rebelle est arrivé sur place vers 12H00 (10H00 GMT), encadré par de nombreux gardes du corps et combattants en armes, avant de monter à la tribune officielle aux côtés de responsables du CNDP.
Le gouvernement de Kinshasa n'a guère d'autre choix que d'engager des négociations avec le chef rebelle tutsi Laurent Nkunda, qui, lui, devra transformer ses gains militaires en capital politique.
Les combattants de Laurent Nkunda ont mis en déroute l'armée nationale en quelques semaines de conflit dans la province du Nord-Kivu, provoquant un exode de 250.000 civils et laissant craindre une réédition du scénario de la guerre de 1998-2003, à laquelle avaient pris part six armées de pays de la région.
Vendredi, Laurent Nkunda a rencontré des administrateurs régionaux pour parler de fiscalité, dans une grande ville de l'Est conquise durant les combats qui ont fait rage depuis le mois d'août. De son côté, le président Joseph Kabila, qui refuse pour l'heure toute négociation avec ses ennemis, s'employait à consulter ses alliés, dont l'Angola, qui avait envoyé des troupes pour soutenir l'armée congolaise durant la guerre.
Les combats, pour l'essentiel, ont cessé, et les rebelles de Nkunda se sont retirés de certaines positions, en disant vouloir favoriser un climat de négociations.
Le chef rebelle Laurent Nkunda a dénoncé samedi, lors d'un meeting dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), l'envoi de 3.000 Casques bleus supplémentaires dans ce vaste pays d'Afrique centrale, où aucun combat n'a été signalé depuis deux jours.
"On envoie encore 3.000 Casques bleus, et vous, vous applaudissez. Vous vous trompez !", a lancé M. Nkunda au cours d'une grande "réunion populaire" organisée par la rébellion à Rutshuru, centre administratif situé à plus de 1.500 km à l'est de la capitale Kinshasa.
"Nous n'accepterons pas qu'il y ait des gens pour nous sécuriser ici", a-t-il déclaré dans un discours devant près de 1.500 spectateurs réunis dans le stade de Rutshuru, à environ 80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Nous devons nous unir et travailler pour notre propre sécurité", a affirmé le chef rebelle en treillis militaire. "Soit vous nous aidez à faire la révolution, ou bien vous vous taisez avec la Monuc (Mission des Nations unies en RDC) (…). Mais si vous attendez la paix de la Monuc, il faudra l'attendre après la pluie".
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, doit se rendre vendredi au Congo-Brazzaville et en Angola voisins pour rencontrer ses homologues Denis Sassou Nguesso et José Eduardo dos Santos, a-t-on appris auprès de la présidence.
M. Kabila "va ce matin à Brazzaville" pour discuter notamment "des problèmes de sécurité dans l'est" de la RDC, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la présidence, Kudura Kasongo. Il se rendra dans la même journée en Angola, "un partenaire privilégié" de la RDC, a-t-il ajouté.
M. Kabila s'entretiendra avec le président dos Santos de la "situation dans l'est (de la RDC) qui déstabilise la démocratie", selon la même source qui a confirmé ainsi l'information donnée jeudi par le ministère angolais des Affaires étrangères.
Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution accroissant de plus de 3.000 hommes les effectifs de la force de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC).
La résolution 1843, adoptée à l'unanimité, prévoit "une augmentation temporaire d'un maximum de 2.785 hommes des effectifs militaires de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) et de 300 hommes au maximum de ses effectifs de police". La Monuc compte déjà quelque 17.000 Casques bleus et policiers.
Cette augmentation temporaire de personnels est prévue jusqu'au 31 décembre mais est renouvelable en même temps que le mandat de la Monuc, qui expire à cette date.
Le texte souligne que cette mesure "vise à permettre à la Monuc de renforcer sa capacité de défense des civils, reconfigurer sa structure et ses forces et optimiser leur déploiement".
Le journaliste belge Thomas Scheen, qui couvre le conflit du Kivu pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, a été enlevé le 4 novembre par des miliciens maï-maï. Trois jours plus tard, il était libéré. Il raconte.
Théophile Mpabuka en est encore à vanter fièrement les mérites de la rébellion de Laurent Nkunda quand, brutalement, des jeunes, armés de sagaies, de couteaux et d'armes à feu, font irruption dans la cour du petit hôtel isolé de Kiwanja. L'un d'eux entre dans la pièce où nous nous entretenons avec le nouvel administrateur du district – un partisan de Nkunda. Sans un mot, il jette un coup d'œil à la ronde et s'en va. "Ce sont des Maï-Maï", murmure Charles, mon interprète. Dehors, des coups de feu retentissent.
Nous sommes mardi 4 novembre ; il est 13 heures, et dans les bourgades de Rutshuru et Kiwanja, dans l'est du Congo, où les forces de Nkunda se sont installées depuis près de deux semaines, rien n'annonçait une attaque de la milice progouvernementale des Maï-Maï. Au contraire, les organisations humanitaires faisaient la queue auprès des représentants des rebelles pour obtenir l'autorisation de travailler, tant la région semblait calme après le retrait de l'armée congolaise. Autour de l'hôtel Grefamu, où nous nous trouvons, les combats se durcissent. Nous nous mettons à couvert. Deux heures plus tard, le bruit des affrontements se déplace vers l'est. La route qui mène à Goma passe à l'ouest de Kiwanja. Je décide de tenter le coup. Nous – mon chauffeur, Roger Bamkana, mon interprète, Charles Ntiricya, le partisan de Nkunda, Théophile Mpabuka, et moi – montons dans la voiture et nous filons vers le sud, en direction de Rutshuru. Il est 15 heures.
Rose Kabuye, une proche du président rwandais, a été mise en examen mercredi à Paris pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste dans l'enquête sur l'attentat contre le président Habyarimana en 1994, et laissée libre sous contrôle judiciaire.
Dans ce dossier qui empoisonne les relations entre Paris et Kigali, une incarcération de la chef du protocole de Paul Kagame aurait été, selon des sources proches du dossier, très mal perçue au Rwanda, où les manifestations les plus importantes depuis le génocide se sont déroulées mercredi.
Transférée en début d'après-midi d'Allemagne vers la France, Mme Kabuye, 47 ans, a été mise en examen dans la soirée par le juge Marc Trévidic pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste, selon une source judiciaire.
La ville stratégique de Kanyabayonga, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), était désertée de ses habitants mardi, avec de très nombreuses maisons pillées, a constaté une journaliste de l'AFP.
Située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, cette agglomération d'environ 50.000 habitants avaient des allures de ville morte mardi matin.
Magasins, marchés et bâtiments publics sont fermés. Seuls quelques groupes de soldats, désoeuvrés et kalachnikov en bandoulière, déambulent dans les rues.
La plupart des habitations, en brique ou en torchis, sont également fermées, mais beaucoup ont leur porte d'entrée ou leurs volets fracturés, et semblent avoir été visitées.
La très grande majorité de la population a fui dans les forêts environnantes pour échapper aux exactions des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), mais également dans la crainte d'une attaque des rebelles de Laurent Nkunda, positionnés en périphérie sud de la ville, selon les témoignages des rares habitants encore sur place.
Reçu personnellement par le Général major Laurent NKUNDA MIHIGO à la paroisse de JOMBA, l’émissaire spécial de l’Onu au Congo-Kinshasa, OLUSEGUN OBASANJO, est arrivé hier matin 16 Novembre 2008 à 9h30 à TCHENGERERO par hélicoptère de la MONUC . Dans sa suite, on a noté une forte délégation composée des hauts fonctionnaires des Nations-Unies notamment Mr Alpha SOW Coordonnateur de la zone Est de la MONUC et Christian MANAL responsable du Bureau Politique de la MONUC ainsi que Mme MULAMULA Secrétaire Général de la Conférence sur le Pacte de stabilité des Grands-Lacs.
Sa première adresse furent les éloges en direction des militaires du CNDP en réponse aux honneurs, propres aux généraux, lui rendus. L’ancien officier général nigérian qui est passé par le Congo d’abord comme membre d’une mission de paix il y a quarante deux ans, a loué l’organisation et la discipline constatées au sein des troupes du CNDP avant de les exhorter à quitter la situation de rébellion pour constituer le noyau d’une armée républicaine dont a besoin les congolais.
Suivra ensuite un entretien tête-à-tête entre l’émissaire spécial de l’Onu en RDC, OLUSEGUN OBASANJO, et le Chairman du CNDP isolé dans un local de la paroisse catholique de JOMBA pendant une trentaine de minutes avant d’être élargi aux collaborateurs de deux personnalités notamment les membres du comité exécutif du CNDP et le reste de la délégation de l’émissaire onusien.