Antoinette K. Kankindi
Nairobi, 14/04/07
Depuis les dernières élections au Congo-Kinshasa, on est constamment tenté de se demander le pourquoi de l’adjectif « démocratique » dans le nom complet de la République. Aussi on a envie de voir le peuple répondre à l’injonction de l’ancienne hymne nationale que Mobutu avait renvoyée aux archives. En effet le « débout congolais ! » est une sorte d’ordre impératif auquel il devient urgent de répondre. Certains avaient cru que les élections mettraient le pays entiers débout pour retrousser les manches et se mettre au travail. Cependant tout le monde savait que le processus était fauché depuis le début, et avec lui, la démocratie elle-même était fauchée. On en a lu les signes avant-coureurs dans la constitution reformée, dans la loi électorale, dans l’organisation matérielle, dans le type de campagne tout le temps semée de discours compromettant la paix fragile et presque impossible à travers le ton démagogique, xénophobe, divisionniste, prédateur et confusionniste etc… à souhait.