Ingénieur Binda Bongeli
Kilo Moto, 04/07/07
En lieu et place d’un remaniement qui servira à désengorger l’espace politique congolais, la France toujours elle décide enfin de décapiter la tête de l’exécutif congolais qui d’après les analystes de la DGSE n’arrive pas à stabiliser le pays et à mener de main de maitre la bonne marche des « affaires de l’état ».
Les parrains politiques Français sont à bout de patience, ils viennent à deux reprises de tenter de corriger l’attitude de Kanambe Mutwale sans que ce dernier n’arrive à contenter leur desiderata. La première tentative a été organisée lors du voyage-convocation à Luanda, ou Kanambe n’a pu convaincre le Président Dos Santos d’Angola sur le retard constaté dans l’implantation des entreprises d’exploitation minière à travers le pays, entités destinées à faire main basse sur l’exploitation du diamant congolais. Le dernier voyage de Brazzaville n’était qu’une démarche compte à rebours.
Craignant de connaître le sort de Pascal Lisouba dans l’affaire du pétrole du Congo-Brazza, Kanambe Mutwale vient de tenir promesse en cédant à un consortium français de prédation, la plus grande concession riche en diamant pour dit il l’aménagement d’une cimenterie qui exploitera le « calcaire » en vue de produire du ciment à Kisangani. La carte géologique de la province orientale indique une forte teneur en diamant dans cette zone qu’il confie cavalièrement à une société écran dite Indienne qui s’installera très bientôt pour la basse besogne au détriment des enfants de Boyoma qui n’auront l’œil que sur des miettes.
L’affaire divisant depuis peu L’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) avant les dernières élections sénatoriales s’étend désormais sur le carré des officiers supérieurs qui ne pardonnent pas à Kanambe de recourir aux FDLR pour la protection de ce gisement important, utilisant les natifs boyomais pour des travaux forcés d’exploitation clandestine du diamant de joaillerie. En effet les recettes en Dollars US provenant de ce trafic alimentent ces affreux en armes et permettent d’acheter l’Etat Major FARDC qui ferme les yeux sur ces pratiques. L’homme de confiance de Kanambe, Officier à tout faire (négociations, persécutions et assassinats des journalistes) n’a jamais voulu associé qui que ce soit dans ce trafic et ne cesse d’écarter les officiers ayant une quelconque suspicion sur ces opérations. Il se bat à tout moment pour le maintien du Commandant Mai-Mai Padiri Bulenda qui se contente de peu et collabore sans ambition élevée. Le très curieux Kisempia vient d’être victime de ses investigations osées.
Peu à peu, les prédateurs se lamentent d’avoir à traiter avec un chef ne maitrisant pas les dossiers maffieux et préfère avoir pour interlocuteur, un « général » natif du Katanga, parlant bien et n’ayant pas froid aux yeux. Déjà, deux chefs d’états voisins le trouvent recommandable. Les banques, les sociétés d’aviations et les négociants Libanais recourent à ce « Monsieur tout risque » pour les recouvrements et l’utilisent pour arracher les importantes décisions qui aliènent l’intérêt de la nation.
Comme au Burkina Faso, J.N.Kyungu risque de remplacer Kanambe Mutwale dit Kabange. Le psychanalyste Abdoulaye Yerodia a dit que la photo de Jacques Chirac dans le bureau présidentiel portera malheur au porteur des œufs.
Le Courier du Mayumbu