Kimp
16/07/07
Le professeur Valère Mulopo Kisweko, enseignant de journalisme à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic), aux Facultés Catholiques de Kinshasa, à l’Université Protestante du Congo et Directeur Rédacteur en Chef principal à la retraite de l’Agence Congolais de Presse (ACP), s’est éteint hier au milieu de l’après-midi aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, où il avait été admis aux urgences le dimanche 08 juillet 2007. Selon ses proches, il avait piqué une crise subite d’hypertension qui l’avait placé dans une situation fort inconfortable jusqu’à son dernier soupir.
Son décès constitue une grande perte non seulement pour le monde universitaire congolais où il avait participé à la formation, depuis les années ’80, de plusieurs générations de journalistes, communicateurs et relationnistes mais aussi pour la presse nationale où, en dehors de ses fonctions de Rédacteur en Chef principal à l’Agence Congolaise de Presse, il avait eu à assumer, de 1989 à 2004, les fonctions de Secrétaire Général de l’Union Nationale de la Presse du Congo.
Au plan politique, il s’était signalé comme conseiller chargé de la Presse Ecrite, en 1987, au sein du cabinet de feu Mandungu Bula Nyati, alors ministre de l’Orientation Nationale (Information). Au plan académique, en sus de ses charges de professeur, il avait eu à assumer également celles de Secrétaire Général Académique, sous le mandat du Recteur Mbelolo.
Après son départ à la retraite en tant que journaliste actif, il avait gardé le contact avec la profession en apportant son expertise aux ateliers initiés aussi bien par les organisations professionnelles des médias (Union Nationale de la Presse du Congo, Observatoire des Médias Congolais, Haute Autorité des Médias, Journaliste en Danger, etc) ainsi que par des institutions universitaires organisant des enseignements du journalisme, de la communication et des relations publiques.
Affable, d’un tempérament doux cachant une vive intelligence, Mulopo Kisweko était un grand ami du savoir et des débats. Il était reconnu comme un grand spécialiste de l’analyse comparative des textes juridiques et déontologiques régissant le métier de journalisme en République Démocratique du Congo. La mort l’a arraché à l’affection des siens dans sa soixantaine. La Rédaction du Phare s’incline devant sa mémoire et présente à sa famille ainsi qu’à l’Ifasic, aux FCK et à UPC, ses condoléances les plus attristées.
Vangu Mambweni a tiré aussi sa révérence
Pendant que l’on pleure Mulopo Kisweko, on nous signale la mort, survenue au milieu de la semaine dernière, de Vangu Mambweni, lui aussi ancien Assistant à l’Ifasic. Le défunt fut aussi Conseiller diplomatique de l’actuel Chef de l’Etat, vice-Ministre des Affaires Etrangères, Secrétaire Général adjoint chargé des Relations avec la Monuc, conseiller politique de Tshimbombo Mukuna au gouvernorat de la ville de Kinshasa et au ministère de la Jeunesse Sports et Loisirs et Conseiller de la République, sous le règne de Mobutu, au sein du HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition),
C’est à ce titre qu’il avait conduit, en 1994, une commission d’enquête portant son nom (Commission Vangu) dans le Nord-Kivu, à l’époque de l’invasion de cette province par des réfugiés Hutus rwandais, et avait dénoncé un complot visant l’annexion en douceur d’une partie de notre territoire par le Rwanda, avec la complicité de quelques décideurs nationaux. Ses révélations sur les réseaux politiques et financiers impliqués dans le complot l’avait placé dans une insécurité telle qu’à l’entrée de l’AFDL, il avait connu l’odeur nauséabonde de certains amigos des services spéciaux.
Ce n’est que plupart que sa valeur de grand analystes politiques allaient lui valoir l’attention des dignitaires du « kabilisme » avant qu’il ne soit intégré dans le « système », jusqu’à l’avènement du régime 1+4 qui l’a de nouveau précipité dans les placards de l’oubli.
Le Phare