Monthly Archives: October 2007

L’Afrique du Sud pleure sa star du reggae.

RFI

19/10/07

 

lucky_dube.jpgLa star du reggae sud-africain Lucky Dube a été assassinée jeudi soir par trois malfaiteurs qui ont tenté de voler sa voiture, au sud de Johannesburg. Il a été tué de trois balles, devant son fils de 16 ans et sa fille de 15 ans qui sont indemnes mais très choqués. Il avait 7 enfants. Lucky Dube avait enregistré 21 albums ; il a joué en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis.

La nouvelle a provoqué un choc en Afrique du Sud. « Quel genre de pays est-ce qui ne respecte pas ses idoles ? Quel genre de publicité envoyons-nous au monde avant [la Coupe du monde de football de] 2010 ? » s’est interrogé son ami, le poète Mzwakhe Mbuli. Lucky Dube était vénéré pour son talent, sa simplicité (il ne consommait ni alcool, ni drogue) et ses vingt-cinq années de carrière. A 43 ans, le chanteur aux longs dreadlocks était l’artiste sud-africain à avoir vendu le plus d’albums à l’étranger (plus de 2 millions). Il a fait des tournées dans le monde entier et était très populaire en Afrique, où il était l’une des grandes figures inspirées par Bob Marley, avec les Ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly.

« Je me souviendrai toujours d’un concert à Kampala, raconte Stella Antos, ex-directeur de la firme de disques, Gallo South Africa, qui a produit la plupart de ses 21 albums. Pendant les trois premières minutes, Lucky n’a pas pu chanter parce que 70 000 fans reprenaient en chœur "Remember me", qui parle des enfants abandonnés par leurs pères partis travailler en ville. Lucky était un musicien avec une conscience, qui évoquait toujours des thèmes politiques ou sociaux ».

Né dans une famille pauvre, surnommé Lucky, après la mort en bas âge d’un frère aîné, il avait enregistré son premier disque en 1979. Passé au reggae en 1985, à l’époque où ce genre était peu apprécié dans son pays, il fut le premier chanteur noir diffusé sur une radio blanche, deux ans plus tard. Il venait de signer un accord avec Warner pour distribuer en Europe son dernier album Respect, sorti en avril. Lauréat de nombreux prix, il a enregistré plusieurs titres à succès (en zoulou, en anglais et même en afrikaans) dont le hit anti-apartheid Together as OnePrisoner, House Of ExileTaxmanSlave et Victimes.

Soixante fois plus de meurtres qu'en France

Les réactions en Afrique du Sud ont été très nombreuses. Le président Thabo Mbeki a appelé les Sud-Africains à s’unir dans la lutte contre la criminalité. L’opposition a, elle, déploré l’inefficacité de la police : « L’apathie du gouvernement est responsable du taux de 50 meurtres par jour », selon le député du parti Inkatha, Velaphi Ndlovu. Au début de l’année, le chef de l’Etat avait été vivement critiqué après avoir affirmé que la majorité des Sud-Africains n'avaient pas « le sentiment que la criminalité était hors de contrôle ».

L’année dernière, 19 202 personnes ont été tuées au pays de Mandela, soit 3,5 % de plus qu’en 2005. Le taux de meurtre (40,5 pour 100 000 habitants) est 6 fois plus élevé qu’aux Etats-Unis et 60 fois plus qu’en France. Il s’explique notamment par les très fortes disparités sociales qui n’ont pas diminué malgré la croissance économique de ces dernières années qui a surtout bénéficié à la bourgeoisie blanche et à une petite élite noire. L’alcoolisme et la forte violence héritée du régime d’apartheid jouent aussi un rôle. Malgré un budget très important (près de 6 milliards d’euros), la police sud-africaine ne parvient pas à reprendre le dessus. Le taux de condamnation est très faible.

Il y a deux ans, un musicien de jazz, Baloyi Gita, avait été tué en pleine rue à Johannesburg. En 2006, lors de la sortie de son dernier album Respect (appelant ses compatriotes à mieux se respecter), Lucky Dube avait évoqué la violence dans son pays : « Nous avons essayé l'amour, l'unité, la camaraderie, mais ça ne semble pas beaucoup marcher pour nous ».

 

 rfimusique.com

Rwanda suspect caught in France.

BBC News

19/10/07

 

ntawukuriryayo.jpgA man wanted in connection with Rwanda's 1994 genocide has been arrested in France, Interpol says.

Dominique Ntawukuriryayo, who was detained in the southern French town of Carcassonne, has been charged with genocide by the Rwanda tribunal.

His indictment says he co-ordinated the killing of up to 25,000 Tutsis at Kabuye Hill near Gisagara over a five-day period in April 1994.

He is the third fugitive wanted by the tribunal to be caught in France.

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Goma : 3 journalistes empêchés de se rendre à Masisi.

Radio Okapi

19/10/07

 

Ces journalistes des medias internationaux (2 journalistes de la BBC et le correspondant de la Voix de l'Amérique à Goma) ont reçu l'ordre de faire demi tour ce vendredi matin par les FARDC au niveau de la barrière de Saké à environ 27 km à l'Ouest de Goma. Ils venaient de Goma pour se rendre dans le territoire de Masisi, a constaté radiookapi.net

Selon l'un d'entres eux, les responsables militaires à Goma, leur ont déclaré que la hiérarchie des FARDC à Kinshasa avait interdit aux journalistes de se rendre dans la zone contrôlée par l'ex-général Laurent Nkunga, et de rencontrer ce dernier. Les 3 journalistes accompagnaient une mission humanitaire à Kirolirwe et Kitshanga au Nord-Ouest de Goma, dans le territoire de Masisi.
Les responsables de la 8ème région militaire à Goma sont restés injoignables.

 

 

Radio Okapi

 

Masisi : la paroisse de Nyakariba incendiée.

Radio Okapi

19/10/07

 

La paroisse catholique de Nyakariba du diocèse de Goma, à une centaine de Kilomètres à l’ouest de Goma dans le territoire de Masisi a été incendiée dans la nuit de ce jeudi, a constaté radiookapi.net

Selon l’abbé Marc Kakara, curé de cette paroisse, ces sont les combattants FDLR qui ont mis le feu sur sa paroisse composée d’une grande maison de 7 chambres à coucher, 2 bureaux ainsi qu’une salle de prière.
L’abbé Marc Kakara affirme que c’est en revenant ce matin dans sa paroisse en provenance des localités voisines de Nyakariba où il est allé évangéliser qu’il a constaté les faits.
Il ajoute que cette situation a semé la panique au sein de la population de Nyakariba. Certaines familles se sont réfugiées à Kilolirwe, à environ 2 heures de marches à pied de leur village.

 

Radio Okapi

Un Rwandais recherché pour génocide arrêté en France.

RTL

18/10/07

 

rwanda.jpgUn Rwandais recherché par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour son rôle présumé dans le génocide de 1994, l'ancien sous-préfet Dominique Ntawukuriryayo, a été arrêté à Carcassonne, dans le sud-ouest de la France, a indiqué jeudi d'Interpol.

M. Ntawukuriryayo, qui était sous le coup d'un avis de recherche international de l'organisation policière depuis novembre 2006, a été arrêté par la police française.

Il s'agit du troisième Rwandais recherché par le TPIR à être arrêté en France, précise Interpol.

Selon l'acte d'accusation rendu public par le TPIR en mai, M. Ntawukuriryayo, un Hutu qui occupait en 1994 le poste de sous-préfet de Gisagara, dans la préfecture de Butare (sud du Rwanda), devra répondre de génocide, complicité de génocide et incitation directe et publique à commettre le génocide.

"Entre le 21 et le 25 avril 1994, Dominique Ntawukuriryayo a rassemblé des soldats et des gendarmes à Butare et les a transportés sur la colline de Kabuye (dans sa sous-préfecture) pour tuer les Tutsis qui s'y trouvaient", précise le texte.

La date de l'arrestation de l'ancien sous-préfet n'a pas été précisée.

 

 

RTL

 

RDC : Kabila se trompe de cible à désarmer.

Antoinette K. Kankindi

 Orléans, 18 octobre 2007

 

 

mibale.jpgIl faut être un coureur de fond pour suivre les humeurs du Raïs dans les questions de l'Est.  Ce qui n'est pas un problème pour les North Kivutiens, surtout ceux de la partie montagneuse habitués à faire du marathon quotidien par monts et vallées de ce qu'on appelait autrefois la Suisse de l'Afrique Centrale. C'était avant que les amis du Raïs, les FDLR aient converti ce coin paradisiaque en lieu de cauchemar.   Ce qui scandalise pratiquement c'est la détermination que Joseph Kabila semble mettre à compromettre ou disons hypothéquer son tout prochain voyage aux Etats Unis par ses déclarations incendiaires. Il vient, il y a quelques heures, de dire aux journalistes que la huitième région militaire a le feu vert pour désarmer Nkunda. Disons-lui tout de suite, Raïs vous vous trompez de cible, et bien sûr, de priorité . Pis encore cette attitude est d'un mépris inacceptable et de mauvais goût vis-à-vis de la Communauté Internationale. Celle-ci non seulement a financé la transition, et les élections, mais aussi paie la Monuc que le président affirme utiliser contre Nkunda. Par cupidité et total manque d'éthique la Monuc a déjà montré qu'elle a abandonné sa mission de paix pour combattre les insurgés. Tenez-vous bien, elle n'a pas réussi à désarmer les FDLR depuis 1999, et maintenant elle appuie les FARDC-FDLR-FDLK dans leur dessein de liquider Nkunda   d'abord pour donner ensuite aux FDLR  ce dont elles ont besoin pour attaquer le Rwanda.

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Monsieur Alan Doss, du Royaume-Uni, au poste de Représentant spécial pour le Congo (Kinshasa)

Virunganews

18/10/07

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Alan Doss

 

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a nommé M. Alan Doss, du Royaume-Uni, au poste de Représentant spécial pour la RDC en remplacement de M. William Lacy Swing.

M. Doss a une grande expérience des Nations Unies où il a fait une carrière remarquable.  Il occupait le même poste au Liberia avant cette nomination et a été depuis juin 2004 Représentant spécial adjoint pour la Côte d'Ivoire.  Il était auparavant Représentant spécial adjoint pour la Sierra Leone, tout en assumant les fonctions de Coordonnateur résident, Coordonnateur de l'action humanitaire et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

M. Doss a également été Directeur du Groupe des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Directeur du Bureau européen du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à Genève en Suisse.   

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Transfert d’un milicien : “rétablir le droit en RDC” (procureur CPI)

AFP

18/10/07

 

germain_katanga.jpgLA HAYE, 18 oct 2007 (AFP) – Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, s'est félicité jeudi du transfert d'un chef milicien congolais à La Haye, disant vouloir "rétablir le droit" en RDC.

"Nous devons faire en sorte de rétablir le droit en République démocratique du Congo", où la violence continue de sévir, a expliqué à l'AFP M. Moreno-Ocampo, joint par téléphone en Colombie.

"Notre travail est de lutter contre l'impunité (…) et c'est ce que je ferai. Les autres (parties en présence dans les luttes en RDC) doivent s'y adapter", a-t-il ajouté.

Germain Katanga, 29 ans, était le chef historique des Forces de résistance patriotiques en Ituri, milice créée fin 2002 avec un soutien ougandais dont de nombreux membres, des ethnies lendu et ngitis, sont soupçonnés d'avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.

Il est poursuivi pour trois chefs de crimes contre l'humanité et six chefs de crime de guerre.

Katanga est le second chef de guerre d'Ituri transféré à la CPI, après Thomas Lubanga, chef de la milice hema de l'Union des patriotes congolais (UPC), poursuivi pour enrôlement forcé d'enfants. Les autorités congolaises l'ont extrait dans la nuit de mercredi à jeudi de sa prison de Kinshasa.

"Ce transfert est important, car c'est le deuxième cas concernant l'Ituri, et il vient d'un groupe différent" de miliciens, a précisé M. Moreno-Ocampo.

"Cela montre que nous sommes convaincus que différents groupes ont perpétré des crimes", a-t-il dit.

"Nous sommes en train d'analyser une troisième affaire, alors même que la RDC reste en proie à la violence", a réaffirmé M. Moreno-Ocampo, reprenant les termes d'un communiqué publié en milieu de journée.

"Les populations sont déplacées de force et l'on déplore des violences sexuelles d'une brutalité épouvantable et des meurtres. Les auteurs de ces crimes doivent savoir qu'ils seront poursuivis. La CPI est à l'oeuvre en RDC".

Depuis 1999, les violences interethniques et les affrontements entre milices, qui se disputaient le contrôle des mines d'or et des ressources douanières de l'Ituri, ont fait, selon des sources humanitaires, plus de 60.000 morts et plus de 600.000 déplacés.

 

 

Agence France Presse

Nouveaux envoyés spéciaux de l’ONU en Côte d’Ivoire, RDC et au Liberia.

AFP

18/10/07

 

NEW YORK (Nations unies), 18 oct 2007 (AFP) – Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a chargé un de ses compatriotes, le diplomate sud-coréen Choi Young-jin, d'être son représentant spécial en Côte d'Ivoire, a annoncé jeudi sa porte-parole, Michèle Montas.

M. Ban a choisi, par ailleurs, une diplomate danoise, Ellen Loj, pour être son envoyée spéciale au Liberia, et un Britannique, Alan Doss, pour le représenter en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué Mme Montas lors d'un point de presse.

Le poste de représentant spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire et patron de l'Opération des Nations unies sur place (Onuci), était vacant depuis le départ en février du Suédois Pierre Schori, démissionnaire après deux ans de mandat.

La signature en mars de l'accord de Ouagadougou entre le président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN), devenu depuis Premier ministre, a entraîné la suppression d'un second poste de représentant de l'ONU dans ce pays, spécialement chargé des élections, qui était détenu par le Suisse Gérard Stoudmann.

Cet accord vise à réunifier un pays coupé en deux depuis septembre 2002 et la tentative de coup d'Etat des FN, qui se sont emparées de la moitié nord du pays, contre M. Gbagbo, qui a gardé le contrôle du sud.

Des élections présidentielle et législatives sont prévues en Côte d'Ivoire en 2008.

M. Doss, qui est actuellement l'envoyé spécial de l'ONU au Liberia, succèdera en RDC à l'Américain William Lacy Swing. Il deviendra également le chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), la plus importante force de maintien de la paix de l'ONU à l'heure actuelle, avec quelque 17.600 Casques bleus.

Sa nomination survient alors que la situation est très tendue depuis fin août dans la province du Nord-Kivu (est), où la Monuc a déployé 4.500 de ses soldats au côté de quelque 15.000 hommes des forces gouvernementales (FARDC), face à des groupes armés qui terrorisent et pillent la région.

M. Swing a appelé lundi des soldats insurgés ralliés à l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda, estimés à plus de 5.000, à démobiliser pour éviter une confrontation brutale avec l'armée et épargner les populations civiles.

Enfin Mme Loj, qui succédera à M. Doss au Liberia, était jusqu'au début de cette année ambassadeur du Danemark à l'ONU.

Elle arrivera dans un pays où selon M. Doss, de "considérables progrès" ont été enregistrés depuis la fin de la guerre civile (1989-2003) et où la Mission de l'ONU sur place (Minul) se prépare à un retrait progressif.

Agence Farnce Presse